Notre-Dame-des-Landes, nouvel épisode ?
Un an et demi après l'abandon du projet de nouvel aéroport en région nantaise, le rapport des médiateurs, sur lequel le gouvernement s'était appuyé en janvier 2018 dans sa décision, remet le feuilleton sur le devant de la scène médiatique cette semaine.
Dans Aéroport Notre-Dame-des-Landes, autopsie d’un déni démocratique (Librinova), disponible en papier ou numérique dès lundi 3 mai 2019, le journaliste aéronautique à France Info Frédéric Beniada et Marc Bouchery, directeur du Syndicat mixte aéroportuaire du Grand Ouest, livrent leur version, évidemment très partiale, des faits.
Un an et demi après l'abandon du projet de nouvel aéroport en région nantaise, le rapport des médiateurs, sur lequel le gouvernement s'était appuyé en janvier 2018 dans sa décision, remet le feuilleton sur le devant de la scène médiatique cette semaine.
Dans Aéroport Notre-Dame-des-Landes, autopsie d’un déni démocratique (Librinova), disponible en papier ou numérique dès lundi 3 mai 2019, le journaliste aéronautique à France Info Frédéric Beniada et Marc Bouchery, directeur du Syndicat mixte aéroportuaire du Grand Ouest, livrent leur version, évidemment très partiale, des faits.
Prévisions de trafic erronées ?
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Epluchant rapports, décisions de justice, débats et négociations politiques, les deux auteurs remettent en cause le travail des trois médiateurs (Anne Boquet, Michel Badré et Gérard Feldzer) et pointent des « mensonges » dans le rapport rendu au gouvernement l’année dernière.
Il y est question, en premier lieu, d’absence d’études sérieuses sur le réaménagement de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique, mais également de prévisions de trafic erronées, alors que les 6 millions de passagers annuels ont été atteints à Nantes en 2018, 7 ans avant les prévisions avancées par les médiateurs, hostiles au projet de nouvel aéroport.
Un argument repris aussi par Xavier Huillard, P-DG du groupe Vinci, entendu spécialement par les sénateurs mercredi 29 mai 2019.
« Je dois vous avouer que les prévisions de trafic (…) étaient très étonnantes, et je l’ai exprimé auprès d’un certain nombre d’interlocuteurs du ministère. Le trafic qui était prévu à l’horizon de plusieurs années, nous savions que nous allions l’atteindre dès l’exercice 2018 », a expliqué le dirigeant du géant français du bâtiment, à qui la construction et la gestion de Notre-Dame-des-Landes semblait promise.
Il y est question, en premier lieu, d’absence d’études sérieuses sur le réaménagement de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique, mais également de prévisions de trafic erronées, alors que les 6 millions de passagers annuels ont été atteints à Nantes en 2018, 7 ans avant les prévisions avancées par les médiateurs, hostiles au projet de nouvel aéroport.
Un argument repris aussi par Xavier Huillard, P-DG du groupe Vinci, entendu spécialement par les sénateurs mercredi 29 mai 2019.
« Je dois vous avouer que les prévisions de trafic (…) étaient très étonnantes, et je l’ai exprimé auprès d’un certain nombre d’interlocuteurs du ministère. Le trafic qui était prévu à l’horizon de plusieurs années, nous savions que nous allions l’atteindre dès l’exercice 2018 », a expliqué le dirigeant du géant français du bâtiment, à qui la construction et la gestion de Notre-Dame-des-Landes semblait promise.
Nantes-Atlantique : le projet déjà contesté
C’est dans ce contexte toujours très tendu qu’a débuté, il y a une semaine, la concertation publique préalable au réaménagement de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique.
Jusqu’au 31 juillet 2019, les habitants peuvent donner leurs avis sur les hypothèses proposées par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) : simple rénovation de la piste, allongement de celle-ci, ou encore construction d’une seconde piste en V ou transversale à la première.
Un dossier technique qui provoque déjà la colère de plusieurs élus locaux. Dans une lettre adressée à la direction de l’Aviation civile et au Premier ministre, le maire de Saint-Aignan-de-Grandlieu, commune située au sud des pistes, énumère encore les « erreurs », les « sous-estimations » ou les « conséquences minimisées » du projet et doute de la « sincérité de la démarche entreprise par cette concertation censée éclairer les citoyens de manière totalement objective ».
« Manifestement, le but recherché est de minimiser les impacts de cette infrastructure sur le territoire », peut-on lire dans ce courrier. « Pour les 30 ans à venir, nous subirons, nos enfants et petits-enfants subiront des nuisances et des pollutions de plus en plus importantes », y est-il conclu amèrement.
Jusqu’au 31 juillet 2019, les habitants peuvent donner leurs avis sur les hypothèses proposées par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) : simple rénovation de la piste, allongement de celle-ci, ou encore construction d’une seconde piste en V ou transversale à la première.
Un dossier technique qui provoque déjà la colère de plusieurs élus locaux. Dans une lettre adressée à la direction de l’Aviation civile et au Premier ministre, le maire de Saint-Aignan-de-Grandlieu, commune située au sud des pistes, énumère encore les « erreurs », les « sous-estimations » ou les « conséquences minimisées » du projet et doute de la « sincérité de la démarche entreprise par cette concertation censée éclairer les citoyens de manière totalement objective ».
« Manifestement, le but recherché est de minimiser les impacts de cette infrastructure sur le territoire », peut-on lire dans ce courrier. « Pour les 30 ans à venir, nous subirons, nos enfants et petits-enfants subiront des nuisances et des pollutions de plus en plus importantes », y est-il conclu amèrement.
Un plan de gêne sonore dès le 1er juillet
Après plusieurs mois de négociations avec les communes riveraines, un nouveau plan de gêne sonore (PGS) entrera en vigueur à Nantes-Atlantique dès le 1er juillet prochain.
Voulant lutter contre les gênes dues à l’augmentation du trafic aérien, le plan permettra à un peu plus de 7000 foyers de bénéficier de subventions pour insonoriser leurs logements. Les fonds proviendront d’une nouvelle taxe sur les nuisances sonores aériennes (TNSA) versée par les compagnies aérienne et fixée à 20 euros par décollage.
Voulant lutter contre les gênes dues à l’augmentation du trafic aérien, le plan permettra à un peu plus de 7000 foyers de bénéficier de subventions pour insonoriser leurs logements. Les fonds proviendront d’une nouvelle taxe sur les nuisances sonores aériennes (TNSA) versée par les compagnies aérienne et fixée à 20 euros par décollage.