"Nous tablons sur une année 2021 en recul de moins 45 à 50% par rapport à 2019" selon Ziad Minkara - Crédit photo : CDS Groupe
TourMaG.com - Voici qu'une nouvelle année commence, avec des faux airs de la précédente, durant laquelle tout le monde a dû se serrer les coudes. Comment avez-vous terminé 2020 ?
Ziad Minkara : Ce fut une année effectivement exceptionnelle pour CDS Groupe.
Nous terminons l'exercice sur une activité en repli de 53%.
Cette baisse serait terrible si nous avions dû l'annoncer à la fin de l'année 2019, mais par rapport à un marché du business travel en chute de l'ordre de - 70 à 85%, quelque part nous surperformons par rapport au marché.
Nous avons donc une dynamique plutôt vertueuse. CDS Groupe n'a pas eu à faire de plan social du fait de notre structure très agile, au contraire nous avons même poursuivi notre recrutement et nos investissements dans la recherche et développement.
L'exercice ne sera pas à la hauteur de nos attentes, mais il ne sera pas dans le rouge. Sortir avec une année 2020 dans le vert reste quelque chose de plutôt positif, nous sommes contents.
Puis 2020 a été pour nous importante avec l'ouverture de notre capital au fonds d'investissement "Institut de Developpement Industriel" (IDI, ndlr) qui est bienveillant et conciliant. Etant fortement capitalisés, nous avons de la visibilité sur 5 à 7 ans et nous allons pouvoir passer la tempête.
Et pour rebondir à votre introduction, j'ai justement utilisé cette expression se serrer les coudes, à mon équipe pour présenter l'événement que nous organisons en janvier.
TourMaG.com - Vous parlez du Grand Live du Voyage d’Affaires qui se tiendra toute la journée du Jeudi 21 janvier 2021. Quel est cet évènement ?
Ziad Minkara : Nous allons réunir dans un studio de télévision durant une journée entière, l'ensemble des acteurs de la profession. Le Grand Live du Voyage d'Affaires est sans objectif financier et ouvert à tous (Programme).
Cet évènement autour du déplacement professionnel doit permettre de montrer que l'industrie se serre les coudes, investit et accompagne le changement.
L'IFTM est partenaire de l'évènement (Inscription), avec une ouverture assurée par Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'Etat.
Les principales associations de la profession ont accepté pour la première d'être autour d'une même table, comme l'AFTM, la GBTA ou encore Marco Polo, tout comme l'ensemble des consultants à l'instar de l'EPSA, AREKA, JK, etc.
La journée sera rythmée par l'ensemble des prestataires fournisseurs comme un salon, afin d'échanger sur les principales modifications de l'industrie, sans uniquement axer sur l'opposition visio contre le déplacement professionnel.
Des conférenciers, professeurs, acheteurs interviendront lors du Grand Live du Voyage d’Affaires, à chaque fois pour quelques minutes afin de donner à ce voyage d'affaires.
Ziad Minkara : Ce fut une année effectivement exceptionnelle pour CDS Groupe.
Nous terminons l'exercice sur une activité en repli de 53%.
Cette baisse serait terrible si nous avions dû l'annoncer à la fin de l'année 2019, mais par rapport à un marché du business travel en chute de l'ordre de - 70 à 85%, quelque part nous surperformons par rapport au marché.
Nous avons donc une dynamique plutôt vertueuse. CDS Groupe n'a pas eu à faire de plan social du fait de notre structure très agile, au contraire nous avons même poursuivi notre recrutement et nos investissements dans la recherche et développement.
L'exercice ne sera pas à la hauteur de nos attentes, mais il ne sera pas dans le rouge. Sortir avec une année 2020 dans le vert reste quelque chose de plutôt positif, nous sommes contents.
Puis 2020 a été pour nous importante avec l'ouverture de notre capital au fonds d'investissement "Institut de Developpement Industriel" (IDI, ndlr) qui est bienveillant et conciliant. Etant fortement capitalisés, nous avons de la visibilité sur 5 à 7 ans et nous allons pouvoir passer la tempête.
Et pour rebondir à votre introduction, j'ai justement utilisé cette expression se serrer les coudes, à mon équipe pour présenter l'événement que nous organisons en janvier.
