Après l’aéroport de Toulouse en juillet 2015, c’est au tour de Lyon Saint-Exupéry d’être privatisé.
Selon une information de Reuters, reprise par Lyon Capitale, le processus de cession des 60% des parts de l'Etat pourrait aboutir dans les prochains jours.
Le groupe Vinci, associé à la Caisse des Dépôts ainsi qu'à Predica (filiale du groupe Crédit Agricole Assurances), devrait l'emporter.
L’entreprise de BTP gère 34 aéroports dans le monde, dont une dizaine en France. Elle exploite la plateforme de Nantes-Atlantique et attend avec impatience de pouvoir s'installer sur le site de Notre-Dame-des-Landes, lieu du très sulfureux futur aéroport du Grand Ouest.
Son seul concurrent, le groupe financier australien Macquarie, allié à FFP, la holding du groupe Peugeot, gère une participation de 50% dans le groupe autoroutier Paris-Rhin-Rhône et 64% dans la société Pisto (stockage et logistique de produits pétroliers).
Mais dans ce dossier, comme dans celui de Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement semble bien peu se préoccuper de l'avis des autorités locales.
Selon une information de Reuters, reprise par Lyon Capitale, le processus de cession des 60% des parts de l'Etat pourrait aboutir dans les prochains jours.
Le groupe Vinci, associé à la Caisse des Dépôts ainsi qu'à Predica (filiale du groupe Crédit Agricole Assurances), devrait l'emporter.
L’entreprise de BTP gère 34 aéroports dans le monde, dont une dizaine en France. Elle exploite la plateforme de Nantes-Atlantique et attend avec impatience de pouvoir s'installer sur le site de Notre-Dame-des-Landes, lieu du très sulfureux futur aéroport du Grand Ouest.
Son seul concurrent, le groupe financier australien Macquarie, allié à FFP, la holding du groupe Peugeot, gère une participation de 50% dans le groupe autoroutier Paris-Rhin-Rhône et 64% dans la société Pisto (stockage et logistique de produits pétroliers).
Mais dans ce dossier, comme dans celui de Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement semble bien peu se préoccuper de l'avis des autorités locales.
Les collectivités locales n'ont pas été associées au projet
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En effet, le 12 juillet dernier, la région Auvergne Rhône-Alpes a publié un communiqué de presse incendiaire intitulé : vente de Saint-Exupéry : Un simulacre de concertation.
Alors que le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron s’était personnellement engagé à associer les acteurs locaux à la procédure de sélection des candidats à la reprise de l'aéroport.
"C’est finalement dans la plus grande opacité et sans la moindre communication sur les critères qui ont présidé au choix du repreneur, que l’Etat a préféré agir", a déclaré Laurent Wauquiez, le président de la région.
Il a donc décidé de ne pas se rendre à la réunion de sélection finale programmée le 13 juillet 2016, à laquelle étaient conviés les actionnaires locaux, à savoir la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Lyon, la métropole du Grand Lyon, le département du Rhône et la région Auvergne Rhône-Alpes pour respectivement 5% du capital.
Second actionnaire de l'aéroport, la CCI n'a pas été traitée avec plus d'égard que ses partenaires. Elle l'a d'ailleurs fait savoir dans un communiqué de presse du même acabit. Comme ses confrères, elle a refusé de participer à la réunion du 13 juillet, qu’elle considérait comme "artificielle".
"C’est inacceptable, car l’Etat met ainsi de côté des partenaires qui s’étaient fortement investis dans la procédure et qui souhaitaient légitimement pouvoir exprimer leur point de vue sur les différents projets industriels. En agissant de la sorte, l’Etat réduit à néant l’intérêt de la procédure de consultation", a déclaré Emmanuel Imberton, le président de la CCI.
Alors que le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron s’était personnellement engagé à associer les acteurs locaux à la procédure de sélection des candidats à la reprise de l'aéroport.
"C’est finalement dans la plus grande opacité et sans la moindre communication sur les critères qui ont présidé au choix du repreneur, que l’Etat a préféré agir", a déclaré Laurent Wauquiez, le président de la région.
