La Case de l'Oncle Dom : quand les femmes portent leur croix…

C'est tellement rare que cela méritait un édito, lequel devrait remporter pour une fois, l'ensemble des suffrages de mes bons lecteurs (et des mauvais aussi) !

En ce beau 14 juillet dernier, c'est une de mes amies (et je n'ai aucune honte à le proclamer haut et fort), la seule du tourisme d'ailleurs, qui ait été ordonnée Chevalière de la Légion d'Honneur.

A chacune sa croix, me direz-vous…

Sandrine Despreaux de Saint Sauveur, tel est son nom, avec sa modestie coutumière, est tombée des nues lorsqu'elle a appris sa nomination. Parce que cette jeune femme est, avant tout, normale. Une vraie elle.

Et puis, c'est aussi la fille de son père, ce héros à ses yeux, ce papa que l'on connait bien dans la sphère touristico-aérienne en France, Jean-Louis Baroux.

Je pense d'ailleurs que Papa Baroux a dû vivre un grand moment d'émotion (et de qualité) en apprenant la décoration de sa fille.

Cette fille qui, après avoir appris tous les rouages de l'aérien, a naturellement pris la suite de Jean-Louis Baroux à la tête d'Air Promotion Group.

Sandrine, c'est la fille que beaucoup de papas auraient aimé avoir. Elle n'a pourtant pas été ménagée, cette jeune femme que j'ai vu encore grande ado.

Et elle a gravi, sans concession aucune, tous les échelons chez APG.

En même temps, elle connait tout, peut vous effectuer une réservation sur n'importe quel GDS, discuter distribution avec un Mas ou un Korcia, argumenter avec vigueur et détermination auprès d'un Spinetta et envoyer aux pelotes un mec qui l'insupporte…

Elle aime rire, Sandrine, mais déteste la vulgarité. Dans toutes les langues et cultures.

N'oublions pas que cette toute jeune femme est quand même à la tête de la plus petite multinationale française, qu'elle tient dans sa menotte d'une poigne solide.

Et faut le faire : une organisation mondiale, composée de 120 membres, répartis dans quelque 170 pays (pas toujours faciles), des relations commerciales avec 260 compagnies aériennes !

Et gare aux associés qui lui mentent ou qui ne respectent pas les règles.

Elle aimerait que tout aille vite, Sandrine, elle déteste perdre son temps en bavardages inutiles. Et attention à celui ou celle qui ne s'exprime pas clairement.

Elle n'a pas la langue de bois et ne perd pas un temps précieux en circonlocutions hasardeuses. Ça passe ou ça casse… mais toujours avec le sourire.

Avec cependant une petite indulgence pour les personnages atypiques, parfois barjos : ça la fait rire !

Sandrine, c'est aussi la vie sous toutes ses formes, pleine de tendresse, de joyeusetés, d'amour non seulement pour son papa, mais bien évidemment pour Nadette, sa maman et surtout ses enfants.

Eternelle voyageuse (un passeport doit lui faire à peu près une petite année), elle suit quand même très attentivement les péripéties scolaires de ses deux garçons.

Son grand plaisir, un voyage en famille dans toutes les parties du globe qu'elle a déjà explorées professionnellement…

J'arrête, on pourrait croire que je suis amoureux et je ne veux surtout pas m'attirer les foudres de son mari, mon ami Frederick, pas plus que celle de ses parents : Nadette est redoutable quand elle a quelqu'un dans le nez…

En revanche, à travers cette croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, ce sont toutes ces femmes, admirables du tourisme, souvent peu ou pas trop considérées et sans qui, nous autres existerions si peu…

Comme elle aime le champagne, Sandrine (beaucoup), il ne fait aucun doute que l'on boira surement lors de sa remise de décoration.

Tiens, il serait même particulièrement bienvenu que Laurent Fabius en personne vienne lui remettre sa croix.

Comme dirait son père, Jean-Louis Baroux, ce serait un moment de grande qualité !