TourMaG.com - Vous parlez du Grand Live du Voyage d’Affaires qui se tiendra toute la journée du Jeudi 21 janvier 2021. Quel est cet évènement ?
Ziad Minkara : Nous allons réunir dans un studio de télévision durant une journée entière, l'ensemble des acteurs de la profession. Le Grand Live du Voyage d'Affaires est sans objectif financier et ouvert à tous (Programme).
Cet évènement autour du déplacement professionnel doit permettre de montrer que l'industrie se serre les coudes, investit et accompagne le changement.
L'IFTM est partenaire de l'évènement (Inscription), avec une ouverture assurée par Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'Etat.
Les principales associations de la profession ont accepté pour la première d'être autour d'une même table, comme l'AFTM, la GBTA ou encore Marco Polo, tout comme l'ensemble des consultants à l'instar de l'EPSA, AREKA, JK, etc.
La journée sera rythmée par l'ensemble des prestataires fournisseurs comme un salon, afin d'échanger sur les principales modifications de l'industrie, sans uniquement axer sur l'opposition visio contre le déplacement professionnel.
Des conférenciers, professeurs, acheteurs interviendront lors du Grand Live du Voyage d’Affaires, à chaque fois pour quelques minutes afin de donner à ce voyage d'affaires.
"nous tablons sur une année 2021 en recule de moins 45 à 50% par rapport à 2019"
TourMaG.com - Pour revenir à votre performance en 2020. Comment expliquez-vous que CDS Groupe a fait mieux que son propre marché, à savoir le business travel ?
Ziad Minkara : Nous avons eu plusieurs vents favorables.
Tout d'abord, nous sommes un acteur important sur le marché domestique. Avec effectivement des déplacements internationaux fortement et durablement amputés, nous avions cet atout.
Nous avons aussi également dans notre portefeuille clients des grands comptes publics comme la Poste, l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP) et autres, donc des services essentiels qui ont dû continuer à voyager.
Durant la crise, nous avons aussi redoublé d'efforts en renforçant notre plateau de support pour les agents de voyages, permettant aux AGV qui n'avaient plus les ressources de pouvoir les aider. Nous avons donc affilié un grand nombre de points de vente et des comptes que nous n'avions pas.
Pour finir, nous avions entamé aussi un développement à l'international, notamment en Italie et en Angleterre, avec des clients multidomestiques, nous permettant de remporter de beaux succès, notamment chez nos voisins transalpins.
Puis pour terminer, le renforcement de nos partenariats avec Expedia et Booking.com. Comme vous le voyez, nous avons été très actifs et nous voulons continuer à avancer malgré la tempête. Le virus mute, mais le déplacement professionnel fait lui aussi sa mutation.
Cela recommencera par le domestique, avec moins de voyages internations, moins transport aérien.
Ainsi, il y aura moins d'aller-retour dans la journée, donc cela signifie qu'il y aura sans doute plus de réservations hôtelières, mais aussi toujours plus de digital, pour faire remonter de l'information aux voyageurs et améliorer la productivité des agents.
TourMaG.com - Quel regard portez-vous sur cette crise qui va s'étendre sans doute sur plus d'un an et surtout sur l'année qui arrive ?
Ziad Minkara : J'ai un indicateur que j'aime utiliser pour jauger les exercices, c'est le salon du Bourget, l'un des plus grands du monde. Il a lieu en juin, mais l'édition 2021 a d'ores et déjà été annulée.
Tous les Etats y sont habituellement présents, donc je pense que minimum jusqu'en juin 2021, il sera difficile de compter sur une quelconque reprise internationale.
Dans nos prévisions nous tablons sur une année 2021 en recule de moins 45 à 50% par rapport à 2019, sur le 1er semestre, puis un redémarrage progressif à partir de septembre.
Ziad Minkara : Nous avons eu plusieurs vents favorables.
Tout d'abord, nous sommes un acteur important sur le marché domestique. Avec effectivement des déplacements internationaux fortement et durablement amputés, nous avions cet atout.
Nous avons aussi également dans notre portefeuille clients des grands comptes publics comme la Poste, l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP) et autres, donc des services essentiels qui ont dû continuer à voyager.
