Voyager sans bagage pour payer moins cher...
Une idée lancée par les compagnies low-cost il y a plusieurs années sur les destinations européennes, reprise depuis par les compagnies dites « régulières ».
Ces derniers mois, des offres similaires sont également apparues sur les vols long-courrier.
En février dernier, Norwegian annonçait des billets à 179 euros TTC l’aller simple sur New York, sans bagage ni repas.
Copiant la recette de la compagnie norvégienne, la nouvelle filiale du groupe Dubreuil, French Blue, vient de lancer un aller simple à 249 euros pour l’île de la Réunion, également sans bagage ni repas.
Une offre qui laisse certains professionnels du tourisme dubitatifs.
« Qui va à la Réunion sans valise en soute ? » s’interroge Yves Pariente, de l’agence Massilia Voyages, qui réalise chaque année 3 millions d’euros de volume d’affaires sur la Réunion.
En effet, les touristes séjournent en moyenne entre 8 à 10 nuits sur place pour des vacances sportives, particulièrement axées sur la randonnée. Difficile de faire rentrer toutes les affaires nécessaires à cette activité dans un petit bagage cabine.
Quant à la clientèle affinitaire, elle voyage les bras chargés de cadeaux pour ses proches et doit très souvent payer des suppléments pour de volumineux sacs à mettre en soute.
Une idée lancée par les compagnies low-cost il y a plusieurs années sur les destinations européennes, reprise depuis par les compagnies dites « régulières ».
Ces derniers mois, des offres similaires sont également apparues sur les vols long-courrier.
En février dernier, Norwegian annonçait des billets à 179 euros TTC l’aller simple sur New York, sans bagage ni repas.
Copiant la recette de la compagnie norvégienne, la nouvelle filiale du groupe Dubreuil, French Blue, vient de lancer un aller simple à 249 euros pour l’île de la Réunion, également sans bagage ni repas.
Une offre qui laisse certains professionnels du tourisme dubitatifs.
« Qui va à la Réunion sans valise en soute ? » s’interroge Yves Pariente, de l’agence Massilia Voyages, qui réalise chaque année 3 millions d’euros de volume d’affaires sur la Réunion.
En effet, les touristes séjournent en moyenne entre 8 à 10 nuits sur place pour des vacances sportives, particulièrement axées sur la randonnée. Difficile de faire rentrer toutes les affaires nécessaires à cette activité dans un petit bagage cabine.
Quant à la clientèle affinitaire, elle voyage les bras chargés de cadeaux pour ses proches et doit très souvent payer des suppléments pour de volumineux sacs à mettre en soute.
Les comparateurs s'adaptent à ces nouvelles structures marketing
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Partir en vol long courrier sans bagage en soute ne concernerait donc qu’une infime partie de la clientèle.
XL Airways, l’un des concurrents de French Blue sur la Réunion, ne compte d’ailleurs pas changer sa formule.
« Nous sommes sur une destination loisirs et restons avec des tarifs attractifs tout en gardant l’essentiel pour bien voyager : repas à bord et valise en soute », explique Stéphanie Cordier, la responsable marketing et communication.
Elle rappelle au passage que le tarif de French Blue est similaire à celui que proposait XL Airways lorsqu’elle est arrivée sur la Réunion en 2012.
Si les compagnies aériennes se mettent à copier les recettes des low cost, c’est avant tout pour améliorer leur classement dans les moteurs de recherche.
« Nous nous adaptons à la demande pour que nous puissions remonter dans les comparateurs», confirme Alcino Ribeiro, le directeur France d’Air Europa.
Sa compagnie a lancé début mai un tarif sans bagage pour les vols européens. De quoi lutter à armes également avec ses concurrents et reconquérir des parts de marché sur le réseau moyen-courrier.
XL Airways, l’un des concurrents de French Blue sur la Réunion, ne compte d’ailleurs pas changer sa formule.
« Nous sommes sur une destination loisirs et restons avec des tarifs attractifs tout en gardant l’essentiel pour bien voyager : repas à bord et valise en soute », explique Stéphanie Cordier, la responsable marketing et communication.
Elle rappelle au passage que le tarif de French Blue est similaire à celui que proposait XL Airways lorsqu’elle est arrivée sur la Réunion en 2012.
Si les compagnies aériennes se mettent à copier les recettes des low cost, c’est avant tout pour améliorer leur classement dans les moteurs de recherche.
« Nous nous adaptons à la demande pour que nous puissions remonter dans les comparateurs», confirme Alcino Ribeiro, le directeur France d’Air Europa.
Sa compagnie a lancé début mai un tarif sans bagage pour les vols européens. De quoi lutter à armes également avec ses concurrents et reconquérir des parts de marché sur le réseau moyen-courrier.
Des tarifs bien éloignés des réels besoins des clients
Le monopole des comparateurs dans la recherche de billets d’avions conduit donc les services marketing à imaginer des tarifs bien éloignés des réels besoins des clients.
Car une fois l’option bagage rajoutée quelques pages plus loin, le prix est parfois bien éloigné des alléchants tarifs d'appel.
Face à ces subterfuges, certains comparateurs se sont adaptés avec des icônes « bagage » dès la première page, pour savoir si le tarif proposé contient ou pas la fameuse valise.
« Notre rôle d’intermédiaire se justifie de plus en plus car les comparaisons deviennent difficiles », estime Carlos Da Silva, le co-fondateur de MisterFly.
Il signale que 30% des voyageurs qui achètent un billet low cost rajoutent souvent un bagage en supplément. « Il serait plus honnête de réduire le prix si le client retire le bagage … »
Car une fois l’option bagage rajoutée quelques pages plus loin, le prix est parfois bien éloigné des alléchants tarifs d'appel.
Face à ces subterfuges, certains comparateurs se sont adaptés avec des icônes « bagage » dès la première page, pour savoir si le tarif proposé contient ou pas la fameuse valise.
« Notre rôle d’intermédiaire se justifie de plus en plus car les comparaisons deviennent difficiles », estime Carlos Da Silva, le co-fondateur de MisterFly.
Il signale que 30% des voyageurs qui achètent un billet low cost rajoutent souvent un bagage en supplément. « Il serait plus honnête de réduire le prix si le client retire le bagage … »