''La profession est tout entière à défendre ; pas par petits morceaux, ou pour l'intérêt de l'un ou de l'autre. Être écouté et surtout entendu à mon avis, c'est la seule chose qui a vraiment du sens pour un adhérent.''
TourMaG.com - L'institution actuelle a-t-elle failli, selon vous ?
Philippe Beissier : "En quoi l'institution a failli ?? Quelle drôle de question, l'institution n'a ni failli et n'est pas en faillite non plus.
C'est une vue de l'esprit de certain que de pouvoir croire que le SNAV a failli à sa mission, car la mission 1ere d'un syndicat professionnel est de représenter la profession.
Si donc on l'entend ainsi il est évident que le SNAV ne failli pas à sa mission 1ère qui est de représenter la profession auprès de ces adhérents, des pouvoirs publics et des médias."
T.M.com - Donc, pas besoin de tout remettre à plat ?
P. B. : "Pourquoi vouloir tout remettre à plat quand le fonctionnement est limpide ? Il me semble qu'il y a régulièrement des élections, que personne ne s'autoproclame administrateur, que les budgets sont légitiment approuvés par le commissaire aux comptes.
On n’est pas en Libye ou le président du SNAV serait un dictateur enturbanné et illuminé.
Et puis, je vous rappelle au passage que le SNAV est propriétaire de ses locaux ; un patrimoine de plusieurs millions d’euros qui n’est pas si mal géré qu’on veut bien le dire…"
Philippe Beissier : "En quoi l'institution a failli ?? Quelle drôle de question, l'institution n'a ni failli et n'est pas en faillite non plus.
C'est une vue de l'esprit de certain que de pouvoir croire que le SNAV a failli à sa mission, car la mission 1ere d'un syndicat professionnel est de représenter la profession.
Si donc on l'entend ainsi il est évident que le SNAV ne failli pas à sa mission 1ère qui est de représenter la profession auprès de ces adhérents, des pouvoirs publics et des médias."
T.M.com - Donc, pas besoin de tout remettre à plat ?
P. B. : "Pourquoi vouloir tout remettre à plat quand le fonctionnement est limpide ? Il me semble qu'il y a régulièrement des élections, que personne ne s'autoproclame administrateur, que les budgets sont légitiment approuvés par le commissaire aux comptes.
On n’est pas en Libye ou le président du SNAV serait un dictateur enturbanné et illuminé.
Et puis, je vous rappelle au passage que le SNAV est propriétaire de ses locaux ; un patrimoine de plusieurs millions d’euros qui n’est pas si mal géré qu’on veut bien le dire…"
Ce sont les intérêts personnels, plutôt que professionnels, qui sont contradictoires
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T.M.com - Quel Syndicat les professionnels veulent-ils pour demain ?
P. B. : "On a souvent la représentativité que l'on mérite.
Et pour revenir sur la question précédente, si remettre à plat veut dire que les adhérents s'impliquent plus, que les administrateurs régionaux et les présidents de région assistent à l'AG annuelle et aux Conventions Nationales et qu'il y ait au moins 50 % de votants aux élections, là je dis oui : remettons les choses à plat, car nous serions plus forts pour discuter avec l'ensemble de nos interlocuteurs.
La profession est tout entière à défendre ; pas par petits morceaux, ou pour l'intérêt de l'un ou de l'autre. Être écouté et surtout entendu à mon avis, c'est la seule chose qui a vraiment du sens pour un adhérent."
T.M.com - Comment résoudre l'épineuse question des intérêts, parfois contradictoires, entre les différents métiers ?
P. B. : "Nous faisons tous le même métier que je sache, mais avec des spécificités qui font que les buts et les moyens sont différents.
Pourquoi cette manie de toujours vouloir opposer les uns aux autres ? N'est-ce pas les intérêts personnels, plutôt que professionnels, qui sont contradictoires ?
Je pense que nous avons réellement besoin les uns des autres car, quand un réseau intégré fait de la pub pour une destination, il fait de la pub aussi pour l'agence de voyages concurrente ou indépendante.
Quand un croisiériste participe à un film sur la croisière, bien sûr qu'il met sa marque en avant, mais il fait du bien à la croisière en général et aux ventes globales du marché de la croisières.
Les producteurs ne peuvent pas se passer de la distribution, comme les distributeurs ne se passeront jamais des producteurs.
Nous sommes fait pour travailler ensemble, en respectant les principes de chacun. Nous ne sommes pas opposables car nous sommes tous un maillon indispensable d’une même chaîne. Ce n'est pas forcément ce que certains pensent, mais c'est ma façon de voir les choses et je pense que beaucoup la partagent."
P. B. : "On a souvent la représentativité que l'on mérite.
Et pour revenir sur la question précédente, si remettre à plat veut dire que les adhérents s'impliquent plus, que les administrateurs régionaux et les présidents de région assistent à l'AG annuelle et aux Conventions Nationales et qu'il y ait au moins 50 % de votants aux élections, là je dis oui : remettons les choses à plat, car nous serions plus forts pour discuter avec l'ensemble de nos interlocuteurs.
