Grève aéroport : vers un lundi noir en Allemagne ?

Le syndicat Verdi a décidé d'organiser un vaste mouvement de grève le lundi 10 mars 2025 dès minuit, mobilisant les employés des services publics et du personnel des services au sol dans 11 aéroports allemands, dont Francfort, Munich, Berlin-Brandenburg et Düsseldorf.

Ce mouvement s'inscrit dans le cadre d'un conflit salarial avec Bund und Kommunen (gouvernement fédéral et municipalités).

Les revendications incluent une augmentation salariale, ainsi que des hausses pour les apprentis et stagiaires. Les négociations reprendront du 14 au 16 mars à Potsdam.

La grève fait partie d'un large conflit entre Verdi et les employeurs publics. Les revendications incluent une augmentation salariale de 8 % ou un minimum de 350 euros par mois, ainsi que des hausses pour les apprentis et stagiaires. Christine Behle, vice-présidente de Verdi, a déclaré : "Nous regrettons les désagréments pour les voyageurs, mais sans pression, il n'y aura pas d'avancées dans les négociations". Les employeurs ont rejeté ces demandes comme non financièrement viables.

Le conflit s'inscrit dans une série de grèves récentes dans le secteur public, notamment dans les hôpitaux et les crèches. Un grand nombre d'employés de Fraport, l'exploitant de l'aéroport de Francfort, sont encore payés selon les règles du service public. Les grèves précédentes ont déjà montré des impacts significatifs sur le trafic aérien, notamment à Munich et Düsseldorf.

La grève devrait entraîner des perturbations massives dans les opérations aériennes, avec des annulations et retards importants. Les aéroports concernés incluent Munich, Stuttgart, Francfort, Cologne/Bonn, Düsseldorf, Dortmund, Hanovre, Brême, Hambourg, Berlin-Brandebourg et Leipzig/Halle. Verdi a annoncé le mouvement à l'avance pour permettre aux passagers de s'organiser. Les précédents arrêts de travail ont déjà montré des effets significatifs, notamment à Munich où le trafic a été presque complètement interrompu.

Les compagnies aériennes, comme Lufthansa, et le Flughafenverband ADV ont critiqué ces grèves, estimant qu'elles paralysent les infrastructures clés du pays. Ralph Beisel, directeur général de l'ADV, a déclaré : "Les grèves de deux jours qui coupent les régions métropolitaines allemandes du trafic aérien international n'ont plus rien à voir avec des grèves d'avertissement". On ne sait pas encore exactement combien de vols seront impactés par ce mouvement.

Les droits des passagers sont encadrés par la réglementation européenne. En cas d'annulation ou de retard lié à une grève du personnel au sol, les compagnies aériennes doivent proposer un transport alternatif ou rembourser le billet. Toutefois, une indemnisation n'est pas garantie si la grève est hors du contrôle direct des compagnies. Feyza Türkon de Flightright souligne que les compagnies peuvent être tenues responsables dans certains cas si le retard persiste après la fin du conflit.

Les passagers sont invités à rester informés sur l'état de leurs vols et à contacter leurs compagnies aériennes pour obtenir des mises à jour.

Les perturbations attendues pourraient avoir des impacts économiques significatifs, notamment sur le tourisme et les affaires.

Les grèves précédentes ont déjà montré des effets négatifs sur l'économie locale, avec des pertes pour les entreprises dépendantes du trafic aérien. Les critiques soulignent que ces actions ne sont pas proportionnées aux objectifs revendiqués et nuisent à la réputation de l'Allemagne en tant que destination touristique et économique.