Durant la crise, nous avons aussi redoublé d'efforts en renforçant notre plateau de support pour les agents de voyages, permettant aux AGV qui n'avaient plus les ressources de pouvoir les aider. Nous avons donc affilié un grand nombre de points de vente et des comptes que nous n'avions pas.
Pour finir, nous avions entamé aussi un développement à l'international, notamment en Italie et en Angleterre, avec des clients multidomestiques, nous permettant de remporter de beaux succès, notamment chez nos voisins transalpins.
Puis pour terminer, le renforcement de nos partenariats avec Expedia et Booking.com. Comme vous le voyez, nous avons été très actifs et nous voulons continuer à avancer malgré la tempête. Le virus mute, mais le déplacement professionnel fait lui aussi sa mutation.
Cela recommencera par le domestique, avec moins de voyages internations, moins transport aérien.
Ainsi, il y aura moins d'aller-retour dans la journée, donc cela signifie qu'il y aura sans doute plus de réservations hôtelières, mais aussi toujours plus de digital, pour faire remonter de l'information aux voyageurs et améliorer la productivité des agents.
TourMaG.com - Quel regard portez-vous sur cette crise qui va s'étendre sans doute sur plus d'un an et surtout sur l'année qui arrive ?
Ziad Minkara : J'ai un indicateur que j'aime utiliser pour jauger les exercices, c'est le salon du Bourget, l'un des plus grands du monde. Il a lieu en juin, mais l'édition 2021 a d'ores et déjà été annulée.
Tous les Etats y sont habituellement présents, donc je pense que minimum jusqu'en juin 2021, il sera difficile de compter sur une quelconque reprise internationale.
Dans nos prévisions nous tablons sur une année 2021 en recule de moins 45 à 50% par rapport à 2019, sur le 1er semestre, puis un redémarrage progressif à partir de septembre.
"je reste convaincu qu'en multipliant les visioconférences...il y a un effet aussi vertueux"
TourMaG.com - CDS Groupe avait développé à la sortie du 1er confinement un indicateur de sécurité pour les voyageurs, concernant les hôtels. Allez-vous poursuive ce développement et quel bilan faites-vous de celui-ci ?
Ziad Minkara : Nous allons continuer dans ce sens à investir pour avoir plus d'informations, de contenus et plus de productivité.
Concernant l'information, je parle évidemment des risques liés à la pandémie. La notion d'information qui remonte sur les gestes barrières, les formations du personnel, les hôtels ouverts ou fermés... va être développée et accentuée.
En permanence nous faisons remonter l'information de l'hôtelier au voyageur. Sécuriser les clients sera essentiel, la peur est le principal frein à la réservation.
Cela fait partie des modifications et mutations qui resteront pérennes sur les prochaines années.
TourMaG.com - Aujourd'hui nous nous parlons en visio, les évènements se digitalisent, les déplacements se font de moins en moins nombreux. Dans le même temps, rarement une crise a été aussi longue et radicale. Pensez-vous que l'activité du business travel va grandement être réduite à l'avenir ?
Ziad Minkara : Vous savez, ce constat était le même en 2008, lors de la crise économique.
Cisco avait alors équipé toutes les salles des grands comptes pour arrêter les déplacements professionnels, puis nous n'avons jamais autant voyagé que depuis cette année.
Toutefois entre 2008 et 2020, le monde a beaucoup changé, avec le développement très important des smartphones et de la visioconférence. Je pense que les outils digitaux vont prendre une place nécessaire et grignoter des parts de marché sur le déplacement professionnel.
En revanche, je reste convaincu qu'en multipliant les visioconférences, nous multiplions les contrats et les négociations, mais aussi les rencontres derrières. Il y a un effet aussi vertueux.
Je pense qu'à l'avenir, les voyageurs d'affaires se déplaceront moins, mais plus longtemps. Les compagnies vont perdre 20 à 25%, mais aussi le MICE, les déplacements professionnels et hébergements, nous étions sur un marché en forte progression.
Il y aura une baisse dans les volumes, sans doute que nous passerons de 5 à 4 milliards d'activité dans l'hébergement, mais nous sommes un opérateur loin de ce volume. Il y a donc une marge de manoeuvre et beaucoup de parts de marché à acquérir.
