"Une décennie de lutte à mort entre l’homme et la nature se termine. Depuis la révolution industrielle, tout semblait indiquer qu’il l’avait définitivement maîtrisée et il se berçait de la belle illusion du progrès perpétuel.
Puis la nature a repris le dessus et tout s’est enrayé. Après avoir joué au plus malin pendant un demi-siècle, l’homme a enfin compris que ce duel ne tournerait pas à son avantage et a su courber l’échine pour ne pas disparaître.
2018 : une année de canicule dépassant en virulence celle de l’année 2014, qui avait fait d’impressionnants dégâts.
Mais cette fois, fort de nos expériences passées, nous avons su faire face et aucune victime n’est à déplorer.
2018 : après des décennies de fausses avancées et de vrais reculs, l’année de la maîtrise de l’eau.
Les chocs pétroliers à répétition ont été extrêmement meurtriers
Face aux menaces de pénurie brandies par de sinistres et perspicaces Cassandre réunies en interminables « Grenelle de l’environnement », la France a réussi, entre 2008 et 2018, à réduire de moitié sa consommation d’eau, passant de 4 à 2 millions de m3.
2018 : vers la sortie du tunnel en matière d’approvisionnement énergétique
Les chocs pétroliers à répétition ont été extrêmement meurtriers, en particulier pour les compagnies aériennes.
Celles qui ont survécu sont très rentables, mais au prix d’une limitation drastique de leur activité, puisqu’elles n’effectuent plus aujourd’hui que des rotations longs courriers. L’Union Européenne a pris des mesures d’exception, allant jusqu’à interdire le transport aérien domestique et à destination des pays européens accessibles par le train.
Il faut dire que le monde a traversé une crise extrêmement grave :
- Le baril de pétrole a atteint les 350 dollars,
- Pour la première fois, les pays producteurs ont joué la transparence et alerté la planète sur un épuisement inéluctable des réserves d’or noir en 2050,
- Enfin, en 2014, les émissions de gaz à effet de serre ont atteint la cote d’alerte.
Parallèlement, personne n’ayant pris la mesure réelle du danger, la recherche de nouveaux gisements pétrolifères et de nouveaux carburants avait pris du retard et ce n’est qu’en 2025 que des ressources nouvelles pourront remplacer les énergies fossiles…
En attendant, et pour 7 ans encore, toute la planète va traverser une période de vaches maigres.
Et l’activité touristique dans tout cela ?
De nos jours, un aller-retour New-York/Paris coûte 2800 € en classe « éco », que plus personne n’utilise, car l’avion, qui est devenu un luxueux appareil « à vivre», est aujourd’hui réservé à quelques privilégiés.
La brochure papier a totalement disparu des présentoirs et l’offre des T.O. est maintenant exclusivement en ligne.
Depuis 2014, pour les vacances, l’horizon des Français s’est considérablement rapproché : on assiste à une véritable ruée vers la France et l’Europe accessible en TGV, qui a atteint cette année les 450 km/h.
Une extraordinaire révolution dans le monde du tourisme, où les tour-opérateurs spécialistes des destinations lointaines se sont recentrés sur les destinations de proximité, et notamment la France, en inventant, avec une débauche de créativité, de nouveaux axes de développement en phase avec les nouvelles aspirations du public :
- rejetant le progrès à outrance et une technologie dont ils ne voient plus que les effets pervers, les Français nostalgiques aspirent à la rusticité des vacances d’autrefois : chaque été, cabanon de branchages et tipis fleurissent dans les campagnes françaises et européennes;
- fuyant la canicule, ils sont de plus en plus nombreux à escalader les hauts sommets des Alpes et des Pyrénées en quête de ce qu’il reste des neiges éternelles d’antan ;
- d’autres, avides d’émotions fortes et frustrés d’expéditions exotiques au bout du monde, s’adonnent à des sports toujours plus « extrêmes » … à portée de vue de la Tour Eiffel…
Prenant le vent, les agences de voyages ont depuis longtemps fait exploser les réseaux traditionnels pour se fédérer autour de ces nouvelles thématiques : T.O. spécialisés et réseaux de distribution travaillent aujourd’hui la main dans la main dans le cadre de partenariats « intégrés ».
En 2018, le tourisme c’est :
- des villages-clubs implantés sur tout le pourtour littoral mais également à l’intérieur des terres, dans des régions quasiment désaffectées voici quelques années : l’individualisme exacerbé des dernières décennies du XXè siècle a fait place à un besoin d’échange et de partage,
- des séjours écologiques et des programmes touristiques privilégiant les moyens de transport propres : le succès du tourisme fluvial non polluant avec des escales culturelles en est le plus flagrant témoignage…
etc…
Je m’arrête là, car je ne vais tout de même pas vous dévoiler tous les projets de production d’Austro Pauli/Visit France pour les 10 prochaines années…
Bon anniversaire, TourMag, et à dans 10 ans !"
