Des discussions sont en cours au niveau de la DGE et la DGT, avec les garants financiers, dont Atradius, pour savoir dans quelle mesure ces derniers peuvent continuer à supporter le secteur - DR : DepositPhotos, AndreyPopov
TourMaG.com - Six mois après le début de la crise liée à l'épidémie de Covid-19, pouvez-vous nous dire comment vous avez géré cette période ?
Marc Cambourakis : En premier lieu, nous avons pris contact avec tous nos clients, progressivement, tout au long de la période, pour échanger avec eux, savoir où ils en étaient, quel était l'impact de cette situation, au-delà de ce que l'on peut lire dans la presse et au-delà des mesures gouvernementales qui ont permis de les soutenir.
Cela nous a aussi permis de faire un point sur les mesures qu'ils ont adoptées, comme des prêts garantis par l'Etat. Les situations sont diverses en fonction des clients.
En deuxième lieu, nous avons décidé de ne plus émettre de nouvelles garanties financières.
Evidemment, nous ne nous désengageons pas des clients existants, l'idée est bien de continuer à les accompagner, mais nous ne prenons plus de nouveaux clients, même si nous avons reçu de nombreuses demandes et que nous continuons à en recevoir.
Marc Cambourakis : En premier lieu, nous avons pris contact avec tous nos clients, progressivement, tout au long de la période, pour échanger avec eux, savoir où ils en étaient, quel était l'impact de cette situation, au-delà de ce que l'on peut lire dans la presse et au-delà des mesures gouvernementales qui ont permis de les soutenir.
Cela nous a aussi permis de faire un point sur les mesures qu'ils ont adoptées, comme des prêts garantis par l'Etat. Les situations sont diverses en fonction des clients.
En deuxième lieu, nous avons décidé de ne plus émettre de nouvelles garanties financières.
Evidemment, nous ne nous désengageons pas des clients existants, l'idée est bien de continuer à les accompagner, mais nous ne prenons plus de nouveaux clients, même si nous avons reçu de nombreuses demandes et que nous continuons à en recevoir.
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TourMaG.com - Vous avez pris cette décision dès le mois de mars ?
Marc Cambourakis : Elle est intervenue très tôt en effet. Vous savez, nous avons un portefeuille très diversifié, les garanties voyage ne sont pas le cœur de notre business.
D'ailleurs, sur le marché du tourisme, nous sommes le troisième acteur, avec une part de marché à 10-11%.
Dans le cadre de notre gestion des risques, nous avons fait une cartographie et revu l'ensemble des risques de nos différents secteurs, des différentes entreprises, et nous avons estimé que le tourisme était, évidemment, l'un des plus touchés par la crise Covid.
Nous avons décidé très tôt de nous concentrer en garantissant et en conservant le service auprès de nos clients existants et d'éviter d'accroître nos risques en répondant à de nouvelles garanties.
TourMaG.com - Et ce, jusqu'à nouvel ordre ?
Marc Cambourakis : Nous n'avons pas arrêté de date, car nous ne sommes pas au bout de la crise, d'une manière générale.
Même si la fin de l'année se présente un peu mieux qu'envisagée, grâce aux mesures gouvernementales qui ont apporté un effet pour la croissance, les difficultés pour certaines entreprises vont se faire sentir au premier trimestre 2021.
Nous n'émettrons donc pas de nouvelles garanties jusqu'à la fin de l'année et puis nous referons un point en début d'année prochaine pour voir si l'on reprend, en fonction de la situation et du contexte économique.
TourMaG.com - Envisagez-vous d'arrêter totalement de proposer des garanties pour le secteur du voyage ?
Marc Cambourakis : Ce n'est pas à l'ordre du jour.
Des discussions sont en cours entre la Direction Générale des Entreprises (DGE) et la Direction Générale du Trésor (DGT), avec les garants financiers, pour savoir quelles mesures complémentaires peuvent être apportées pour que le secteur du tourisme soit plus attractif pour l'ensemble des garants.
Nous y sommes attentifs et nous allons participer à ces discussions pour voir comment nous pouvons continuer à supporter le secteur. Mais cela dépend aussi de la volonté de l'Etat de le supporter et jusqu'à quel niveau... Nous avons été en ce sens reçus par la DGE durant l'été.
Nous nous positionnerons en fonction également des mesures qui seront prises suite à ce qui va ressortir avec l'APST, qui est le principal garant tourisme.
Marc Cambourakis : Elle est intervenue très tôt en effet. Vous savez, nous avons un portefeuille très diversifié, les garanties voyage ne sont pas le cœur de notre business.
D'ailleurs, sur le marché du tourisme, nous sommes le troisième acteur, avec une part de marché à 10-11%.
Dans le cadre de notre gestion des risques, nous avons fait une cartographie et revu l'ensemble des risques de nos différents secteurs, des différentes entreprises, et nous avons estimé que le tourisme était, évidemment, l'un des plus touchés par la crise Covid.
Nous avons décidé très tôt de nous concentrer en garantissant et en conservant le service auprès de nos clients existants et d'éviter d'accroître nos risques en répondant à de nouvelles garanties.