Ziad Minkara : Nous allons continuer dans ce sens à investir pour avoir plus d'informations, de contenus et plus de productivité.
Concernant l'information, je parle évidemment des risques liés à la pandémie. La notion d'information qui remonte sur les gestes barrières, les formations du personnel, les hôtels ouverts ou fermés... va être développée et accentuée.
En permanence nous faisons remonter l'information de l'hôtelier au voyageur. Sécuriser les clients sera essentiel, la peur est le principal frein à la réservation.
Cela fait partie des modifications et mutations qui resteront pérennes sur les prochaines années.
TourMaG.com - Aujourd'hui nous nous parlons en visio, les évènements se digitalisent, les déplacements se font de moins en moins nombreux. Dans le même temps, rarement une crise a été aussi longue et radicale. Pensez-vous que l'activité du business travel va grandement être réduite à l'avenir ?
Ziad Minkara : Vous savez, ce constat était le même en 2008, lors de la crise économique.
Cisco avait alors équipé toutes les salles des grands comptes pour arrêter les déplacements professionnels, puis nous n'avons jamais autant voyagé que depuis cette année.
Toutefois entre 2008 et 2020, le monde a beaucoup changé, avec le développement très important des smartphones et de la visioconférence. Je pense que les outils digitaux vont prendre une place nécessaire et grignoter des parts de marché sur le déplacement professionnel.
En revanche, je reste convaincu qu'en multipliant les visioconférences, nous multiplions les contrats et les négociations, mais aussi les rencontres derrières. Il y a un effet aussi vertueux.
Je pense qu'à l'avenir, les voyageurs d'affaires se déplaceront moins, mais plus longtemps. Les compagnies vont perdre 20 à 25%, mais aussi le MICE, les déplacements professionnels et hébergements, nous étions sur un marché en forte progression.
Il y aura une baisse dans les volumes, sans doute que nous passerons de 5 à 4 milliards d'activité dans l'hébergement, mais nous sommes un opérateur loin de ce volume. Il y a donc une marge de manoeuvre et beaucoup de parts de marché à acquérir.
"l'agent de voyages n'est pas un agent de réservation"
TourMaG.com - 2021 représente une année d'opportunité pour CDS Groupe, sur quoi comptez-vous vous appuyer ?
Ziad Minkara : Les agences de voyages ont besoin d'être plus productives, dans un contexte économique tendu.
Nous testons actuellement notre nouvel outil, la version 2 de Travel Room, permettant de visionner le contenu sur les mesures sanitaires, tout en mettant en place un service support permettant de sécurisant la réservation au moment de la commande et du check-in, etc.
Malheureusement, nous faisons face à des hôtels qui ferment faute de remplissage et au dernier moment. Nous allons traiter tous ces dysfonctionnements-là, avec des temps de réponse ultra-rapide.
Après vous en saurez plus dans les prochaines semaines. L'hôtellerie reste un palliatif aux agences de voyages en termes de revenu. Nous savons qu'au niveau du transport, il n'y a pour les agents plus aucun revenu, l'hébergement permet de gagner de l'argent en toute transparence.
C'est un axe pour nous primordial et cette nouveauté sera combinée, avec une application s'adressant aux voyageurs. CDS Groupe se pose en partenaire des agences, alors que d'autres acteurs sont en frontal avec elles.
Depuis 20 ans, nous entendons parler de la disparition des agences de voyages. Elles mutent comme nous tous.
Elles ont besoin d'investir dans le digital, sans en avoir les moyens, nous le faisons, elles n'ont pas les moyens humains, nous les mettons en place, elles ont besoin d'outils, nous les fournissons.
Selon moi, l'agent de voyages n'est pas un agent de réservation, mais de consolidation, de réassurance et de service de facturation. Tout en sachant cela, le professionnel doit être rémunéré à sa juste valeur pour ce travail.
Ziad Minkara : Les agences de voyages ont besoin d'être plus productives, dans un contexte économique tendu.
Nous testons actuellement notre nouvel outil, la version 2 de Travel Room, permettant de visionner le contenu sur les mesures sanitaires, tout en mettant en place un service support permettant de sécurisant la réservation au moment de la commande et du check-in, etc.
