"Nous proposons l’abonnement depuis 15 ans, aux sociétés de plus de 100 000€ de volume d’achat", affirme Stéphane Tillement, président de Mauriac Voyages. - @Mauriac Voyages
TourMaG.com - Que représente aujourd’hui Mauriac Voyages ?
Stéphane Tillement : Mauriac Voyages est une agence de voyages « luxe » basée à Bordeaux et positionnée sur trois activités : le loisir, le luxe et le corporate.
Nos clients sont premium, ils voyagent principalement en classe avant des compagnies aériennes et logent dans des hôtels de luxe. Ils sont essentiellement issus du monde des spiritueux et du vin français.
L’agence regroupe une équipe de 12 collaborateurs, dont deux tiers travaillent sur l’activité affaires. Notre obsession est le service !
Notre portefeuille compte 600 clients, des PME et des ETI.
En 2022, notre chiffre d’affaires global était de 12 millions d’euros, dont 8,5 millions sur l’activité affaires.
TourMaG.com - Quel bilan faîtes-vous de l’année 2022 ?
S.T. : Les PME ont retrouvé leur niveau d’activité de 2019.
Les ETI restent en dessous, car les voyages internes ont beaucoup diminué, remplacés par des conférences téléphoniques ou visio.
Nous sommes spécialisés dans l'émission de billets complexes à l’international. Les trois quarts de notre activité concernent des déplacements long-courriers.
La reprise a connu trois effets boost. D’abord, la réouverture des Etats-Unis, puis celle de l’Asie, avec la reprise des déplacements vers le Japon, Singapour et la Corée... Et enfin la Chine et Hong-Kong. Pour le monde du vin que je représente c’est un énorme secteur.
Le bémol aujourd’hui reste la capacité aérienne. Je pense que la situation va s’améliorer d’ici deux à trois mois, les procédures seront simplifiées, les capacités aériennes meilleures et les prix moins stratosphériques.
Je suis très optimiste car les sociétés en compétition mondiale, notamment dans le vin, doivent rencontrer leurs clients, faire déguster leurs vins. Il y a un relationnel à reprendre avec les clients à l’étranger. C’est très important pour la clientèle asiatique.
Lire aussi : Voyage d'affaires Chine : les entreprises seront-elles au rendez-vous à la réouverture ? 🔑
Stéphane Tillement : Mauriac Voyages est une agence de voyages « luxe » basée à Bordeaux et positionnée sur trois activités : le loisir, le luxe et le corporate.
Nos clients sont premium, ils voyagent principalement en classe avant des compagnies aériennes et logent dans des hôtels de luxe. Ils sont essentiellement issus du monde des spiritueux et du vin français.
L’agence regroupe une équipe de 12 collaborateurs, dont deux tiers travaillent sur l’activité affaires. Notre obsession est le service !
Notre portefeuille compte 600 clients, des PME et des ETI.
En 2022, notre chiffre d’affaires global était de 12 millions d’euros, dont 8,5 millions sur l’activité affaires.
TourMaG.com - Quel bilan faîtes-vous de l’année 2022 ?
S.T. : Les PME ont retrouvé leur niveau d’activité de 2019.
Les ETI restent en dessous, car les voyages internes ont beaucoup diminué, remplacés par des conférences téléphoniques ou visio.
Nous sommes spécialisés dans l'émission de billets complexes à l’international. Les trois quarts de notre activité concernent des déplacements long-courriers.
La reprise a connu trois effets boost. D’abord, la réouverture des Etats-Unis, puis celle de l’Asie, avec la reprise des déplacements vers le Japon, Singapour et la Corée... Et enfin la Chine et Hong-Kong. Pour le monde du vin que je représente c’est un énorme secteur.
Le bémol aujourd’hui reste la capacité aérienne. Je pense que la situation va s’améliorer d’ici deux à trois mois, les procédures seront simplifiées, les capacités aériennes meilleures et les prix moins stratosphériques.
Je suis très optimiste car les sociétés en compétition mondiale, notamment dans le vin, doivent rencontrer leurs clients, faire déguster leurs vins. Il y a un relationnel à reprendre avec les clients à l’étranger. C’est très important pour la clientèle asiatique.
Lire aussi : Voyage d'affaires Chine : les entreprises seront-elles au rendez-vous à la réouverture ? 🔑
NDC : "Nous allons continuer à utiliser les GDS même si ça nous coûte plus cher"
TourMaG.com - L’inflation a-t-elle un impact sur votre activité ?
S.T. : Non, car notre clientèle est prestigieuse et a des moyens. Si elle trouve les billets chers, pour l’instant ce n’est pas un frein. En revanche, nos clients vont faire jouer la compétition et n’hésiteront pas à voyager avec d’autres compagnies.
Lire aussi : Réouverture Chine : "le devoir de protection des entreprises, plus que jamais déterminant"
TourMaG.com - Utilisez-vous NDC ? Êtes-vous satisfait ?
S.T. : A l’heure de l’intelligence artificielle, comment les compagnies aériennes peuvent proposer une norme NDC moins performante que les GDS ?
Quand on fait du service, quand on propose de la billetterie complexe à l’international, multi-tronçons, avec des changements, avec des re-routing, des multi-segments, la norme NDC fait chuter de manière drastique notre productivité.
Pour moi, NDC est une catastrophe. Nous allons continuer à utiliser les GDS même si ça nous coûte plus cher, car avec le type de clients et de voyages que l’on a, nous n’avons pas le choix.
Utiliser NDC reviendrait à prendre des risques considérables pour nos clients et à faire reculer nos volumes d’affaires de 20 à 25%.
