Le tourisme a souvent un regard sévère sur lui-même.
Et pourtant, il ne cesse d'attirer de nouvelles recrues. Ainsi, [Centrale Voyages]urlblank: Centrale Voyages. a changé de main pour basculer dans celles d'un inconnu qui regarde l'industrie avec des yeux pétillants d'envie.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore François Lévêque, votre première rencontre avec le quinquagénaire vous marquera forcément.
Le géant, par la taille, du marketing opérationnel en grande surface, vient d'intégrer la famille du tourisme. Sa voix de stentor et sa personnalité font d'ores et déjà de cet entrepreneur l'un des nouveaux personnages de notre l'industrie.
En 2022, il vend sa dernière entreprise détenue en partie par le fonds d'investissement de la famille Benetton à Alpha Private Equity, puis découvre les joies de l'oisiveté.
"i[J'étais heureux, tout allait bien dans ma vie, mais il me manquait un truc. b[Au bout de 2 ans, la nature reprend vite ses droits. Je suis un pur entrepreneur. J'avais envie de me lever le matin en sachant ce que j'allais faire" confie-t-il.
Après quelques mois d'inactivité, l'ancien dirigeant d'IFMG décide de remonter en selle.
Et pourtant, il ne cesse d'attirer de nouvelles recrues. Ainsi, [Centrale Voyages]urlblank: Centrale Voyages. a changé de main pour basculer dans celles d'un inconnu qui regarde l'industrie avec des yeux pétillants d'envie.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore François Lévêque, votre première rencontre avec le quinquagénaire vous marquera forcément.
Le géant, par la taille, du marketing opérationnel en grande surface, vient d'intégrer la famille du tourisme. Sa voix de stentor et sa personnalité font d'ores et déjà de cet entrepreneur l'un des nouveaux personnages de notre l'industrie.
En 2022, il vend sa dernière entreprise détenue en partie par le fonds d'investissement de la famille Benetton à Alpha Private Equity, puis découvre les joies de l'oisiveté.
"i[J'étais heureux, tout allait bien dans ma vie, mais il me manquait un truc. b[Au bout de 2 ans, la nature reprend vite ses droits. Je suis un pur entrepreneur. J'avais envie de me lever le matin en sachant ce que j'allais faire" confie-t-il.
Après quelques mois d'inactivité, l'ancien dirigeant d'IFMG décide de remonter en selle.
Centrale Voyages : François Lévêque était à la tête de 1 300 salariés !
Et ce retour aux affaires passe donc par le voyage, lui qui est complètement néophyte en la matière.
"J'ai 53 ans, je me suis dit que ma dernière grande aventure professionnelle devait se passer dans un secteur qui me plaisait.
J'ai sélectionné 3 activités susceptibles de m'intéresser : l'automobile, les métiers de bouche et le voyage.
Ce dernier a toujours drivé ma vie. Je suis passionné, j'aime découvrir les peuples et les beaux paysages, comme ici Bled, en Slovénie qui me fait rêver depuis que je suis gamin," nous détaille celui qui est aussi collectionneur de voitures.
Après quelques mois à investir son argent avec plus ou moins de succès, un coup de fil change le cours de sa vie.
Dans sa précédente vie, Centrale Voyages se chargeait des déplacements de l'armée de commerciaux qu'il dirigeait un peu partout en France.
"J'étais un des plus gros clients du réseau.
En novembre 2023, Eric de Beauchamp que je connais depuis 10 ans m'appelle pour me dire qu'il veut passer la main et vendre son entreprise.
Il a voulu la céder à une personne de confiance pour que perdure la marque, les hommes et les valeurs de la société," explique François Lévêque.
A lire : Centrale Voyages : "En mode survie, on fait des choses que l’on n’aurait jamais faites !"
Malgré sa méconnaissance de cette industrie, sa décision est instantanée.
"J'ai 53 ans, je me suis dit que ma dernière grande aventure professionnelle devait se passer dans un secteur qui me plaisait.
J'ai sélectionné 3 activités susceptibles de m'intéresser : l'automobile, les métiers de bouche et le voyage.
Ce dernier a toujours drivé ma vie. Je suis passionné, j'aime découvrir les peuples et les beaux paysages, comme ici Bled, en Slovénie qui me fait rêver depuis que je suis gamin," nous détaille celui qui est aussi collectionneur de voitures.