Il a donc décidé de ne pas se rendre à la réunion de sélection finale programmée le 13 juillet 2016, à laquelle étaient conviés les actionnaires locaux, à savoir la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Lyon, la métropole du Grand Lyon, le département du Rhône et la région Auvergne Rhône-Alpes pour respectivement 5% du capital.
Second actionnaire de l'aéroport, la CCI n'a pas été traitée avec plus d'égard que ses partenaires. Elle l'a d'ailleurs fait savoir dans un communiqué de presse du même acabit. Comme ses confrères, elle a refusé de participer à la réunion du 13 juillet, qu’elle considérait comme "artificielle".
"C’est inacceptable, car l’Etat met ainsi de côté des partenaires qui s’étaient fortement investis dans la procédure et qui souhaitaient légitimement pouvoir exprimer leur point de vue sur les différents projets industriels. En agissant de la sorte, l’Etat réduit à néant l’intérêt de la procédure de consultation", a déclaré Emmanuel Imberton, le président de la CCI.
Les riverains également en rogne contre la privatisation de l'aéroport
La région Auvergne-Rhône-Alpes et le département du Rhône ont annoncé, vendredi 22 juillet 2016, avoir engagé un recours contre l'Etat pour invalider la procédure de privatisation de l'aéroport lyonnais.
"Prise au plus grand mépris de la parole donnée des acteurs du territoire par le ministre de l'économie Emmanuel Macron le 2 mars dernier à Paris, cette décision contrevient à la lettre et à l'esprit du cahier des charges qui encadre le choix de ce repreneur", indiquent les deux collectivités.
Ce recours permet de marquer solennellement leur désapprobation envers le gouvernement. Mais si l’agence des participations de l’état (APE) décide d’acter le processus de vente à Vinci en fin de la semaine, ce recours deviendra caduc, car il n’a aucune valeur suspensive.
Faute d’avoir été entendues par le gouvernement, les collectivités locales se réservent le droit de saisir le tribunal administratif pour statuer sur la légalité de la procédure.
Les acteurs économiques lyonnais ne sont pas les seuls adversaires à cette vente au forceps. Un collectif de riverains baptisé l’ACENAS se bat contre cette privatisation depuis plusieurs mois.
Il avait d'ailleurs lancé une procédure en référé auprès du conseil d’Etat qui a été rejetée.
"Au-delà de l’aspect environnemental et des nuisances pour les habitants, cette attitude prouve le manque de transparence de l’Etat dans la vente d’actifs publics", s’insurge Evelyne Lavezzari, la présidente de l’association.
"Le seul élément qui compte, c’est l’aspect financier, mais nous aimerions connaître les éléments du projet industriel qui se cachent derrière", poursuit-elle.
Elle estime que l’état va passer en force pendant les vacances d’été. Mais rappelle qu’en 2011, le processus de privatisation de l’aéroport avait été reporté, car trop proche des élections présidentielles de 2012. Étonnante coïncidence avec le calendrier électoral actuel.
"Prise au plus grand mépris de la parole donnée des acteurs du territoire par le ministre de l'économie Emmanuel Macron le 2 mars dernier à Paris, cette décision contrevient à la lettre et à l'esprit du cahier des charges qui encadre le choix de ce repreneur", indiquent les deux collectivités.
Ce recours permet de marquer solennellement leur désapprobation envers le gouvernement. Mais si l’agence des participations de l’état (APE) décide d’acter le processus de vente à Vinci en fin de la semaine, ce recours deviendra caduc, car il n’a aucune valeur suspensive.
Faute d’avoir été entendues par le gouvernement, les collectivités locales se réservent le droit de saisir le tribunal administratif pour statuer sur la légalité de la procédure.
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"Le seul élément qui compte, c’est l’aspect financier, mais nous aimerions connaître les éléments du projet industriel qui se cachent derrière", poursuit-elle.
Elle estime que l’état va passer en force pendant les vacances d’été. Mais rappelle qu’en 2011, le processus de privatisation de l’aéroport avait été reporté, car trop proche des élections présidentielles de 2012. Étonnante coïncidence avec le calendrier électoral actuel.