TourMaG.com - Suite à la pandémie, certaines agences ont fait évoluer leur business model vers de l’abonnement. Qu’en pensez-vous ?
S.T. : Nous proposons l’abonnement depuis 15 ans, aux sociétés de plus de 100 000€ de volume d’achat.
Chaque année, avec le client, nous définissons le volume de voyages, nous nous mettons d’accord sur des frais mensuels. A la fin de l’année, nous faisons un récapitulatif du volume de déplacements, si l’écart est de 10% par rapport aux prévisions, rien ne bouge. Si ce n’est pas le cas, on réajuste dans un sens ou un autre.
S.T. : Non, car notre clientèle est prestigieuse et a des moyens. Si elle trouve les billets chers, pour l’instant ce n’est pas un frein. En revanche, nos clients vont faire jouer la compétition et n’hésiteront pas à voyager avec d’autres compagnies.
Lire aussi : Réouverture Chine : "le devoir de protection des entreprises, plus que jamais déterminant"
TourMaG.com - Utilisez-vous NDC ? Êtes-vous satisfait ?
S.T. : A l’heure de l’intelligence artificielle, comment les compagnies aériennes peuvent proposer une norme NDC moins performante que les GDS ?
Quand on fait du service, quand on propose de la billetterie complexe à l’international, multi-tronçons, avec des changements, avec des re-routing, des multi-segments, la norme NDC fait chuter de manière drastique notre productivité.
Pour moi, NDC est une catastrophe. Nous allons continuer à utiliser les GDS même si ça nous coûte plus cher, car avec le type de clients et de voyages que l’on a, nous n’avons pas le choix.
Utiliser NDC reviendrait à prendre des risques considérables pour nos clients et à faire reculer nos volumes d’affaires de 20 à 25%.
TourMaG.com - Suite à la pandémie, certaines agences ont fait évoluer leur business model vers de l’abonnement. Qu’en pensez-vous ?
S.T. : Nous proposons l’abonnement depuis 15 ans, aux sociétés de plus de 100 000€ de volume d’achat.
Chaque année, avec le client, nous définissons le volume de voyages, nous nous mettons d’accord sur des frais mensuels. A la fin de l’année, nous faisons un récapitulatif du volume de déplacements, si l’écart est de 10% par rapport aux prévisions, rien ne bouge. Si ce n’est pas le cas, on réajuste dans un sens ou un autre.
"Nous visons un volume d’affaires de 15 millions d’euros en 2023"
TourMaG.com - Pourquoi avoir fait le choix de l’abonnement ?
S.T. : Pour gagner en productivité. Nous émettons une facture par mois au lieu d’une dizaine, liée à des frais par acte. Le client est lui aussi satisfait. Cela implique une relation de confiance avec le client.
Nous avons gardé le transaction fee pour les petites sociétés. En janvier 2023, nous avons fortement augmenté nos tarifs en début d’année, car émettre des billets complexes prend plus de temps du fait du contexte.
Lire aussi : Business travel : l’abonnement, un modèle de référence des fournisseurs ?
TourMaG.com - Observez-vous un intérêt pour la RSE de la part de vos clients ?
S.T. : C’est un sujet pour la presse et les jeunes activistes des réseaux sociaux, mais pas vraiment pour nos clients. Ils sont sensibles à la démarche de nos fournisseurs, notamment des hôteliers, mais nous font confiance dans le choix des fournisseurs.
TourMaG.com - Comment se profile 2023 ?
S.T. : Nous recrutons deux personnes, une sur la partie loisir, qui est en croissance très forte, avec +15% par rapport à 2019 et un Billettiste affaires confirmé.
Au global, nous visons un volume d’affaires de 15 millions d’euros en 2023, contre 12 millions en 2022.
L'an dernier, nous avons enregistré un volume de 8,5 millions sur la partie corporate, nous ambitionnons d’augmenter de 30% ce volume en 2023.
L’activité roadshow, notamment de présentation de vins en Europe, en Asie ou aux Etats-Unis se développe, elle a cru de 40% l’an dernier.
S.T. : Pour gagner en productivité. Nous émettons une facture par mois au lieu d’une dizaine, liée à des frais par acte. Le client est lui aussi satisfait. Cela implique une relation de confiance avec le client.
Nous avons gardé le transaction fee pour les petites sociétés. En janvier 2023, nous avons fortement augmenté nos tarifs en début d’année, car émettre des billets complexes prend plus de temps du fait du contexte.
Lire aussi : Business travel : l’abonnement, un modèle de référence des fournisseurs ?
TourMaG.com - Observez-vous un intérêt pour la RSE de la part de vos clients ?
S.T. : C’est un sujet pour la presse et les jeunes activistes des réseaux sociaux, mais pas vraiment pour nos clients. Ils sont sensibles à la démarche de nos fournisseurs, notamment des hôteliers, mais nous font confiance dans le choix des fournisseurs.
TourMaG.com - Comment se profile 2023 ?
S.T. : Nous recrutons deux personnes, une sur la partie loisir, qui est en croissance très forte, avec +15% par rapport à 2019 et un Billettiste affaires confirmé.
Au global, nous visons un volume d’affaires de 15 millions d’euros en 2023, contre 12 millions en 2022.
L'an dernier, nous avons enregistré un volume de 8,5 millions sur la partie corporate, nous ambitionnons d’augmenter de 30% ce volume en 2023.
L’activité roadshow, notamment de présentation de vins en Europe, en Asie ou aux Etats-Unis se développe, elle a cru de 40% l’an dernier.