Les relations entre IATA et les agences de voyages pourraient se dégrader avec la mise en place de nouveaux critères plus stricts sur le BSP - DR : Fotolia, Dade72
IATA veut atteindre le risque zéro.
L'association du transport aérien a détaillé, mardi 17 novembre 2015, lors des journées des entrepreneurs du SNAV, les nouveaux critères d'accréditation du BSP, plus sévères qu'autrefois.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu’ils ne plaisent pas aux agences de voyages.
Parmi les nouveautés imposées à partir de juillet 2016, deux pourraient pénaliser la profession.
La première est d’ordre financière. Les agences devront avoir un ratio entre capitaux propres et dettes à long et moyen terme, inférieur à 0,5.
Elles devront également justifier d’un EBITDA positif deux fois supérieur aux charges financières.
Des critères très pénalisants selon Fabrice Dariot, le PDG de l’agence Bourse des vols. "On peut avoir un EBITDA négatif pour plusieurs raisons, notamment fiscales, et quand même gagner de l’argent", remarque-t-il.
L'association du transport aérien a détaillé, mardi 17 novembre 2015, lors des journées des entrepreneurs du SNAV, les nouveaux critères d'accréditation du BSP, plus sévères qu'autrefois.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu’ils ne plaisent pas aux agences de voyages.
Parmi les nouveautés imposées à partir de juillet 2016, deux pourraient pénaliser la profession.
La première est d’ordre financière. Les agences devront avoir un ratio entre capitaux propres et dettes à long et moyen terme, inférieur à 0,5.
Elles devront également justifier d’un EBITDA positif deux fois supérieur aux charges financières.
Des critères très pénalisants selon Fabrice Dariot, le PDG de l’agence Bourse des vols. "On peut avoir un EBITDA négatif pour plusieurs raisons, notamment fiscales, et quand même gagner de l’argent", remarque-t-il.
Un durcissement des critères néfastes aux agences de voyages ?
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Les agences vendues qui changent de propriétaires vont également être « rétrogradées » et passer au statut plus sévère "d’agence accréditée depuis moins de deux ans".
Il leur faudra alors verser une garantie financière entre 15 000 à 30 000 euros. Un montant qui sera réajusté en fonction des volumes de ventes.
Cette annonce a soulevé des murmures de désapprobation lors du Congrès du Snav à Marseille. "Cela porte atteinte à la valeur patrimoniale des entreprises.
L'acquéreur va anticiper le fait qu'il perd cet avantage et peut-être ajuster son offre à la baisse", regrette un professionnel.
Signalons également que la fréquence de paiement passera en bi-mensuel à partir du 1er avril 2017.
Si IATA a décidé d'être si sévère avec les jeunes entrepreneurs ou les reprises, c'est pour éviter les arnaques.
En effet, certaines personnes peu scrupuleuses rachètent des structures pour émettre des billets sans payer pendant quelques mois avant de fermer boutique.
Il leur faudra alors verser une garantie financière entre 15 000 à 30 000 euros. Un montant qui sera réajusté en fonction des volumes de ventes.
Cette annonce a soulevé des murmures de désapprobation lors du Congrès du Snav à Marseille. "Cela porte atteinte à la valeur patrimoniale des entreprises.
L'acquéreur va anticiper le fait qu'il perd cet avantage et peut-être ajuster son offre à la baisse", regrette un professionnel.
Signalons également que la fréquence de paiement passera en bi-mensuel à partir du 1er avril 2017.
Si IATA a décidé d'être si sévère avec les jeunes entrepreneurs ou les reprises, c'est pour éviter les arnaques.
En effet, certaines personnes peu scrupuleuses rachètent des structures pour émettre des billets sans payer pendant quelques mois avant de fermer boutique.
IATA n’offre aucune garantie en cas de faillite de compagnie aérienne
Mais les professionnels du tourisme ne voient pas ces évolutions d’un bon œil.
"Nous aimerions tous avoir un taux de sinistre aussi bas que IATA. J'ai du mal à comprendre pourquoi vous durcissez vos conditions", se désole un participant à l'atelier.
Fabrice Dariot va encore plus loin. "IATA veut se protéger mais en échange, il n’offre aucune garantie aux agences ou aux consommateurs en cas de faillite de compagnie aérienne".
Une critique que récuse Jérôme Bonnin, le directeur France de IATA. "Nous avons la possibilité de bloquer les fonds afin de rembourser les clients.
Grâce à notre système, nous sommes par exemple le seul pays au monde où nous avons remboursé des clients après la faillite de Malev".
Mais cela ne satisfait pas totalement Fabrice Dariot, qui estime que IATA abuse de sa position dominante. "En tant que membre de la commission Air du SNAV, je vais m’employer à faire remonter cela au législateur".
Et pourtant, ces nouveaux critères ont été débattus devant une commission où le SNAV et le SETO étaient présents. Aucun des deux organismes n’a montré son désaccord envers une réglementation qui est, de toute façon, déjà en place dans de nombreux pays du monde.
Mais ce n'est pas la seule révolution qui se prépare.
Le futur projet New Generation of IATA Settlement Systems (NewGen ISS) pourrait permettre aux agences qui ne veulent pas se plier aux règles énoncées ci-dessus d'obtenir une accréditation plus "light" en payant comptant grâce à un système baptisé Easypay.
Ces dernières propositions ne sont pas encore adoptées et seront débattues en juin 2016.
"Nous aimerions tous avoir un taux de sinistre aussi bas que IATA. J'ai du mal à comprendre pourquoi vous durcissez vos conditions", se désole un participant à l'atelier.
Fabrice Dariot va encore plus loin. "IATA veut se protéger mais en échange, il n’offre aucune garantie aux agences ou aux consommateurs en cas de faillite de compagnie aérienne".
Une critique que récuse Jérôme Bonnin, le directeur France de IATA. "Nous avons la possibilité de bloquer les fonds afin de rembourser les clients.
Grâce à notre système, nous sommes par exemple le seul pays au monde où nous avons remboursé des clients après la faillite de Malev".
Mais cela ne satisfait pas totalement Fabrice Dariot, qui estime que IATA abuse de sa position dominante. "En tant que membre de la commission Air du SNAV, je vais m’employer à faire remonter cela au législateur".
Et pourtant, ces nouveaux critères ont été débattus devant une commission où le SNAV et le SETO étaient présents. Aucun des deux organismes n’a montré son désaccord envers une réglementation qui est, de toute façon, déjà en place dans de nombreux pays du monde.
Mais ce n'est pas la seule révolution qui se prépare.
Le futur projet New Generation of IATA Settlement Systems (NewGen ISS) pourrait permettre aux agences qui ne veulent pas se plier aux règles énoncées ci-dessus d'obtenir une accréditation plus "light" en payant comptant grâce à un système baptisé Easypay.
Ces dernières propositions ne sont pas encore adoptées et seront débattues en juin 2016.