La profession est tout entière à défendre ; pas par petits morceaux, ou pour l'intérêt de l'un ou de l'autre. Être écouté et surtout entendu à mon avis, c'est la seule chose qui a vraiment du sens pour un adhérent."
T.M.com - Comment résoudre l'épineuse question des intérêts, parfois contradictoires, entre les différents métiers ?
P. B. : "Nous faisons tous le même métier que je sache, mais avec des spécificités qui font que les buts et les moyens sont différents.
Pourquoi cette manie de toujours vouloir opposer les uns aux autres ? N'est-ce pas les intérêts personnels, plutôt que professionnels, qui sont contradictoires ?
Je pense que nous avons réellement besoin les uns des autres car, quand un réseau intégré fait de la pub pour une destination, il fait de la pub aussi pour l'agence de voyages concurrente ou indépendante.
Quand un croisiériste participe à un film sur la croisière, bien sûr qu'il met sa marque en avant, mais il fait du bien à la croisière en général et aux ventes globales du marché de la croisières.
Les producteurs ne peuvent pas se passer de la distribution, comme les distributeurs ne se passeront jamais des producteurs.
Nous sommes fait pour travailler ensemble, en respectant les principes de chacun. Nous ne sommes pas opposables car nous sommes tous un maillon indispensable d’une même chaîne. Ce n'est pas forcément ce que certains pensent, mais c'est ma façon de voir les choses et je pense que beaucoup la partagent."
Soyons unis avec nos différences
T.M.com - En quoi une fédération peut-elle changer la donne si les intérêts étaient aussi opposés que certains le pensent ?
P. B. : "Je pense que le CETO, le CERED et L'UDIV devraient adhérer au SNAV, le CEDIV l'a fait après quelques années de « fâcherie » ; Sélectour y est revenu ; AS, avec 100 %, et Manor, avec 95 % de leurs adhérents, sont réellement impliqués. D'autres le sont beaucoup moins…
Un bon nombre de TO sont adhèrent; les réceptifs également, de même que des membres … Le Syndicat fédère déjà, par l'esprit et par la lettre de ces statuts ; il ne manque que les premiers cités.
L'APST est membre de droit au conseil national du SNAV qui profite de la réciproque à l'APST.
Pourtant ces deux entités essentielles du métier ont toujours des eu présidents de caractère, mais pour le bien de la profession, les rapports étroits et intelligents qui sont tissés aujourd'hui doivent être un exemple pour tous.
Soyons unis avec nos différences, c'est le seul et vrai débat du métier, car le SNAV est déjà une fédération à lui tout seul.
La division vient surtout, et toujours, de ceux qui briguent le pouvoir sans l’avoir."
T.M.com - Faut-il salarier le président ?
P. B. : "Surtout pas. À mon sens, un président est élu ; sa mission est de présider le conseil d'administration et de faire appliquer ce qui ressort du conseil.
Que le président et les administrateurs soient défrayés, c'est légitime ; qu'ils soient rémunérés, ça ne l’est pas.
Dans le cas d'un salarié, ce devrait être un directeur général. Il ne serait donc pas élu. Faudrait-il alors lui laisser le pouvoir de prendre des décisions en lieu et place des adhérents ? Je n'en suis pas sûr.
Il serait révocable, sans doute, comme tout salarié fautif, si faute il y a, mais quels dégâts pourrait-il causer entre temps ?"
P. B. : "Je pense que le CETO, le CERED et L'UDIV devraient adhérer au SNAV, le CEDIV l'a fait après quelques années de « fâcherie » ; Sélectour y est revenu ; AS, avec 100 %, et Manor, avec 95 % de leurs adhérents, sont réellement impliqués. D'autres le sont beaucoup moins…
Un bon nombre de TO sont adhèrent; les réceptifs également, de même que des membres … Le Syndicat fédère déjà, par l'esprit et par la lettre de ces statuts ; il ne manque que les premiers cités.
L'APST est membre de droit au conseil national du SNAV qui profite de la réciproque à l'APST.
Pourtant ces deux entités essentielles du métier ont toujours des eu présidents de caractère, mais pour le bien de la profession, les rapports étroits et intelligents qui sont tissés aujourd'hui doivent être un exemple pour tous.
Soyons unis avec nos différences, c'est le seul et vrai débat du métier, car le SNAV est déjà une fédération à lui tout seul.
La division vient surtout, et toujours, de ceux qui briguent le pouvoir sans l’avoir."
T.M.com - Faut-il salarier le président ?
P. B. : "Surtout pas. À mon sens, un président est élu ; sa mission est de présider le conseil d'administration et de faire appliquer ce qui ressort du conseil.
Que le président et les administrateurs soient défrayés, c'est légitime ; qu'ils soient rémunérés, ça ne l’est pas.
