Vietnam Airlines veut vendre Rangoon et Shanghai au départ de Paris

L’année 2010 promet d’être fructueuse pour Vietnam Airlines avec plusieurs moments forts programmés.

Tout d’abord, elle commence ces jours-ci la desserte de Rangoon au Myanmar, ligne qui devrait intéresser les tour-opérateurs français.

Et sur Shanghai, la compagnie vietnamienne propose un tarif à 150 euros pour rejoindre la ville chinoise au départ de Hanoi, en complément du vol Paris-Hanoi.

Autre moment important, l’entrée en tant que membre à part entière dans l’alliance Skyteam en juin prochain.

Une décision qui devrait, logiquement, donner suite à des accords plus poussés avec Air France. Rappelons que les deux compagnies ont déjà travaillé en code share par le passé. L’accord avait été rompu en 2007.

Avec les autres membres de Skyteam, les accords possibles devraient prendre plus de temps. En effet, vers les Etats-Unis, Vietnam Airlines a passé des accords avec American Airlines, soit via Paris, soit via Taipei.

Or, American Airlines est membre de l’alliance Oneworld. Alors, pour effectuer un rapprochement avec Delta, le pilier américain de Skyteam, il faudra « détricoter » les accords actuels d’American.

Également membre de Oneworld, Japan Airlines a également des accords commerciaux avec Vietnam Airlines. Le Japon est un axe précieux puisque c’est le premier marché de la compagnie, avant la France et l’Australie.

Enfin, dernier moment important pour la compagnie, les fêtes marquant la commémoration du millénaire de la ville d’Hanoi, le 10 octobre 2010 qui devraient susciter un certain intérêt touristique.

En France, Vietnam Airlines a terminé l’année 2009 avec un « léger bénéfice » et une baisse de trafic toute relative de - 4,5%.

Ce qui fait que la ligne garde la rentabilité qu’elle avait instaurée en 2007 et répétée en 2008. 182 000 Français se sont rendus au Vietnam l’année dernière.

Si le trafic Affaires enregistré par Vietnam Airlines au départ de Paris est « relativement modeste », la classe Économique se partage entre quatre segment de clientèle différents.

D'abord les tour-opérateurs qui représentent plus de 30% des ventes, ensuite la clientèle « ethnique » qui pèse pour plus de 20% des sièges, et enfin, le segment des agences de voyages classiques qui représente environ 15% des ventes et celui des agences en ligne pour 20% environ.

Ce dernier canal est « approvisionné en fonction des remplissages », explique Mathieu Ripka, directeur du marketing.

La compagnie qui utilise depuis l’année dernière la technologie Sabre pour son yield management géré depuis Hanoï, permet néanmoins une certaine souplesse de décision aux bureaux locaux. Dont acte à Paris.