La Tanzanie souffre des recommandations du Quai d'Orsay et de l'épidémie Ebola - DR : JDL
Christian Abily est particulièrement remonté.
Fondateur de l'agence Vie Sauvage, spécialisée dans les safaris en Afrique, il est sévèrement impacté par l'appel à la vigilance du Quai d'Orsay, qui déconseille une quarantaine de pays dont la Tanzanie, sa destination fétiche.
"Les clients sont angoissés, je n'arrive pas à les rassurer. La plupart décident de reporter en attendant des jours meilleurs".
Ses réservations, déjà en baisse avec l'épidémie Ebola - même si aucun cas n'a été signalé en Tanzanie - sont aujourd'hui en chute libre.
"Les fonctionnaires du Quai d'Orsay sont des bureaucrates qui ne connaissent rien à la région.
J'ai même appelé le ministère pour me plaindre, car aujourd'hui, les clients sont particulièrement attentifs à ses recommandations".
Fondateur de l'agence Vie Sauvage, spécialisée dans les safaris en Afrique, il est sévèrement impacté par l'appel à la vigilance du Quai d'Orsay, qui déconseille une quarantaine de pays dont la Tanzanie, sa destination fétiche.
"Les clients sont angoissés, je n'arrive pas à les rassurer. La plupart décident de reporter en attendant des jours meilleurs".
Ses réservations, déjà en baisse avec l'épidémie Ebola - même si aucun cas n'a été signalé en Tanzanie - sont aujourd'hui en chute libre.
"Les fonctionnaires du Quai d'Orsay sont des bureaucrates qui ne connaissent rien à la région.
J'ai même appelé le ministère pour me plaindre, car aujourd'hui, les clients sont particulièrement attentifs à ses recommandations".
L'année 2014 s'annonce difficile
Christian Abily le directeur de Vie Sauvage regrette la position du Quai d'Orsay sur la Tanzanie - DR : LAC
Jusqu'alors, Vie Sauvage tirait plutôt bien son épingle du jeu.
Présent à Paris depuis 1993, il a ouvert son agence place de la Madeleine en 1996.
Avec neuf salariés pour un panier moyen de 3 560 euros et 1 462 voyageurs, il affiche l'une des meilleures rentabilités du secteur à 4,9% (voir le palmarès de l'Echo Touristique).
Son chiffre d'affaires 2013 s'élève à 5,19 M€ pour un résultat net de 252 000 euros, inférieur à l'année 2012.
En effet, son activité n'est plus aussi florissante qu'autrefois, confrontée à une concurrence protéiforme.
Tout d'abord, celle des tour-opérateurs, nombreux à se lancer sur la Tanzanie, mais surtout sur Zanzibar.
"C'est bien dommage, car cela pousse au bétonnage de l'île. Ces TO remplissent les hôtels qui affichent aujourd'hui rapidement complet" regrette Christian Abily.
Présent à Paris depuis 1993, il a ouvert son agence place de la Madeleine en 1996.
Avec neuf salariés pour un panier moyen de 3 560 euros et 1 462 voyageurs, il affiche l'une des meilleures rentabilités du secteur à 4,9% (voir le palmarès de l'Echo Touristique).
Son chiffre d'affaires 2013 s'élève à 5,19 M€ pour un résultat net de 252 000 euros, inférieur à l'année 2012.
En effet, son activité n'est plus aussi florissante qu'autrefois, confrontée à une concurrence protéiforme.
Tout d'abord, celle des tour-opérateurs, nombreux à se lancer sur la Tanzanie, mais surtout sur Zanzibar.
"C'est bien dommage, car cela pousse au bétonnage de l'île. Ces TO remplissent les hôtels qui affichent aujourd'hui rapidement complet" regrette Christian Abily.
Le TO tente de se diversifier
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Autre concurrent, les réceptifs. Christian Abily a d'ailleurs piégé l'un de ses partenaires qui répondait aux demandes de clients en direct.
Seule consolation : ce dernier vendait les séjours 15 à 20% plus cher qu'à Vie Sauvage.
Pourtant, il n'imagine pas se passer de l'aide d'un réceptif local. "Négocier les conditions de ventes avec chaque hôtel, chaque guide et chaque chauffeur prendrait beaucoup trop de temps".
Alors pour se différencier, il tente de programmer l'Amérique du Sud, même s'il peine à convaincre ses clients d'aller là-bas. Car les animaux au Brésil ou au Costa Rica sont moins impressionnants que ceux qu'on peut voir en Afrique.
Il fait également valoir son expérience et son expertise du terrain. Il vient d'ailleurs de partir pour trois semaines en Tanzanie, camper sur son terrain où il compte construire un lodge.
"C'est le dernier endroit d'Afrique où il est possible de voir des éléphants et des lions si proches de la côte. Et c'est vraiment magique".
Une magie qu'il aimerait faire partager plus largement à ses clients.
Seule consolation : ce dernier vendait les séjours 15 à 20% plus cher qu'à Vie Sauvage.
Pourtant, il n'imagine pas se passer de l'aide d'un réceptif local. "Négocier les conditions de ventes avec chaque hôtel, chaque guide et chaque chauffeur prendrait beaucoup trop de temps".
Alors pour se différencier, il tente de programmer l'Amérique du Sud, même s'il peine à convaincre ses clients d'aller là-bas. Car les animaux au Brésil ou au Costa Rica sont moins impressionnants que ceux qu'on peut voir en Afrique.
Il fait également valoir son expérience et son expertise du terrain. Il vient d'ailleurs de partir pour trois semaines en Tanzanie, camper sur son terrain où il compte construire un lodge.
"C'est le dernier endroit d'Afrique où il est possible de voir des éléphants et des lions si proches de la côte. Et c'est vraiment magique".
Une magie qu'il aimerait faire partager plus largement à ses clients.