Mohamed Toumi président de la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages. Photo DR MS
Mohamed Toumi a co-présidé le colloque « Tourisme » organisé par le parti islamiste Ennahdha.
Les activités des agences de voyages tunisiennes sont très diversifiées : réceptif « industriel » ou de « niche », outgoing affaires et tourisme, MICE, gestion des guides-accompagnateurs...
Nombreuses sont celles qui cumulent les fonctions de transporteur avec leurs propres parcs d'autocars et de véhicules tous terrains.
Les activités des agences de voyages tunisiennes sont très diversifiées : réceptif « industriel » ou de « niche », outgoing affaires et tourisme, MICE, gestion des guides-accompagnateurs...
Nombreuses sont celles qui cumulent les fonctions de transporteur avec leurs propres parcs d'autocars et de véhicules tous terrains.
TourMaG.com - Vous venez de co-présider avec le président de la Fédération Hôtelière le colloque organisé par le parti Ennahdha sur le thème du tourisme. Qu'en retenez-vous ?
Mohamed Toumi : C'est avec plaisir que j'ai accepté de répondre à l'invitation de Ennahdha. Ce parti nous a présenté sa vision du tourisme après nous avoir consultés. C'est un point positif.
Je déplore que les autres partis qui siégeront à l'Assemblée Constituante n'aient pas encore pris ce type d'initiative.
Je ressors rassuré de ce colloque très animé qui a duré plus de quatre heures. Mohamed Jebali qui va gouverner le pays a répondu avec clarté à toutes nos questions, y compris les plus directes.
Faisons lui confiance tout en restant vigilants. Attendons la composition du nouveau gouvernement de transition.
Il sortira des urnes et aura ainsi une légitimité que le précédent n'avait pas. Nous espérons pouvoir en attendre davantage d'actions directes et pratiques.
TourMaG.com - Quelles sont vos premières revendications ?
M.T. : Notre Fédération souhaite être un interlocuteur à part entière dans la politique touristique du pays.
En Tunisie l'agent de voyage a toujours été le maillon faible de la chaîne formée par les différents acteurs du secteur. En voulant gardant sa tutelle les Autorités tunisiennes n'avaient jamais rien fait pour changer cette situation.
Nous estimons que l'agent de voyages est le maillon le plus fort ! C'est lui qui prospecte les marchés, qui va chercher les clients, qui les accueille et les accompagne, qui leur dit au-revoir.
C'est lui qui fait les éductours. C'est lui qui connaît la nature des demandes et des besoins.
Mohamed Toumi : C'est avec plaisir que j'ai accepté de répondre à l'invitation de Ennahdha. Ce parti nous a présenté sa vision du tourisme après nous avoir consultés. C'est un point positif.
Je déplore que les autres partis qui siégeront à l'Assemblée Constituante n'aient pas encore pris ce type d'initiative.
Je ressors rassuré de ce colloque très animé qui a duré plus de quatre heures. Mohamed Jebali qui va gouverner le pays a répondu avec clarté à toutes nos questions, y compris les plus directes.
Faisons lui confiance tout en restant vigilants. Attendons la composition du nouveau gouvernement de transition.
Il sortira des urnes et aura ainsi une légitimité que le précédent n'avait pas. Nous espérons pouvoir en attendre davantage d'actions directes et pratiques.
TourMaG.com - Quelles sont vos premières revendications ?
M.T. : Notre Fédération souhaite être un interlocuteur à part entière dans la politique touristique du pays.
En Tunisie l'agent de voyage a toujours été le maillon faible de la chaîne formée par les différents acteurs du secteur. En voulant gardant sa tutelle les Autorités tunisiennes n'avaient jamais rien fait pour changer cette situation.
Nous estimons que l'agent de voyages est le maillon le plus fort ! C'est lui qui prospecte les marchés, qui va chercher les clients, qui les accueille et les accompagne, qui leur dit au-revoir.
C'est lui qui fait les éductours. C'est lui qui connaît la nature des demandes et des besoins.
TourMaG.com - Quelle est l'actualité des agents de voyages tunisiens ?
M.T. : La crise et le manque de clients nous touchent directement. D'une façon générale nos problèmes ne sont pas très éloignés de ceux des agents de voyages français.
Nous suivons d'ailleurs de près les démarches du SNAV, du CETO, de l'ANAé. Ici, en Tunisie nous demandons à ce que cesse la concurrence déloyale des sociétés de service qui travaillent avec un téléphone mobile et un ordinateur portable, sans aucun contrôle.
Nous demandons à ce qu'elles répondent aux mêmes obligations que nous. Nous avons de lourdes charges, des garanties, des cautions dont celles réclamées par IATA à payer.
Nous demandons aussi à certains hôteliers de cesser leurs pratiques en accordant en direct des prix plus bas que ceux qu'ils nous communiquent !
