Remise du rapport de Martin Malvy à Jean-Marc Ayrault, mardi 14 mars au Quai d'Orsay. © DR Cyril Bailleul
40 000 monuments et sites protégés, 42 sites classés au patrimoine mondial de l'Humanité, 8 000 musées...
Si personne ne pourra remettre en cause la richesse du patrimoine français, une partie reste sous-exploitée et pourrait devenir un nouveau levier de croissance pour l'industrie touristique.
Telle est l'une des conclusions du rapport remis par Martin Malvy, ancien ministre et président des Sites et cités remarquables de France, au gouvernement, mardi 14 mars 2017.
"Une grande partie de notre patrimoine est sous-exploité à l'échelle nationale", souligne Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères, lors de la remise du rapport Malvy.
"Nos villes moyennes et nos communes rurales cachent des pépites, qui souffrent parfois d'un déficit de notoriété et sont à l'écart des grands circuits touristiques".
Rendu au Quai d'Orsay près d'un an après sa demande par Laurent Fabius, le rapport de Martin Malvy contient en détails 54 propositions censées "améliorer la fréquentation touristique de la France à partir de nos patrimoines".
Le rapport classe ses suggestions autour de cinq axes majeurs : les enjeux de gouvernance du secteur, la structuration et la rénovation de l'offre touristique française, la formation des jeunes, la transition numérique et la promotion des trésors méconnus du patrimoine français.
Si personne ne pourra remettre en cause la richesse du patrimoine français, une partie reste sous-exploitée et pourrait devenir un nouveau levier de croissance pour l'industrie touristique.
Telle est l'une des conclusions du rapport remis par Martin Malvy, ancien ministre et président des Sites et cités remarquables de France, au gouvernement, mardi 14 mars 2017.
"Une grande partie de notre patrimoine est sous-exploité à l'échelle nationale", souligne Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères, lors de la remise du rapport Malvy.
"Nos villes moyennes et nos communes rurales cachent des pépites, qui souffrent parfois d'un déficit de notoriété et sont à l'écart des grands circuits touristiques".
Rendu au Quai d'Orsay près d'un an après sa demande par Laurent Fabius, le rapport de Martin Malvy contient en détails 54 propositions censées "améliorer la fréquentation touristique de la France à partir de nos patrimoines".
Le rapport classe ses suggestions autour de cinq axes majeurs : les enjeux de gouvernance du secteur, la structuration et la rénovation de l'offre touristique française, la formation des jeunes, la transition numérique et la promotion des trésors méconnus du patrimoine français.
Des pistes d'amélioration nombreuses
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Les politiques publiques pour y remédier doivent devenir "plus transversales", d'après le rapporteur. Que ce soit en matière de culture, de patrimoine, de tourisme ou d'urbanisme, "les décisions doivent être mieux articulées", estime Martin Malvy.
Motif important de cette sous-exploitation touristique du patrimoine français : le déséquilibre entre l'Ile-de-France et le reste du pays. "En 2015, sur 17 sites dont la fréquentation a été supérieure au million de visiteurs, 14 se situent en Ile-de-France", rappelle Martin Malvy.
Développement des transports dans certaines régions, plus d'investissements alloués aux directions régionales des affaires culturelles (DRAC), ou meilleure synergie des acteurs à échelle locale, les pistes évoquées dans le rapport sont nombreuses.
Parmi ses autres mesures, Martin Malvy préconise la création d'un "groupe de travail inter-gouvernemental de haut niveau", de séminaires permanents au tourisme à échelles régionale et inter-communale, mais aussi de rationaliser les labels de mise en valeur patrimoniale.
Pêle-mêle, des rencontres régionales régulières entre start-up et dirigeants des lieux de patrimoine, la création d'un hashtag #imagineFrance, plus de dotation pour les clusters de promotion Atout France ou encore la création d'une "capitale française de la culture" ont aussi été évoquées.
"Les acteurs du tourisme français doivent dépasser leurs postures pour faire cause commune", estime le rapporteur, dans le but de "réenchanter l'offre patrimoniale".