Christian Orofino
Directeur Général APVF
(Ndlr - Les sous-titres sont de la Rédaction)
Puis la nature a repris le dessus et tout s’est enrayé. Après avoir joué au plus malin pendant un demi-siècle, l’homme a enfin compris que ce duel ne tournerait pas à son avantage et a su courber l’échine pour ne pas disparaître.
2018 : une année de canicule dépassant en virulence celle de l’année 2014, qui avait fait d’impressionnants dégâts.
Mais cette fois, fort de nos expériences passées, nous avons su faire face et aucune victime n’est à déplorer.
2018 : après des décennies de fausses avancées et de vrais reculs, l’année de la maîtrise de l’eau.
Les chocs pétroliers à répétition ont été extrêmement meurtriers
Face aux menaces de pénurie brandies par de sinistres et perspicaces Cassandre réunies en interminables « Grenelle de l’environnement », la France a réussi, entre 2008 et 2018, à réduire de moitié sa consommation d’eau, passant de 4 à 2 millions de m3.
2018 : vers la sortie du tunnel en matière d’approvisionnement énergétique
Les chocs pétroliers à répétition ont été extrêmement meurtriers, en particulier pour les compagnies aériennes.
Celles qui ont survécu sont très rentables, mais au prix d’une limitation drastique de leur activité, puisqu’elles n’effectuent plus aujourd’hui que des rotations longs courriers. L’Union Européenne a pris des mesures d’exception, allant jusqu’à interdire le transport aérien domestique et à destination des pays européens accessibles par le train.
Il faut dire que le monde a traversé une crise extrêmement grave :
- Le baril de pétrole a atteint les 350 dollars,
- Pour la première fois, les pays producteurs ont joué la transparence et alerté la planète sur un épuisement inéluctable des réserves d’or noir en 2050,
- Enfin, en 2014, les émissions de gaz à effet de serre ont atteint la cote d’alerte.
Parallèlement, personne n’ayant pris la mesure réelle du danger, la recherche de nouveaux gisements pétrolifères et de nouveaux carburants avait pris du retard et ce n’est qu’en 2025 que des ressources nouvelles pourront remplacer les énergies fossiles…
En attendant, et pour 7 ans encore, toute la planète va traverser une période de vaches maigres.
Et l’activité touristique dans tout cela ?
De nos jours, un aller-retour New-York/Paris coûte 2800 € en classe « éco », que plus personne n’utilise, car l’avion, qui est devenu un luxueux appareil « à vivre», est aujourd’hui réservé à quelques privilégiés.
La brochure papier a totalement disparu des présentoirs et l’offre des T.O. est maintenant exclusivement en ligne.
Depuis 2014, pour les vacances, l’horizon des Français s’est considérablement rapproché : on assiste à une véritable ruée vers la France et l’Europe accessible en TGV, qui a atteint cette année les 450 km/h.
Une extraordinaire révolution dans le monde du tourisme, où les tour-opérateurs spécialistes des destinations lointaines se sont recentrés sur les destinations de proximité, et notamment la France, en inventant, avec une débauche de créativité, de nouveaux axes de développement en phase avec les nouvelles aspirations du public :
- rejetant le progrès à outrance et une technologie dont ils ne voient plus que les effets pervers, les Français nostalgiques aspirent à la rusticité des vacances d’autrefois : chaque été, cabanon de branchages et tipis fleurissent dans les campagnes françaises et européennes;
- fuyant la canicule, ils sont de plus en plus nombreux à escalader les hauts sommets des Alpes et des Pyrénées en quête de ce qu’il reste des neiges éternelles d’antan ;
- d’autres, avides d’émotions fortes et frustrés d’expéditions exotiques au bout du monde, s’adonnent à des sports toujours plus « extrêmes » … à portée de vue de la Tour Eiffel…
Prenant le vent, les agences de voyages ont depuis longtemps fait exploser les réseaux traditionnels pour se fédérer autour de ces nouvelles thématiques : T.O. spécialisés et réseaux de distribution travaillent aujourd’hui la main dans la main dans le cadre de partenariats « intégrés ».
En 2018, le tourisme c’est :
- des villages-clubs implantés sur tout le pourtour littoral mais également à l’intérieur des terres, dans des régions quasiment désaffectées voici quelques années : l’individualisme exacerbé des dernières décennies du XXè siècle a fait place à un besoin d’échange et de partage,
- des séjours écologiques et des programmes touristiques privilégiant les moyens de transport propres : le succès du tourisme fluvial non polluant avec des escales culturelles en est le plus flagrant témoignage…
etc…
Je m’arrête là, car je ne vais tout de même pas vous dévoiler tous les projets de production d’Austro Pauli/Visit France pour les 10 prochaines années…
Bon anniversaire, TourMag, et à dans 10 ans !"
Christian Orofino
Directeur Général APVF
(Ndlr - Les sous-titres sont de la Rédaction)
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