En automne, c’est l’heure de prendre le volant d’un van pour sillonner les Gorges du Verdon enfin "respirables" - DR : J.-F.R.
En saison estivale, le Verdon déborde. Pas la rivière, mais la route, les villages, les campings, les commerces…
Embouteillages de touristes dans le canyon. Alors, quand trop c’est trop, il faut sacrifier la chaleur de l’été pour enfiler une petite laine et s’enfuir voir cette merveille de nature hors saison.
Lire aussi : Sécheresse dans le Verdon : le vrai du faux
En septembre, Néerlandais et Belges ont depuis longtemps regagné leurs maisons de briques. C’est l’heure de prendre le volant d’un van pour sillonner un Grand Canyon enfin respirable.
Moustiers-Sainte-Marie s’apaise aussi. Ce village de charme à l’entrée des gorges du Verdon est né sous bonne étoile, celle qui serait suspendue depuis le Moyen Âge entre deux falaises au-dessus du bourg.
Foule absente, on découvre avec tranquillité d’adorables ruelles et restaurants provençaux, ainsi que des boutiques de faïenciers dont la commune tire sa réputation.
Achats effectués, il est temps de filer dans le corridor rocheux. Long de 45 km entre Moustiers et Castellane, c’est l’un des plus spectaculaires d’Europe.
Le Verdon y entaille des falaises calcaires géantes dont les plus hautes se dressent à 700 mètres au-dessus de son lit. La sinueuse D952 épouse un temps les oscillations de la rivière, ouvrant les premières vues sur le fond de l’abime.
De rares villages s’y terrent. Avec ses commerces, campings et camps de base pour kayakistes, La Palud-sur-Verdon fait office de petite capitale.
On lui préfère Rougon, spectaculaire village perché au-dessus de la route et du canyon. Garé sur le parking à l’entrée du bourg, il ne faut pas hésiter à se faufiler dans les ruelles austères pour aller goûter une « crêpe pays » au restaurant Le Mur d’Abeilles. Depuis la terrasse, la vue sur les gorges est magique.
Embouteillages de touristes dans le canyon. Alors, quand trop c’est trop, il faut sacrifier la chaleur de l’été pour enfiler une petite laine et s’enfuir voir cette merveille de nature hors saison.
Lire aussi : Sécheresse dans le Verdon : le vrai du faux
En septembre, Néerlandais et Belges ont depuis longtemps regagné leurs maisons de briques. C’est l’heure de prendre le volant d’un van pour sillonner un Grand Canyon enfin respirable.
Moustiers-Sainte-Marie s’apaise aussi. Ce village de charme à l’entrée des gorges du Verdon est né sous bonne étoile, celle qui serait suspendue depuis le Moyen Âge entre deux falaises au-dessus du bourg.
Foule absente, on découvre avec tranquillité d’adorables ruelles et restaurants provençaux, ainsi que des boutiques de faïenciers dont la commune tire sa réputation.
Achats effectués, il est temps de filer dans le corridor rocheux. Long de 45 km entre Moustiers et Castellane, c’est l’un des plus spectaculaires d’Europe.
Le Verdon y entaille des falaises calcaires géantes dont les plus hautes se dressent à 700 mètres au-dessus de son lit. La sinueuse D952 épouse un temps les oscillations de la rivière, ouvrant les premières vues sur le fond de l’abime.
De rares villages s’y terrent. Avec ses commerces, campings et camps de base pour kayakistes, La Palud-sur-Verdon fait office de petite capitale.
On lui préfère Rougon, spectaculaire village perché au-dessus de la route et du canyon. Garé sur le parking à l’entrée du bourg, il ne faut pas hésiter à se faufiler dans les ruelles austères pour aller goûter une « crêpe pays » au restaurant Le Mur d’Abeilles. Depuis la terrasse, la vue sur les gorges est magique.
Castellane, ville-étape réparatrice des gorges du Verdon
La Palud-sur-Verdon est le point de départ d’une boucle routière remarquable : la Route des Crêtes.
Soit 22 km à flirter avec le vide en regardant planer les vautours dans le ciel. Plusieurs belvédères aménagés plongent dans les abysses. Tout en bas, seuls les cris de kayakistes surexcités troublent cette quiétude virginale.