Malheureusement, nous faisons face à des hôtels qui ferment faute de remplissage et au dernier moment. Nous allons traiter tous ces dysfonctionnements-là, avec des temps de réponse ultra-rapide.
Après vous en saurez plus dans les prochaines semaines. L'hôtellerie reste un palliatif aux agences de voyages en termes de revenu. Nous savons qu'au niveau du transport, il n'y a pour les agents plus aucun revenu, l'hébergement permet de gagner de l'argent en toute transparence.
C'est un axe pour nous primordial et cette nouveauté sera combinée, avec une application s'adressant aux voyageurs. CDS Groupe se pose en partenaire des agences, alors que d'autres acteurs sont en frontal avec elles.
Depuis 20 ans, nous entendons parler de la disparition des agences de voyages. Elles mutent comme nous tous.
Elles ont besoin d'investir dans le digital, sans en avoir les moyens, nous le faisons, elles n'ont pas les moyens humains, nous les mettons en place, elles ont besoin d'outils, nous les fournissons.
Selon moi, l'agent de voyages n'est pas un agent de réservation, mais de consolidation, de réassurance et de service de facturation. Tout en sachant cela, le professionnel doit être rémunéré à sa juste valeur pour ce travail.
"je me pose la question : comment toutes ces entreprises n'ont absolument plus de trésorerie ?"
TourMaG.com - Vous êtes un observateur éclairé de l'hôtellerie, comment analysez-vous ce secteur ?
Ziad Minkara : D'après le GNI, GNC et l'UMIH, 30% du parc hôtelier français se trouve en situation de risque.
La situation est inédite, elle pose des problèmes dans la gestion quotidienne des établissements. Les hôteliers n'ont plus les ressources, ils sont dans la tourmente.
En même, cette période représente une opportunité, car des gestionnaires de fonds et de mini-groupe s'intéressent à la distribution de leurs hôtels.
Il n'y a pas de crise financière en France, les liquidités sont là, donc les prédateurs constituent des portefeuilles hôteliers. La dynamique d'investissement perdure, avec une certitude que la reprise sera là en 2022 ou 2023.
La situation est très difficile pour les petits indépendants, à court terme au niveau de la trésorerie, de la sécurité et du financement. Il y a encore 6 mois compliqués à vivre pour eux.
Avant la crise, l'hôtellerie se portait très bien, même s'ils râlaient contre certains intermédiaires, avec des taux d'occupation de 88%, des fonds de commerce en forte hausse. Le côté caliméro peut être exaspérant.
Nous avons connu une année noire, mais avec énormément d'aides de l'Etat.
Après avoir connu d'aussi belles années, je me pose la question : comment toutes ces entreprises n'ont absolument plus de trésorerie ? Je ne comprends pas.
Je suis toutefois optimiste sur le secteur avec des nouveaux acteurs très positifs et novateurs.
Ziad Minkara : D'après le GNI, GNC et l'UMIH, 30% du parc hôtelier français se trouve en situation de risque.
La situation est inédite, elle pose des problèmes dans la gestion quotidienne des établissements. Les hôteliers n'ont plus les ressources, ils sont dans la tourmente.
En même, cette période représente une opportunité, car des gestionnaires de fonds et de mini-groupe s'intéressent à la distribution de leurs hôtels.
Il n'y a pas de crise financière en France, les liquidités sont là, donc les prédateurs constituent des portefeuilles hôteliers. La dynamique d'investissement perdure, avec une certitude que la reprise sera là en 2022 ou 2023.
La situation est très difficile pour les petits indépendants, à court terme au niveau de la trésorerie, de la sécurité et du financement. Il y a encore 6 mois compliqués à vivre pour eux.
Avant la crise, l'hôtellerie se portait très bien, même s'ils râlaient contre certains intermédiaires, avec des taux d'occupation de 88%, des fonds de commerce en forte hausse. Le côté caliméro peut être exaspérant.
Nous avons connu une année noire, mais avec énormément d'aides de l'Etat.
Après avoir connu d'aussi belles années, je me pose la question : comment toutes ces entreprises n'ont absolument plus de trésorerie ? Je ne comprends pas.
Je suis toutefois optimiste sur le secteur avec des nouveaux acteurs très positifs et novateurs.