Motif important de cette sous-exploitation touristique du patrimoine français : le déséquilibre entre l'Ile-de-France et le reste du pays. "En 2015, sur 17 sites dont la fréquentation a été supérieure au million de visiteurs, 14 se situent en Ile-de-France", rappelle Martin Malvy.
Développement des transports dans certaines régions, plus d'investissements alloués aux directions régionales des affaires culturelles (DRAC), ou meilleure synergie des acteurs à échelle locale, les pistes évoquées dans le rapport sont nombreuses.
Parmi ses autres mesures, Martin Malvy préconise la création d'un "groupe de travail inter-gouvernemental de haut niveau", de séminaires permanents au tourisme à échelles régionale et inter-communale, mais aussi de rationaliser les labels de mise en valeur patrimoniale.
Pêle-mêle, des rencontres régionales régulières entre start-up et dirigeants des lieux de patrimoine, la création d'un hashtag #imagineFrance, plus de dotation pour les clusters de promotion Atout France ou encore la création d'une "capitale française de la culture" ont aussi été évoquées.
"Les acteurs du tourisme français doivent dépasser leurs postures pour faire cause commune", estime le rapporteur, dans le but de "réenchanter l'offre patrimoniale".
Rester la première destination mondiale
Martin Malvy et Jean-Marc Ayrault, accompagnés de Mathias Fekl, secrétaire d'Etat au tourisme, et Philippe Faure, président d'Atout France © DR Cyril Bailleul
Car "il y a, dans l'industrie touristique française, encore de fortes potentialités. Nous ne sommes pas au bout des capacités touristiques de la France", lance l'ex-premier ministre.
Martin Malvy, lui, met l'accent sur la concurrence étrangère de plus en plus sévère "et qui va continuer à croître en même temps que l'augmentation du nombre de touristes à échelle mondiale. Oui, nous sommes la première destination au monde, mais rien n'est définitif, et nous devons le rester".
"Je sais que c'est ce que souhaitent les professionnels du tourisme. Ils sont les moteurs de notre économie, ont un apport économique considérable et sont un vecteur de rayonnement", répond Jean-Marc Ayrault.
Et l'année 2016 l'a montrée : "l'industrie touristique a une capacité de résilience considérable, via sa diversité",. Pour rappel, 83 millions de visiteurs étrangers ont été accueillis dans notre pays l'an passé, malgré le contexte sécuritaire et après une année 2015 record à 85 millions de touristes.
La France avait ainsi conservé sa place de première destination touristique mondiale, en devançant les Etats-Unis et l'Espagne. "Ce qui me conforte dans la conviction que l'industrie touristique doit être soutenue par le gouvernement avec force, moyens et convictions", résume Jean-Marc Ayrault.
Martin Malvy, lui, met l'accent sur la concurrence étrangère de plus en plus sévère "et qui va continuer à croître en même temps que l'augmentation du nombre de touristes à échelle mondiale. Oui, nous sommes la première destination au monde, mais rien n'est définitif, et nous devons le rester".
"Je sais que c'est ce que souhaitent les professionnels du tourisme. Ils sont les moteurs de notre économie, ont un apport économique considérable et sont un vecteur de rayonnement", répond Jean-Marc Ayrault.
Et l'année 2016 l'a montrée : "l'industrie touristique a une capacité de résilience considérable, via sa diversité",. Pour rappel, 83 millions de visiteurs étrangers ont été accueillis dans notre pays l'an passé, malgré le contexte sécuritaire et après une année 2015 record à 85 millions de touristes.
La France avait ainsi conservé sa place de première destination touristique mondiale, en devançant les Etats-Unis et l'Espagne. "Ce qui me conforte dans la conviction que l'industrie touristique doit être soutenue par le gouvernement avec force, moyens et convictions", résume Jean-Marc Ayrault.
Le rapport Malvy, "54 suggestions pour améliorer la fréquentation touristique de la France à partir de nos Patrimoines" est disponible en PDF, à cette adresse.