Retour au bas de Rougon, en direction de Castellane. Voilà le point Sublime, l’un des miradors les plus fréquentés.
Une petite route dévale jusqu’à la rivière, impétueuse dès la fin de l’été. C’est un point de passage du sentier Martel, symbolisé ici par le tunnel du Baou creusé sous la roche.
La sortie des gorges est plus apaisée. Passée l’intersection à droite vers Trigance, typique village provençal avec son château médiéval, la route flirte avec l’eau du Verdon. 12 km plus bas, les premières maisons signalent l’arrivée à Castellane, ville-étape d’une première nuit réparatrice.
La seconde journée mène aux Alpes. Adieu hautes falaises, bienvenue reliefs secs puis verdoyants du Haut-Verdon, terre de ruralité profonde et de transhumance ovine.
Avant le départ, Castellane mérite une rapide visite. Carrefour entre Alpes et Méditerranée, cette petite ville aérée et commerçante, située sur la Route Napoléon, abrite la belle église Saint-Victor et deux tours médiévales.
Sorti de la cité, la route franchit le barrage de Castillon puis longe le lac éponyme, dont le vert émeraude tranche avec les versants arides.
Spectaculaire, elle se faufile ainsi jusqu’à Saint-André-les-Alpes, porte d’entrée du Haut-Verdon. Changement de décor.
Jusqu’à Colmars-les-Alpes, la D955 puis la D908 mettent dans leur dos la végétation méditerranéenne pour laisser place à des essences alpestres, pins en tête. A droite, d’étroites passerelles sur le Verdon ouvrent l’accès à des chemins de montagne desservant des hameaux perdus, tels Ondres.
A mesure que la route s’élève, la rivière devient torrent et l’air se rafraîchit. Les feuillus, eux, débutent leur mue automnale.
Soit 22 km à flirter avec le vide en regardant planer les vautours dans le ciel. Plusieurs belvédères aménagés plongent dans les abysses. Tout en bas, seuls les cris de kayakistes surexcités troublent cette quiétude virginale.
Retour au bas de Rougon, en direction de Castellane. Voilà le point Sublime, l’un des miradors les plus fréquentés.
Une petite route dévale jusqu’à la rivière, impétueuse dès la fin de l’été. C’est un point de passage du sentier Martel, symbolisé ici par le tunnel du Baou creusé sous la roche.
La sortie des gorges est plus apaisée. Passée l’intersection à droite vers Trigance, typique village provençal avec son château médiéval, la route flirte avec l’eau du Verdon. 12 km plus bas, les premières maisons signalent l’arrivée à Castellane, ville-étape d’une première nuit réparatrice.
La seconde journée mène aux Alpes. Adieu hautes falaises, bienvenue reliefs secs puis verdoyants du Haut-Verdon, terre de ruralité profonde et de transhumance ovine.
Avant le départ, Castellane mérite une rapide visite. Carrefour entre Alpes et Méditerranée, cette petite ville aérée et commerçante, située sur la Route Napoléon, abrite la belle église Saint-Victor et deux tours médiévales.
Sorti de la cité, la route franchit le barrage de Castillon puis longe le lac éponyme, dont le vert émeraude tranche avec les versants arides.
Spectaculaire, elle se faufile ainsi jusqu’à Saint-André-les-Alpes, porte d’entrée du Haut-Verdon. Changement de décor.
Jusqu’à Colmars-les-Alpes, la D955 puis la D908 mettent dans leur dos la végétation méditerranéenne pour laisser place à des essences alpestres, pins en tête. A droite, d’étroites passerelles sur le Verdon ouvrent l’accès à des chemins de montagne desservant des hameaux perdus, tels Ondres.
A mesure que la route s’élève, la rivière devient torrent et l’air se rafraîchit. Les feuillus, eux, débutent leur mue automnale.
Colmars-les-Alpes, cité médiévale fortifiée des gorges du Verdon
Colmars-les-Alpes est un pur joyau de village fortifié. Il a des airs communs avec Villefranche-de-Conflent, dans les Pyrénées-Orientales.
La halte est appropriée dans cette cité médiévale fortifiée par Vauban, ancienne frontière entre le royaume de France et la Savoie.
