Les professionnels du tourisme de l'île de Djerba semblent plus optimistes que leurs homologues tunisiens pour la saison 2016 - Photo DR
Contrairement à ce qui a été annoncé lundi 7 mars 2016, les accès routiers et maritimes à l'île de Djerba (Tunisie) n'ont jamais été fermés à la suite des affrontements entre des groupes terroristes, l'armée et les forces de police à Ben Guerdane, dans le Sud-Ouest du pays.
"C'est de l'intox, confirme Selim Mhaya, directeur commercial de Vincci Hoteles, groupe qui exploite deux hôtels 4 étoiles à Djerba.
Ben Guerdane est située à plus de cent kilomètres de Djerba, donc les incidents se sont produits vraiment très loin de l'île."
Il existe trois moyens de se rendre à Djerba.
"C'est de l'intox, confirme Selim Mhaya, directeur commercial de Vincci Hoteles, groupe qui exploite deux hôtels 4 étoiles à Djerba.
Ben Guerdane est située à plus de cent kilomètres de Djerba, donc les incidents se sont produits vraiment très loin de l'île."
Il existe trois moyens de se rendre à Djerba.
Avion, bac et voie romaine
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Le principal est l'avion, et dans ce cas, aucun problème pour les touristes, nous confirme Jürgen Bachmann, secrétaire général du Syndicat des entreprises du tour-opérating (SETO).
Tous les clients des membres français du SETO présents actuellement à Djerba ont d'ailleurs utilisé les airs pour y accéder. Ils ne subiront donc aucun désagrément.
Autre solution pour rejoindre Djerba depuis le continent : passer par la mer en prenant le bac depuis le port de Jorf. Et là aussi, la liaison reste en service. Mais les contrôles de sûreté y sont renforcés.
C'est également le cas du côté du troisième et dernier accès à Djerba, via la voie romaine, au Nord de Zarzis. "La police y effectue des contrôles et l'armée a établi des check-points", explique une hôtelière de Djerba rencontrée à l'ITB.
"Tous les véhicules sont fouillés, même les scooters et les mobylettes", ajoute Selim Mhaya des hôtels Vincci.
Voilà pourquoi, en fin de compte, "théoriquement, seuls les produits itinérants avec excursion sur place ou les circuits, sont concernés", comme l'explique Jürgen Bachmann du SETO.
Tous les clients des membres français du SETO présents actuellement à Djerba ont d'ailleurs utilisé les airs pour y accéder. Ils ne subiront donc aucun désagrément.
Autre solution pour rejoindre Djerba depuis le continent : passer par la mer en prenant le bac depuis le port de Jorf. Et là aussi, la liaison reste en service. Mais les contrôles de sûreté y sont renforcés.
C'est également le cas du côté du troisième et dernier accès à Djerba, via la voie romaine, au Nord de Zarzis. "La police y effectue des contrôles et l'armée a établi des check-points", explique une hôtelière de Djerba rencontrée à l'ITB.
"Tous les véhicules sont fouillés, même les scooters et les mobylettes", ajoute Selim Mhaya des hôtels Vincci.
Voilà pourquoi, en fin de compte, "théoriquement, seuls les produits itinérants avec excursion sur place ou les circuits, sont concernés", comme l'explique Jürgen Bachmann du SETO.
"Légère reprise des réservations"
Tout le monde s'accorde pour dire que Djerba est une destination vraiment sûre pour les touristes.
Ce qui permet aux professionnels du tourisme de l'île de se montrer légèrement optimistes pour la saison qui débute.
"La saison s'annonce compliquée, mais moins que pour le continent. Les gens ont confiance en la sécurité de Djerba. Ils sont prêts à venir et revenir, malgré le traitement médiatique des récents événements", assure Selim Mhaya.
Un point de vue que partage Mohamed Ali Toumi, président de la Fédération tunisienne des agences de voyages et de tourisme (FTAV). Il s'attend à une année "difficile" mais note toutefois "une légère reprise des réservations".
"Ça bouge un petit peu. Les Européens recommencent à venir en Tunisie. Il reste encore des inquiétudes, c'est légitime. C'est pour cela qu'il faut que les TO et les agents de voyages fassent la promotion de la destination et rassurent leurs clients", exhorte-t-il.
Le directeur commercial des hôtels Vincci note, lui, une légère reprise du marché français depuis les vacances de février. "Mais, contrairement aux années passées, nous enregistrons beaucoup de réservations de dernière minute", précise-t-il.
Ce qui permet aux professionnels du tourisme de l'île de se montrer légèrement optimistes pour la saison qui débute.
"La saison s'annonce compliquée, mais moins que pour le continent. Les gens ont confiance en la sécurité de Djerba. Ils sont prêts à venir et revenir, malgré le traitement médiatique des récents événements", assure Selim Mhaya.
Un point de vue que partage Mohamed Ali Toumi, président de la Fédération tunisienne des agences de voyages et de tourisme (FTAV). Il s'attend à une année "difficile" mais note toutefois "une légère reprise des réservations".
"Ça bouge un petit peu. Les Européens recommencent à venir en Tunisie. Il reste encore des inquiétudes, c'est légitime. C'est pour cela qu'il faut que les TO et les agents de voyages fassent la promotion de la destination et rassurent leurs clients", exhorte-t-il.
Le directeur commercial des hôtels Vincci note, lui, une légère reprise du marché français depuis les vacances de février. "Mais, contrairement aux années passées, nous enregistrons beaucoup de réservations de dernière minute", précise-t-il.
"Des signaux positifs"
L'annonce des réouvertures des Clubs de Marmara et du Club Med pour l'été 2016 à Djerba sont "des signaux positifs" pour le tourisme de l'île et du pays, analyse un autre hôtelier.
Mais, outre cela, ce qui rend Selim Mhaya confiant, c'est la présence de nombreuses familles avec enfants dans ses établissements pendant les récentes vacances d'hiver. "Ils sont rassurés, c'est une bonne nouvelle", s'enthousiasme-t-il.
Une tendance confirmée par le président de la FTAV qui note que "le marché français reprend petit à petit en Tunisie et sa croissance devrait s'accélérer à partir du printemps."
Malgré tout, le pays est loin d'être sorti d'affaire. Mais ses professionnels gardent la tête haute et affichent une réelle confiance.
"Nous sommes dans un combat face au terrorisme. Il faut faire avec, mais nous gagnerons, poursuit Mohamed Ali Toumi.
Nous voyons que nos forces de police sont très efficaces pour assurer la sécurité des Tunisiens et des visiteurs étrangers. Par ailleurs, le peuple tunisien est modéré, tolérant et n'accepte pas le terrorisme.
Voilà pourquoi, je peux dire aujourd'hui que, toutes proportions gardées, nous sommes optimistes pour le tourisme en Tunisie."
Mais, outre cela, ce qui rend Selim Mhaya confiant, c'est la présence de nombreuses familles avec enfants dans ses établissements pendant les récentes vacances d'hiver. "Ils sont rassurés, c'est une bonne nouvelle", s'enthousiasme-t-il.
Une tendance confirmée par le président de la FTAV qui note que "le marché français reprend petit à petit en Tunisie et sa croissance devrait s'accélérer à partir du printemps."
Malgré tout, le pays est loin d'être sorti d'affaire. Mais ses professionnels gardent la tête haute et affichent une réelle confiance.
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