Les autorités aériennes hollandaises précisent également que « la compagnie aérienne était déjà sous supervision attentive depuis la fin de l’année 2003. »
La délégation néerlandaise est arrivée hier à Istanbul à 14H30 locales et s'est immédiatement dirigée vers une salle de réunion de l'aéroport de la métropole turque pour s'entretenir avec des responsables de la direction turque de l'aviation civile.
La réunion était en cours en fin d'après-midi et devait se poursuivre tard dans la soirée, a précisé sur place le porte parole du ministère turc des Transport, Mehmet Akif Sam, qui a indiqué que celle-ci pourrait reprendre ce matin pour se terminer en milieu de journée.
« A l'issue de cette réunion un rapport sera établi sur la base duquel une décision pourrait être prise », a-t-il notamment déclaré à la presse.
Cette nouvelle rencontre fait suite à plus de 12h00 de discussions infructueuses tenues lundi entre autorités aéronautiques turques et néerlandaises à Amsterdam. Afin d’avancer tout de même, une réunion avait par ailleurs été organisée mardi entre experts d'aviation civile turcs et allemands à Brunswick, dans l'ouest de l'Allemagne.
Les hollandais confirment
Après un étonnant silence de presque une semaine sur la communication de ses preuves,
« l’Inspectie Verkeer en Waterstaat », l’aviation civile hollandaise, contre-attaque mardi, la veille de la seconde rencontre. Pas de quoi détendre l’atmosphère.
Dans un communiqué, elle confirme qu’Onur Air a été interdite de vol suite à des
« manquements répétés » dans la sécurité. Et toujours selon elle « Onur Air a reçu il y a peu un dernier avertissement. » Les autorités aériennes hollandaises précisent également que « la compagnie aérienne était déjà sous supervision attentive depuis la fin de l’année 2003. »
Et c’est à la suite d’un « incident qui s’est passé le 10 mai à Antalya, que les inspecteurs n’ont eu d’autres recours que d’interdire de vol la compagnie. » La sanction est promulguée pour un mois et se terminera le 12 juin prochain. Durant cette période, Onur Air devra prouver qu’elle a pris des mesures pour renforcer la sécurité précise le communiqué.
« Echange de vues » le 26 mai à Bruxelles
Si, comme le prétend le porte-parole turc, la réunion devrait se terminer aujourd'hui, la commission européenne des transports risque d’arriver comme les carabiniers d’Offenbach. Hier, Stefaan De Rynck, le porte-parole du commissaire européen aux Transports Jacques Barrot, a annoncé la réunion avec les Etats membres de l'Union Européenne pour discuter du cas de la compagnie …seulement le 26 mai à Bruxelles.
Et encore, cette réunion ne serait qu’ « un premier échange de vues sur ce qui s'est passé dans certains pays avec cette compagnie spécifique. » Néanmoins, la réunion des experts des 25 doit donner l'occasion aux pays qui ont interdit de vol la compagnie d'expliquer leur choix.
Mais Bruxelles rappelle que l’interdiction de vol d’une compagnie par un pays et son extension aux autres pays de l’UE ne peut être décidée que sur proposition de la Commission européenne et sur accord, à la majorité qualifiée, des Etats membres.
En clair, les épisodes « Charleroi » ont encore de beaux jours devant eux. En attendant, que ce soit TO affréteurs ou compagnie, la perte financière est sévère. Pour Marmara/Etapes Nouvelles, elle se chiffre déjà à 500 000 €.
« le dommage est déjà fait »
Rauf Gerz, le porte-parole d'Onur Air, à quand à lui déclaré que sa compagnie avait déjà perdu « plusieurs millions d'euros » en raison de ces sanctions. Il a également affirmé que même si l'interdiction était levée dans les jours prochains, "le dommage est déjà fait" pour Onur Air.
« Notre compagnie a cédé une part de marché importante aux Pays-Bas et en Allemagne à des concurrents locaux qui ont « pris » la place que nous occupions avant cette interdiction. »
« Tous les passagers d'Onur Air ont été transportés à leur destination initiale grâce à une coopération avec la compagnie nationale turque Turkish Airlines et deux compagnies privées turques, Fly Air et Atlas Jet. »
Avec un chiffre d'affaires de 450 millions de dollars (354,2 millions d'euros) en 2004 et près de 900 employés, Onur Air détient d'importantes parts du marché des charters en Allemagne et aux Pays-Bas où celle-ci est de 90 %.