Après quelques mois à investir son argent avec plus ou moins de succès, un coup de fil change le cours de sa vie.
Dans sa précédente vie, Centrale Voyages se chargeait des déplacements de l'armée de commerciaux qu'il dirigeait un peu partout en France.
"J'étais un des plus gros clients du réseau.
En novembre 2023, Eric de Beauchamp que je connais depuis 10 ans m'appelle pour me dire qu'il veut passer la main et vendre son entreprise.
Il a voulu la céder à une personne de confiance pour que perdure la marque, les hommes et les valeurs de la société," explique François Lévêque.
A lire : Centrale Voyages : "En mode survie, on fait des choses que l’on n’aurait jamais faites !"
Malgré sa méconnaissance de cette industrie, sa décision est instantanée.
Centrale Voyages : " j'imaginais les Seychelles... finalement je fais de la billetterie d'affaires"
L'ancien propriétaire n'a pas totalement lâché la bride et est toujours dans l'ombre du quinquagénaire.
"Me connaissant, il savait que j'étais suffisamment opérationnel pour pouvoir relever le défi. Nous avons signé une vente record : en l'espace de 3 mois tout était bouclé.
Il m'accompagne au quotidien, avec une bienveillance exceptionnelle sur ma découverte et mon apprentissage du métier. Il ne devait rester que 6 mois, mais il va prolonger sa mission."
Une passation de relais qui se fait dans la douceur entre deux entrepreneurs devenus des amis au fil du temps.
Le soutien au quotidien de l'ancien propriétaire est primordial pour celui qui a dirigé une entreprise qui à compté jusqu'à 1 300 salariés en CDI pour un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros. En effet, il a découvert un secteur et une activité dont il se faisait une fausse idée.
"Ce qui est drôle dans cette aventure, c'est qu'en pensant au tourisme, j'imaginais alors les Seychelles ou les Maldives. Et je me retrouve avec une boite qui fait 70% de ses revenus en billetterie d'affaires.
C'est un métier besogneux et très techniques, loin de mon rêve...
Je découvre aussi que les gens adorent la billetterie d'affaires ou le loisir, mais ils ne font pas les deux" s'amuse-t-il.
Dans ses agences, les brochures de plages de sable fin sont rares. Les salariés ont plutôt les yeux rivés sur leurs ordinateurs pour émettre des billets. Un boulot de besogneux, loin du glamour et des images de carte postale.
Bien entendu, pas question de baisser les bras ou de se sentir trahi, bien au contraire.
"Me connaissant, il savait que j'étais suffisamment opérationnel pour pouvoir relever le défi. Nous avons signé une vente record : en l'espace de 3 mois tout était bouclé.
Il m'accompagne au quotidien, avec une bienveillance exceptionnelle sur ma découverte et mon apprentissage du métier. Il ne devait rester que 6 mois, mais il va prolonger sa mission."
Une passation de relais qui se fait dans la douceur entre deux entrepreneurs devenus des amis au fil du temps.
Le soutien au quotidien de l'ancien propriétaire est primordial pour celui qui a dirigé une entreprise qui à compté jusqu'à 1 300 salariés en CDI pour un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros. En effet, il a découvert un secteur et une activité dont il se faisait une fausse idée.
"Ce qui est drôle dans cette aventure, c'est qu'en pensant au tourisme, j'imaginais alors les Seychelles ou les Maldives. Et je me retrouve avec une boite qui fait 70% de ses revenus en billetterie d'affaires.
C'est un métier besogneux et très techniques, loin de mon rêve...
Je découvre aussi que les gens adorent la billetterie d'affaires ou le loisir, mais ils ne font pas les deux" s'amuse-t-il.
Dans ses agences, les brochures de plages de sable fin sont rares. Les salariés ont plutôt les yeux rivés sur leurs ordinateurs pour émettre des billets. Un boulot de besogneux, loin du glamour et des images de carte postale.
Bien entendu, pas question de baisser les bras ou de se sentir trahi, bien au contraire.
"Le métier est horriblement compliqué"
"Je n'ai aucun regret. De par mon passé, je suis très à l'aise avec le côté très opérationnel du métier.
Puis j'ai la chance d'avoir des équipes hyper expérimentées, et impliquées qui adorent l'entreprise. Franchement, ça se passe à merveille,".
François Lévêque s'est laissé une année complète pour bien saisir tous les aspects de la profession.