Nous nous battons contre le bradage des prix demandés par les TO pour les excursions. Certains demandent même la gratuité des transferts ! Toutes ces réductions qui nous laissent peu de marge ont un impact négatif sur les services.
Si nous voulons changer notre image de marque, il faudra en finir avec ces pratiques. Je ne veux plus entendre dire que la Tunisie est un produit bas de gamme pour les pauvres.
C'est blessant ! Ceux qui disent cela ne connaissent visiblement pas les richesses naturelles, le passé historique et la culture de notre pays.
TourMaG.com - Votre avis sur les campagnes de promotion touristique de votre pays ?
M.T. : Notre Fédération partage le même avis que la Fédération des Hôteliers. Comme elle, nous participons aux budgets de promotion touristique.
Comme elle, nous demandons à ce que l'ensemble des secteurs qui bénéficient directement des retombées du tourisme participent à ce financement.
Nous pensons aux aéroports, aux transporteurs, aux ports qui accueillent les croisiéristes... Nous pourrions ainsi être partie prenante des décisions et disposer de moyens beaucoup plus importants.
J'estime néanmoins que la veille des pouvoirs publics ne doit pas être éliminée. Notre objectif et de développer un véritable partenariat avec l'administration.
TourMaG.com -Quel est votre propre parcours ?
M.T. : Expert comptable de formation, je me suis toujours passionné pour les voyages et le tourisme.
Durant mes vacances d'étudiant, alors que mes amis allaient faire des stages dans des cabinets comptables, je recherchais les professionnels du voyage.
Après avoir travaillé dans deux agences, j'ai créé en 2002 ma propre société, Kyranis Travel & Event. Nous sommes 8 permanents. Notre activité est relativement diversifiée, outgoing, tourisme local, MICE.
Pour les transports, je travaille en partenariat avec des entreprises qui ont du matériel roulant. En période de crise, les agences de voyages ont intérêt à concentrer leur efforts sur la recherche de nouveaux marchés plutôt que d'avoir à gérer du matériel lourd.
M.T. : La crise et le manque de clients nous touchent directement. D'une façon générale nos problèmes ne sont pas très éloignés de ceux des agents de voyages français.
Nous suivons d'ailleurs de près les démarches du SNAV, du CETO, de l'ANAé. Ici, en Tunisie nous demandons à ce que cesse la concurrence déloyale des sociétés de service qui travaillent avec un téléphone mobile et un ordinateur portable, sans aucun contrôle.
Nous demandons à ce qu'elles répondent aux mêmes obligations que nous. Nous avons de lourdes charges, des garanties, des cautions dont celles réclamées par IATA à payer.
Nous demandons aussi à certains hôteliers de cesser leurs pratiques en accordant en direct des prix plus bas que ceux qu'ils nous communiquent !
Nous nous battons contre le bradage des prix demandés par les TO pour les excursions. Certains demandent même la gratuité des transferts ! Toutes ces réductions qui nous laissent peu de marge ont un impact négatif sur les services.
Si nous voulons changer notre image de marque, il faudra en finir avec ces pratiques. Je ne veux plus entendre dire que la Tunisie est un produit bas de gamme pour les pauvres.
C'est blessant ! Ceux qui disent cela ne connaissent visiblement pas les richesses naturelles, le passé historique et la culture de notre pays.
TourMaG.com - Votre avis sur les campagnes de promotion touristique de votre pays ?
M.T. : Notre Fédération partage le même avis que la Fédération des Hôteliers. Comme elle, nous participons aux budgets de promotion touristique.
Comme elle, nous demandons à ce que l'ensemble des secteurs qui bénéficient directement des retombées du tourisme participent à ce financement.
Nous pensons aux aéroports, aux transporteurs, aux ports qui accueillent les croisiéristes... Nous pourrions ainsi être partie prenante des décisions et disposer de moyens beaucoup plus importants.
J'estime néanmoins que la veille des pouvoirs publics ne doit pas être éliminée. Notre objectif et de développer un véritable partenariat avec l'administration.
TourMaG.com -Quel est votre propre parcours ?
M.T. : Expert comptable de formation, je me suis toujours passionné pour les voyages et le tourisme.
Durant mes vacances d'étudiant, alors que mes amis allaient faire des stages dans des cabinets comptables, je recherchais les professionnels du voyage.
Après avoir travaillé dans deux agences, j'ai créé en 2002 ma propre société, Kyranis Travel & Event. Nous sommes 8 permanents. Notre activité est relativement diversifiée, outgoing, tourisme local, MICE.
Pour les transports, je travaille en partenariat avec des entreprises qui ont du matériel roulant. En période de crise, les agences de voyages ont intérêt à concentrer leur efforts sur la recherche de nouveaux marchés plutôt que d'avoir à gérer du matériel lourd.