Exotismes toujours en croissance malgré la crise

Rien ne sert de courir, il faut partir à point.

Telle pourrait être la devise d’Exotismes, le tour-opérateur marseillais spécialiste des Caraïbes et de l’Océan Indien.

Face à ses concurrents qui multiplient les ouvertures de destinations pour trouver de nouveaux clients, le voyagiste préfère prendre de son temps pour bien choisir ses partenaires et ses produits.

"Nous sommes lents et nous avons une clientèle exigeante que nous ne voulons pas décevoir", justifie Gilbert Cisneros, le président d’Exotismes.

C’est ainsi qu’il ne s’est pas précipité sur Cuba et a attendu de longues années avant de programmer la République Dominicaine, lancée l’an passée.

Une politique de bon père de famille qui porte ses fruits. En dépit de l’environnement actuel, le tour-opérateur a enregistré l'an passé un chiffre d’affaires de 112,71 M€ en croissance de +5,52 % pour un résultat net de 2,44 M€ en croissance de 5,17 %.

86 395 clients ont voyagé avec lui, en hausse de 10%. D’excellentes performances à contre courant du marché des tour-opérateurs français, qui reculent de 5%.

Ces résultats auraient pu être encore meilleurs sans les grèves, les manifestations, les inondations, l’Euro de football, les jeux olympiques de Rio et bien sûr l’attentat de Nice.

« Sur les quatre premiers mois de l’année nous étions en progression de 20% », précise Gilbert Cisneros. « Tous ces évènements ne créent pas d’appétence au voyage. Les gens ont les moyens mais préfèrent attendre avant de réserver ».

Malgré tout, Exotismes poursuit sa croissance, avec un chiffre d’affaires en hausse de 7,5% et des clients en progression de 7% sur les 7 premiers mois de l’année.

Il explique cette réussite par ses destinations long-courrier, moins impactées par la crise.

Sur le podium des meilleures progressions, l’île Maurice (21 162 clients + 27%. Elle est suivie par les Seychelles (4 228 clients + 39%) puis des Maldives, de retour en grâce, avec une croissance de 18% pour 2 561 clients, contre 4000 clients en 2013.

Autre point fort du tour-opérateur, son site internet dont la nouvelle version sortira le 8 septembre prochain.

« Nous nous sommes inspirés de Google et d’Amazon pour construire un portail prédictif et mieux servir les agences de voyages », explique Didier Sylvestre, le directeur général adjoint.

Des investissements technologiques de 200 à 300 000 euros rentables, puisque qu’entre 2009 et 2015, le tour-opérateur a doublé son chiffre d’affaires, sans augmenter sa masse salariale.

Ce site internet B2B2C pourrait séduire le grand public par sa facilité d’utilisation. Mais vendre en direct n’est absolument pas l’objectif de l’équipe. «Nous sommes très satisfaits de notre modèle économique et nos partenaires nous le rendent bien », assure Gilbert Cisneros.

Pour cette année, le tour-opérateur renforce le Sri Lanka avec une programmation balnéaire, en plus des circuits qu’il vend depuis 2010. Quatre établissements intègrent la brochure notamment le Maalu Maalu Resort & Spa Pasikuda et The Palms, tous les deux 4 étoiles.

La République Dominicaine n’est pas en reste, avec plus d’excursions et de nouvelles adresses : le Luxury Bahia Principe Fantasia Don Pablo Collection. La destination, vendue depuis l’an passé a séduit 9 132 clients.

Exotismes se renforce aussi à Maurice, malgré la forte concurrence de 80 tour-opérateurs, avec le nouveau hôtel design Cocoon Maldives et le Hondaafushi Island Resort, qui ouvriront fin décembre.

La Réunion enrichit également sa programmation, avec quatre nouvelles adresses dont l’Akoya Hôtel & Spa, un nouveau 5 étoiles et le Floralys Hôtel Club, totalement rénové.

De quoi poursuivre sa croissance raisonnée et pérenne.