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La Case de l'Oncle Dom : Ceta, les Belges ont toujours la frite !

L'édito de Dominique Gobert


Naïvement, je pensais que la mondialisation était chose acquise, que le libéralisme était religion dominante et que c’était comme ça. Point du tout. Fallait aussi que les technocrates de Bruxelles s’en mêlent…


le Mercredi 26 Octobre 2016

La Wallonie refuse de signer l'accord CETA - DR : cbies-Fotolia.com
La Wallonie refuse de signer l'accord CETA - DR : cbies-Fotolia.com
Sans doute, histoire de se donner une légitimité.

Tiens, histoire de rire un peu, je me demande si ces gens qui devraient vivre un peu dans la vraie vie, sans se préoccuper de la taille réglementaire de la courgette, connaissent le prix d’un pain au chocolat ?

Bon, tout ça pour dire que, malgré cette Commission Européenne qui siège à Bruxelles, les Belges wallons renforcent encore la sympathie qu’ils peuvent inspirer naturellement.

Oui.

Parce que, figurez-vous que nous sommes dorénavant passés en mode « super mondialisation ». Dorénavant, entre Europe et Amérique du Nord, on songe à ces nouveaux accords de libre-échange, accords dits « de nouvelle génération ».

Normal, quoi.

Faut bien que la grande puissance américaine écoule sans trop de contraintes ses OGM, ses vaches aux hormones, le tout sans trop payer de taxes, mais nous empêche à nous, pauvres cloches européennes, de leur faire goûter nos fromages qui puent… mais qui sont tellement bons !

Bien sûr, c’est une caricature, dont je connais bien quelques détracteurs qui vont se jeter dessus telle la vérole sur le bas-clergé.

Toujours est-il que, après avoir pour le moment "abandonné" un accord dit Tafta avec les USA, pour cause d’incompatibilité d’humeur réciproque (et surtout d’une belle tentative libéralise gagnante pour l’Amérique), Bruxelles avait entamé avec le Canada, histoire de contourner le problème, quelques négos de libre-échange.

Inutile de vous dire que je n’ai pas lu les 2 344 pages du texte, incompréhensible pour la plupart d’entre nous, mais qui, apparemment, ne séduisait pas trop non plus nos dirigeants respectifs européens.

Enfin, au début.

Chez nous, Matthias Fekl, Secrétaire d’Etat au Commerce Extérieur (et aussi au tourisme), avait dans un premier temps, manifesté une certaine réticence…

Réticence qui, au fil des jours et des intonations de son patron « normal », semble avoir disparue
.

Vous allez me dire : "mais qu’est-ce que ce Ceta vient faire dans notre secteur, lequel concerne uniquement le tourisme ?"

Ben oui, à chacun ses vaches et le troupeau sera bien gardé, en quelque sorte.

Après tout, peu importe que le Ceta permette aux Canadiens (nos cousins quand même) de pouvoir importer sans droits de douane 45 840 tonnes de bœuf sans hormone (contre 4 162 aujourd’hui), 75 000 tonnes de porc sans ractopamine (contre 5 549), 100 000 tonnes de blé ou encore 8 000 tonnes de maïs doux.

Un bel exemple de « gagnant-gagnant », comme le souligne notre confrère du Monde, puisqu’ainsi, l’Europe pourrait exporter vers le Canada 18 500 tonnes de fromages (qui puent) contre 13000 tonnes auparavant.

Mais pour le tourisme, c’est peau de balle et balai de crin, comme disait ma grand-mère. Dorénavant et à compter du 10 novembre 2016, les touristes Français et Européens, seront soumis à un nouveau visa, similaire à l’Esta américain.

Histoire de taxer encore une fois le tourisme, lequel comme chacun le sait, va très bien !


Nos politiques s’en foutent…

Mais Monsieur Magnette, ce Wallon qui aura dit non a tout compris lui !

Heureusement que les Belges ont encore la frite…

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