Dans les ruelles pavées se dressent des maisons hautes aux greniers ouverts, nommées souleiades. On y croise des lavoirs et des cadrans solaires, des fontaines et des toits en bardeaux, signe que les Alpes sont à portée de main.
Ces Alpes, d’ailleurs, les voilà, dès le lendemain, et pour de vrai. La route s’élève encore le long d’un Verdon amaigri et rejoint le village d’Allos, puis la station de ski et enfin le col d’Allos, à 2 247 m d’altitude.
Autour, les pâturages d’alpage ont été broutés tout l’été par les troupeaux d’ovins venus de Provence…. et déjà redescendus dans leurs bergeries de la Crau, dans les Bouches-du-Rhône.
Pour les campings-caristes, c’est aussi l’heure de redescendre. Soit en rebroussant chemin, soit en poursuivant l’aventure en quittant définitivement le Verdon (sa source est proche de la station de ski, sous le col de la Sestrière - excursion possible à pied).
On bascule alors vers Barcelonnette et la vallée de l’Ubaye… mais c’est une autre histoire.
Lire aussi : France : dix balades secrètes pour découvrir la Provence autrement...
La halte est appropriée dans cette cité médiévale fortifiée par Vauban, ancienne frontière entre le royaume de France et la Savoie.
Dans les ruelles pavées se dressent des maisons hautes aux greniers ouverts, nommées souleiades. On y croise des lavoirs et des cadrans solaires, des fontaines et des toits en bardeaux, signe que les Alpes sont à portée de main.
Ces Alpes, d’ailleurs, les voilà, dès le lendemain, et pour de vrai. La route s’élève encore le long d’un Verdon amaigri et rejoint le village d’Allos, puis la station de ski et enfin le col d’Allos, à 2 247 m d’altitude.
Autour, les pâturages d’alpage ont été broutés tout l’été par les troupeaux d’ovins venus de Provence…. et déjà redescendus dans leurs bergeries de la Crau, dans les Bouches-du-Rhône.
Pour les campings-caristes, c’est aussi l’heure de redescendre. Soit en rebroussant chemin, soit en poursuivant l’aventure en quittant définitivement le Verdon (sa source est proche de la station de ski, sous le col de la Sestrière - excursion possible à pied).
On bascule alors vers Barcelonnette et la vallée de l’Ubaye… mais c’est une autre histoire.
Lire aussi : France : dix balades secrètes pour découvrir la Provence autrement...
Pratique
Verdon Tourisme : verdontourisme.com
Alpes-de-Haute-Provence Tourisme : tourisme-alpes-haute-provence.com/gorges-verdon
Parc naturel régional du Verdon
Moustiers-Sainte-Marie
04 92 74 68 00
parcduverdon.fr
Restauration
La Treille Muscate
Moustiers-Sainte-Marie
04 92 74 64 31
restaurant-latreillemuscate.fr
Avec sa terrasse sous un platane plus que centenaire, cette adresse perpétue une tradition de belle cuisine provençale.
Le Mur d’Abeilles
Rougon
04 92 83 76 33
Ouvert jusqu’à mi novembre.
Château de Trigance
04 94 76 91 18
chateau-de-trigance.fr
Restaurant bistronomique La Table du Château, dans une salle voûtée médiévale, ou en terrasse.
Alpes-de-Haute-Provence Tourisme : tourisme-alpes-haute-provence.com/gorges-verdon
Parc naturel régional du Verdon
Moustiers-Sainte-Marie
04 92 74 68 00
parcduverdon.fr
Restauration
La Treille Muscate
Moustiers-Sainte-Marie
04 92 74 64 31
restaurant-latreillemuscate.fr
Avec sa terrasse sous un platane plus que centenaire, cette adresse perpétue une tradition de belle cuisine provençale.
Le Mur d’Abeilles
Rougon
04 92 83 76 33
Ouvert jusqu’à mi novembre.
Château de Trigance
04 94 76 91 18
chateau-de-trigance.fr
Restaurant bistronomique La Table du Château, dans une salle voûtée médiévale, ou en terrasse.
![Futuroscopie - Crise de la presse, crise du réel, fatigue informationnelle [ABO]](https://www.tourmag.com/photo/art/large_16_9/85025254-60665965.jpg?v=1734537945 "Futuroscopie - Crise de la presse, crise du réel, fatigue informationnelle [ABO]")
