Entre dettes, avions inutilisables et taux de ponctualité catastrophique, Tunisair connaît depuis quelques années une période de turbulences qui semblent sans fin, malgré la nette reprise du trafic touristique vers la Tunisie
Pour la sauver, l'énorme plan de restructuration en discussion depuis plusieurs mois a été confirmé, fin mai 2019, par le ministre des Transports tunisien, Hichem Ben Ahmed.
Ce seront bien 1200 salariés, soit 15% des effectifs, qui quitteront la société d’ici trois ans, à la suite d’un accord passé avec le syndicat UGTT.
Le ministère du Transport a mis en place une restructuration s’échelonnant sur 5 ans, prévoyant un crédit de 50 millions de dinars dans les prochaines semaines pour la maintenance et les réparations d’urgence des appareils, et des subventions pour la location d’appareils neufs.
Le tout en excluant toute possibilité de privatisation de la compagnie.
Pour Elyes Mnakbi, le P-DG de Tunisair qui s’est à plusieurs reprises exprimé à la radio tunisienne ces derniers jours, « le meilleur est à venir » grâce à ce régime sans précédent et à « un nouveau mode de gouvernance ».
Pour la sauver, l'énorme plan de restructuration en discussion depuis plusieurs mois a été confirmé, fin mai 2019, par le ministre des Transports tunisien, Hichem Ben Ahmed.
Ce seront bien 1200 salariés, soit 15% des effectifs, qui quitteront la société d’ici trois ans, à la suite d’un accord passé avec le syndicat UGTT.
Le ministère du Transport a mis en place une restructuration s’échelonnant sur 5 ans, prévoyant un crédit de 50 millions de dinars dans les prochaines semaines pour la maintenance et les réparations d’urgence des appareils, et des subventions pour la location d’appareils neufs.
Le tout en excluant toute possibilité de privatisation de la compagnie.
Pour Elyes Mnakbi, le P-DG de Tunisair qui s’est à plusieurs reprises exprimé à la radio tunisienne ces derniers jours, « le meilleur est à venir » grâce à ce régime sans précédent et à « un nouveau mode de gouvernance ».
10% de réseau en moins, 32% de ponctualité
Le réseau de la compagnie nationale tunisienne est lui aussi logiquement touché et ce depuis le 1er juin 2019.
200 vols par mois, représentant 172 000 sièges, sont ainsi supprimés au moins jusqu’à la mi-septembre 2019, d’après ce qu’indique un récent communiqué.
Le but, avant tout : éviter au maximum les retards cet été pour faire progresser les taux de ponctualité « catastrophiques » de Tunisair depuis plusieurs mois.
« La ponctualité est en baisse depuis 2011, s’établissant autour de 50%. On a touché le fond, on ne peut pas aller plus bas », nous avait expliqué Ali Miaoui, directeur général, lors du dernier salon IFTM-Top Résa à Paris. Une ponctualité qui est même tombée à 32% en avril 2019.
Selon un communiqué de la compagnie, les destinations touristiques traditionnelles (comme Paris-CDG et Lyon) et celles « à forte communauté tunisienne » ne seront pas touchées, les destinations supprimées étant choisies en fonction de la disponibilité de la flotte, de leurs taux de remplissage et de leurs rentabilités.
Les destinations africaines devraient être les premières touchées, en raison de leur manque de rentabilité.
« En éliminant les vols parasites, nous ne manquerons pas de réaliser des gains », estime Elyes Mnakbi. « Les vols effectués en Afrique ne rapportent pas de gains et ne couvrent pas leurs coûts. Sans ces vols, nous effectuerons des milliards de gains ».
Avec ces mesures, Tunisair espère combler ses pertes cumulées, qui s’élevaient à environ 500 millions de dinars en 2017 (soit environ 150 millions d’euros).
A lire : Pour ses 70 ans, Tunisair se paie un plan social
200 vols par mois, représentant 172 000 sièges, sont ainsi supprimés au moins jusqu’à la mi-septembre 2019, d’après ce qu’indique un récent communiqué.
Le but, avant tout : éviter au maximum les retards cet été pour faire progresser les taux de ponctualité « catastrophiques » de Tunisair depuis plusieurs mois.
« La ponctualité est en baisse depuis 2011, s’établissant autour de 50%. On a touché le fond, on ne peut pas aller plus bas », nous avait expliqué Ali Miaoui, directeur général, lors du dernier salon IFTM-Top Résa à Paris. Une ponctualité qui est même tombée à 32% en avril 2019.
Selon un communiqué de la compagnie, les destinations touristiques traditionnelles (comme Paris-CDG et Lyon) et celles « à forte communauté tunisienne » ne seront pas touchées, les destinations supprimées étant choisies en fonction de la disponibilité de la flotte, de leurs taux de remplissage et de leurs rentabilités.
Les destinations africaines devraient être les premières touchées, en raison de leur manque de rentabilité.
« En éliminant les vols parasites, nous ne manquerons pas de réaliser des gains », estime Elyes Mnakbi. « Les vols effectués en Afrique ne rapportent pas de gains et ne couvrent pas leurs coûts. Sans ces vols, nous effectuerons des milliards de gains ».
Avec ces mesures, Tunisair espère combler ses pertes cumulées, qui s’élevaient à environ 500 millions de dinars en 2017 (soit environ 150 millions d’euros).
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