Dans le cas d'un salarié, ce devrait être un directeur général. Il ne serait donc pas élu. Faudrait-il alors lui laisser le pouvoir de prendre des décisions en lieu et place des adhérents ? Je n'en suis pas sûr.
Il serait révocable, sans doute, comme tout salarié fautif, si faute il y a, mais quels dégâts pourrait-il causer entre temps ?"
« J'ai toujours soutenu la réélection de Georges Colson. »
T.M.com - À quelles conditions auriez-vous pu faire acte de candidature ?
P. B. : "Je n'ai pas vocation à briguer cette responsabilité car je n'ai ni l'expérience, ni l'expertise, ni la légitimité pour cette fonction.
Tout s'apprend, mais j'en ai encore beaucoup à apprendre pour qu’un jour je puisse sérieusement réfléchir à une telle éventualité. Je me suis engagé pour défendre la branche des distributeurs indépendants et je souhaite déjà pouvoir réussir cette mission-là.
Avant de commencer à discuter dans mes affaires, j'ai toujours pris soin d'écouter et d'analyser avant de prendre une décision. Je suis donc à l'écoute des confrères et de mon collège pour toutes questions utiles ou idées à véhiculer."
T.M.com - Comment plaider d'une seule voix la cause des professionnels auprès des pouvoir publics ?
P. B. : "Tout simplement comme dans tous les syndicats professionnels, il y a des branches dans le syndicats où chaque famille a droit de citer, mais tous sont unis sous la bannière du président ; au moins en façade, même si en coulisses, c'est souvent différent.
L'homme étant ce qu'il est, il est cependant normal que certains veuillent être calife à la place du calife.
Pour toutes les raisons que je viens d’énoncer, je prends aujourd'hui une position claire en faveur de la réélection de Georges Colson pour que le syndicat s'exprime par sa voix.
Personne n'est parfait, mais si vous pouvez nous proposer pour le 27 avril, un homme ou une femme, avec un tel parcours professionnel, avec son charme et son charisme, avec un désintéressement financier total et un engagement personnel total alors que les greens, sa région, sa famille et bien d'autres belles choses lui tendent les bras... alors je veux bien réfléchir à la possibilité de changer d'avis, sachant quand même que j'ai en général de la suite dans les idées..."
P. B. : "Je n'ai pas vocation à briguer cette responsabilité car je n'ai ni l'expérience, ni l'expertise, ni la légitimité pour cette fonction.
Tout s'apprend, mais j'en ai encore beaucoup à apprendre pour qu’un jour je puisse sérieusement réfléchir à une telle éventualité. Je me suis engagé pour défendre la branche des distributeurs indépendants et je souhaite déjà pouvoir réussir cette mission-là.
Avant de commencer à discuter dans mes affaires, j'ai toujours pris soin d'écouter et d'analyser avant de prendre une décision. Je suis donc à l'écoute des confrères et de mon collège pour toutes questions utiles ou idées à véhiculer."
T.M.com - Comment plaider d'une seule voix la cause des professionnels auprès des pouvoir publics ?
P. B. : "Tout simplement comme dans tous les syndicats professionnels, il y a des branches dans le syndicats où chaque famille a droit de citer, mais tous sont unis sous la bannière du président ; au moins en façade, même si en coulisses, c'est souvent différent.
L'homme étant ce qu'il est, il est cependant normal que certains veuillent être calife à la place du calife.
Pour toutes les raisons que je viens d’énoncer, je prends aujourd'hui une position claire en faveur de la réélection de Georges Colson pour que le syndicat s'exprime par sa voix.
Personne n'est parfait, mais si vous pouvez nous proposer pour le 27 avril, un homme ou une femme, avec un tel parcours professionnel, avec son charme et son charisme, avec un désintéressement financier total et un engagement personnel total alors que les greens, sa région, sa famille et bien d'autres belles choses lui tendent les bras... alors je veux bien réfléchir à la possibilité de changer d'avis, sachant quand même que j'ai en général de la suite dans les idées..."
A la veille de l'Assemblée générale de ce mercredi 27 avril, TourMaG.com a décidé d'ouvrir le dossier. Nous avons demandé à quelques acteurs de définir programme, enjeux, ambitions et voeux pour les 3 années à venir.
Si les distributeurs se sont prêtés au débat, il n'en va pas de même des Producteurs. C'est en vain que nous avons sollicité la participation de René-Mark Chikli (CETO) ou celle de Denis Wathier (Thomas Cook) qui n'ont pas souhaité (dommage) "remettre de l'huile sur le feu..."
Si les distributeurs se sont prêtés au débat, il n'en va pas de même des Producteurs. C'est en vain que nous avons sollicité la participation de René-Mark Chikli (CETO) ou celle de Denis Wathier (Thomas Cook) qui n'ont pas souhaité (dommage) "remettre de l'huile sur le feu..."