Hervé Ducruet avec AFP - herve.ducruet@tourmag.com
La réunion était en cours en fin d'après-midi et devait se poursuivre tard dans la soirée, a précisé sur place le porte parole du ministère turc des Transport, Mehmet Akif Sam, qui a indiqué que celle-ci pourrait reprendre ce matin pour se terminer en milieu de journée.
« A l'issue de cette réunion un rapport sera établi sur la base duquel une décision pourrait être prise », a-t-il notamment déclaré à la presse.
Cette nouvelle rencontre fait suite à plus de 12h00 de discussions infructueuses tenues lundi entre autorités aéronautiques turques et néerlandaises à Amsterdam. Afin d’avancer tout de même, une réunion avait par ailleurs été organisée mardi entre experts d'aviation civile turcs et allemands à Brunswick, dans l'ouest de l'Allemagne.
Les hollandais confirment
Après un étonnant silence de presque une semaine sur la communication de ses preuves,
« l’Inspectie Verkeer en Waterstaat », l’aviation civile hollandaise, contre-attaque mardi, la veille de la seconde rencontre. Pas de quoi détendre l’atmosphère.
Dans un communiqué, elle confirme qu’Onur Air a été interdite de vol suite à des
« manquements répétés » dans la sécurité. Et toujours selon elle « Onur Air a reçu il y a peu un dernier avertissement. » Les autorités aériennes hollandaises précisent également que « la compagnie aérienne était déjà sous supervision attentive depuis la fin de l’année 2003. »
Et c’est à la suite d’un « incident qui s’est passé le 10 mai à Antalya, que les inspecteurs n’ont eu d’autres recours que d’interdire de vol la compagnie. » La sanction est promulguée pour un mois et se terminera le 12 juin prochain. Durant cette période, Onur Air devra prouver qu’elle a pris des mesures pour renforcer la sécurité précise le communiqué.
« Echange de vues » le 26 mai à Bruxelles
Si, comme le prétend le porte-parole turc, la réunion devrait se terminer aujourd'hui, la commission européenne des transports risque d’arriver comme les carabiniers d’Offenbach. Hier, Stefaan De Rynck, le porte-parole du commissaire européen aux Transports Jacques Barrot, a annoncé la réunion avec les Etats membres de l'Union Européenne pour discuter du cas de la compagnie …seulement le 26 mai à Bruxelles.
Et encore, cette réunion ne serait qu’ « un premier échange de vues sur ce qui s'est passé dans certains pays avec cette compagnie spécifique. » Néanmoins, la réunion des experts des 25 doit donner l'occasion aux pays qui ont interdit de vol la compagnie d'expliquer leur choix.
Mais Bruxelles rappelle que l’interdiction de vol d’une compagnie par un pays et son extension aux autres pays de l’UE ne peut être décidée que sur proposition de la Commission européenne et sur accord, à la majorité qualifiée, des Etats membres.
En clair, les épisodes « Charleroi » ont encore de beaux jours devant eux. En attendant, que ce soit TO affréteurs ou compagnie, la perte financière est sévère. Pour Marmara/Etapes Nouvelles, elle se chiffre déjà à 500 000 €.
« le dommage est déjà fait »
Rauf Gerz, le porte-parole d'Onur Air, à quand à lui déclaré que sa compagnie avait déjà perdu « plusieurs millions d'euros » en raison de ces sanctions. Il a également affirmé que même si l'interdiction était levée dans les jours prochains, "le dommage est déjà fait" pour Onur Air.
« Notre compagnie a cédé une part de marché importante aux Pays-Bas et en Allemagne à des concurrents locaux qui ont « pris » la place que nous occupions avant cette interdiction. »
« Tous les passagers d'Onur Air ont été transportés à leur destination initiale grâce à une coopération avec la compagnie nationale turque Turkish Airlines et deux compagnies privées turques, Fly Air et Atlas Jet. »
Avec un chiffre d'affaires de 450 millions de dollars (354,2 millions d'euros) en 2004 et près de 900 employés, Onur Air détient d'importantes parts du marché des charters en Allemagne et aux Pays-Bas où celle-ci est de 90 %.
Hervé Ducruet avec AFP - herve.ducruet@tourmag.com