TourMaG.com - Et ce, jusqu'à nouvel ordre ?
Marc Cambourakis : Nous n'avons pas arrêté de date, car nous ne sommes pas au bout de la crise, d'une manière générale.
Même si la fin de l'année se présente un peu mieux qu'envisagée, grâce aux mesures gouvernementales qui ont apporté un effet pour la croissance, les difficultés pour certaines entreprises vont se faire sentir au premier trimestre 2021.
Nous n'émettrons donc pas de nouvelles garanties jusqu'à la fin de l'année et puis nous referons un point en début d'année prochaine pour voir si l'on reprend, en fonction de la situation et du contexte économique.
TourMaG.com - Envisagez-vous d'arrêter totalement de proposer des garanties pour le secteur du voyage ?
Marc Cambourakis : Ce n'est pas à l'ordre du jour.
Des discussions sont en cours entre la Direction Générale des Entreprises (DGE) et la Direction Générale du Trésor (DGT), avec les garants financiers, pour savoir quelles mesures complémentaires peuvent être apportées pour que le secteur du tourisme soit plus attractif pour l'ensemble des garants.
Nous y sommes attentifs et nous allons participer à ces discussions pour voir comment nous pouvons continuer à supporter le secteur. Mais cela dépend aussi de la volonté de l'Etat de le supporter et jusqu'à quel niveau... Nous avons été en ce sens reçus par la DGE durant l'été.
Nous nous positionnerons en fonction également des mesures qui seront prises suite à ce qui va ressortir avec l'APST, qui est le principal garant tourisme.
TourMaG.com - La crise va-t-elle entraîner une hausse des cotisations pour vos clients ?
Marc Cambourakis : Non, nous n'avons pas décidé d'augmenter nos cotisations, il n'y a pas de changement pour cette année. Les clients ont assez de soucis pour ne pas avoir à payer des coûts supplémentaires.
Par contre il est vrai que l'on s'attend l'année prochaine, sans même modifier nos taux de commissionnement, à ce qu'il y ait des baisses très sensibles de revenus sur ce secteur, simplement par le fait que le chiffre d'affaires des clients va être réduit et donc la base assurable sera d'autant plus réduite.
Mais nous n'avons prévu de procéder à des hausses des taux de prime. Nous encaissons la crise comme tout le monde.
TourMaG.com - Et pour votre part, avez-vous été aidé par l'Etat pour tenir face à cette crise ?
Marc Cambourakis : Pas du tout, du moins pour la partie caution.
Vous savez, les assureurs-crédit qui sont dans le secteur du tourisme ont deux métiers : l'assurance-crédit et le cautionnement de garantie financière.
Pour l'activité d'assurance-crédit, il y a eu de nombreux mécanismes d'aides aux entreprises avec l'aide de l'Etat, mais la caution n'en fait pas partie, en France en tous cas.
Nous avons eu des échanges, au travers de la Fédération française des assurances, avec la DGT au début de la crise-Covid pour essayer de voir comment obtenir des aides à ce sujet, mais cela n'a pas abouti. Aujourd'hui, en France, il n'y a rien pour les garants.
Donc nous restons attentifs et nous ferons ce qu'il faut pour continuer à garantir nos clients et à participer à la réflexion pour que le gouvernement puisse apporter toute l'aide nécessaire aux opérateurs du tourisme. Nous ferons notre part du travail et apporterons l’expertise que nous avons sur ce secteur.
Marc Cambourakis : Non, nous n'avons pas décidé d'augmenter nos cotisations, il n'y a pas de changement pour cette année. Les clients ont assez de soucis pour ne pas avoir à payer des coûts supplémentaires.
Par contre il est vrai que l'on s'attend l'année prochaine, sans même modifier nos taux de commissionnement, à ce qu'il y ait des baisses très sensibles de revenus sur ce secteur, simplement par le fait que le chiffre d'affaires des clients va être réduit et donc la base assurable sera d'autant plus réduite.
Mais nous n'avons prévu de procéder à des hausses des taux de prime. Nous encaissons la crise comme tout le monde.
TourMaG.com - Et pour votre part, avez-vous été aidé par l'Etat pour tenir face à cette crise ?
Marc Cambourakis : Pas du tout, du moins pour la partie caution.
Vous savez, les assureurs-crédit qui sont dans le secteur du tourisme ont deux métiers : l'assurance-crédit et le cautionnement de garantie financière.
Pour l'activité d'assurance-crédit, il y a eu de nombreux mécanismes d'aides aux entreprises avec l'aide de l'Etat, mais la caution n'en fait pas partie, en France en tous cas.
Nous avons eu des échanges, au travers de la Fédération française des assurances, avec la DGT au début de la crise-Covid pour essayer de voir comment obtenir des aides à ce sujet, mais cela n'a pas abouti. Aujourd'hui, en France, il n'y a rien pour les garants.
Donc nous restons attentifs et nous ferons ce qu'il faut pour continuer à garantir nos clients et à participer à la réflexion pour que le gouvernement puisse apporter toute l'aide nécessaire aux opérateurs du tourisme. Nous ferons notre part du travail et apporterons l’expertise que nous avons sur ce secteur.