Constellatio enrichit le niveau conversationnel de votre chatbot

Les bots sont dans toutes les bouches des professionnels du tourisme en 2018. Après Zoé et sa faculté à opérer des réservations dans de nombreuses langues, nous vous présentons Constellatio. Son objectif est "de rendre plus fluide et d'augmenter la capacité conversationnelle des chatbots" selon son créateur Gabriel Curtet.

Pour cela, certaines entreprises enregistrent les questions récurrentes des internautes, puis les réponses possibles ou les besoins, la start-up créée à la fin de l'année 2016 va plus loin : elle anticipe les demandes.

"A la base nous nous sommes positionnés sur une problématique traditionnelle, c'est-à-dire tout ce qui a attrait à l'expansion digitale des sites" explique le dirigeant. Au-delà du référencement, et de la gestion des espaces publicitaires, le tournant a été pris l'année dernière "nous voulons clairement devenir LA jeune pousse du conversationnelle."

Et pour se faire la collecte de données devient un enjeu majeur, voire même une nécessité. Et avec la mise en place du RGPD, les dernières semaines ont été lourdes en paperasse, mais pas que "honnêtement, on s'arrache les cheveux.

Tout l'intérêt d'un bot étant d'identifier la personne, et s'en souvenir, sauf qu'avec le règlement cela ne sera plus possible. Il y a un problème technique que nous devons contourner".

Il ne faut pas perdre d'esprit que l'espace de liberté du bot est faible "il ne fait pas encore de blague" raconte Gabriel Curtet.

"Au niveau conversationnel cela reste encore un peu basique, mais c'est surtout au niveau de la richesse de l'information que nous voulons intervenir et être une référence".

Pour qu'un bot soit efficace trois dimensions sont à prendre en compte pour répondre aux besoins des professionnels : la conversation elle-même, sa mémoire interne (les réponses enregistrées par exemple), et la mémoire externe (les éléments qui seront cherchés en dehors du site, comme l'année de classement d'un site au patrimoine mondial de l'UNESCO). "C'est sur cette dernière que voulons nous positionner, pour enrichir des systèmes intelligents."

Pour se faire le bot est connecté au CRM du site internet qui bénéficie alors d'un enrichissement constant via des sources extérieures. "Nous avons un client spécialisé dans l'œnotourisme, et pour améliorer la dimension conversationnelle nous sommes allés puiser de l'information sur Wikipédia."

L'encyclopédie universelle et libre d'accès permet d'alimenter les connaissances du bot. "Nous avons l'ambition de devenir une agence pour les créateurs de chatbots, c'est-à-dire un prestataire." Le tourisme est le terrain de jeu parfait pour l'activité de Constellatio car "les questions des usagers touchent à la connaissance du monde, donc une grande partie des réponses se trouvent sur internet."

Au bout de quelques semaines d'implantation sur le site du professionnel, les résultats sont déjà observables. Les internautes sont restés deux fois plus longtemps sur le site internet, les prises de contact ont augmenté de 150%. Nous seulement il y a de l'interaction, mais surtout l'internaute devient actif.

RGPD ou pas, les contraintes imposées par le règlement ne paraissent pas insurmontables puisque "nous sommes déjà rentables". En 2018, la cinquantaine de clients devraient générer un revenu de 150 000 euros, de quoi permettre de recruter l'année prochaine. Une levée de fonds est aussi dans les papiers.

La réussite permet de voir plus loin que les exercices à venir, mais surtout d'anticiper les changements de comportements imputés par la technologie.

"Aujourd'hui, les sociétés offrent du contenu sur les réseaux sociaux, nous sommes dans un monde unidirectionnel. Le sujet de la conversation pris au sens large fera que la marque ne sera plus au-dessus de sa cible à l'avenir. L'internaute influencera aussi la marque, c'est une chose particulièrement intéressante vers laquelle nous regardons".

Le monde change, le bot rapproche, et bientôt, il inversera les pôles. En attendant Constellatio développe l'autonomie des chatbots.