Après 28 ans d'existence, Centrale Voyages compte 9 agences, dont 2 dans les Bouches du Rhône, les autres sont situées sur Paris. La billetterie représente 70% de l'activité du groupe, et le loisir seulement 15%. Le solde c'est le MICE.
"Le métier est horriblement compliqué. Par exemple, entre la comptabilité de la billetterie d'affaires et la comptabilité du groupe, ça n'a absolument rien à voir.
Autant il y a des choses très simples dans le voyage, autant il existe un nombre d'intervenants et de fournisseurs totalement dingue. Vous avez aussi des acteurs qui nous cassent les pieds, comme IATA," souffle avec le sourire le nouveau participant de la convention des EDV Ile-de-France.
Pour éviter les écueils du novice, François Lévêque envisage de remanier la direction de l'entreprise, dans les prochains mois.
Quelques décisions seront prises d'ici la fin de l'année, pour mieux être épaulé au quotidien.
Puis j'ai la chance d'avoir des équipes hyper expérimentées, et impliquées qui adorent l'entreprise. Franchement, ça se passe à merveille,".
François Lévêque s'est laissé une année complète pour bien saisir tous les aspects de la profession.
Après 28 ans d'existence, Centrale Voyages compte 9 agences, dont 2 dans les Bouches du Rhône, les autres sont situées sur Paris. La billetterie représente 70% de l'activité du groupe, et le loisir seulement 15%. Le solde c'est le MICE.
"Le métier est horriblement compliqué. Par exemple, entre la comptabilité de la billetterie d'affaires et la comptabilité du groupe, ça n'a absolument rien à voir.
Autant il y a des choses très simples dans le voyage, autant il existe un nombre d'intervenants et de fournisseurs totalement dingue. Vous avez aussi des acteurs qui nous cassent les pieds, comme IATA," souffle avec le sourire le nouveau participant de la convention des EDV Ile-de-France.
Pour éviter les écueils du novice, François Lévêque envisage de remanier la direction de l'entreprise, dans les prochains mois.
Quelques décisions seront prises d'ici la fin de l'année, pour mieux être épaulé au quotidien.
Centrale Voyages veut grandir et vite !
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"Il n'y aura pas de révolution. J j'avance avec beaucoup d'humilité et je commence à maitriser le métier. Je suis même capable de vendre un voyage. Il va falloir très vite que je m'intéresse à la gestion. Les marges sont extrêmement faibles, c'est assez rare et nous n'avons pas le droit à l'erreur," tempère le patron de Centrale Voyages.
Le Groupe réalise aujourd'hui un volume d'affaires de 33 millions d'euros, pour 33 salariés.
Demain pour atteindre les 50 millions d'euros, tous les domaines sont amenés à grandir, mais aussi les contours du réseau qui ne restera pas longtemps avec ses agences et ses 2 plateaux affaires.
"Un de mes objectifs est de réaliser de la croissance externe, par des acquisitions. Je me suis positionné sur le rachat d'Actuels Voyages. Malheureusement, pour moi, Bernard Benhamou a fait une offre plus importante.
Sur la partie voyage d'affaires, tout a été mis en place pour que ça continue à se développer. Par contre nous devons relancer l'activité loisir. Nous voulons nous diversifier en touchant une cible de passionnés de voyages" fixe comme objectif, l'actuel dirigeant.
Pour le MICE, l'engouement va bien au-delà des attentes. Le palier des 50 millions d'euros n'a pas été lancé en l'air. C'est un cap stratégique pour permettre à l'entreprise de bénéficier d'économie d'échelle, grâce à de meilleures négociations avec les prestataires, attirer de nouveaux clients et pouvoir augmenter les marges.
François Lévêque s'est donné 3 ans pour augmenter le volume d'affaires de 51%. "Après je me pose plein de questions sur l'avenir.
Faut-il conserver les agences physiques ? Quasiment plus personne n'y rentre, si ce n'est pour demander des devis et créer son propre voyage à la maison. Quels seront les effets de l'IA sur l'activité ?
Je regarde les choses avec un œil neuf, c'est terriblement excitant," conclut celui qui entend faire perdurer le travail et les valeurs d'Eric de Beauchamp, même en cas de changement de dimension de l'entreprise.
Le Groupe réalise aujourd'hui un volume d'affaires de 33 millions d'euros, pour 33 salariés.
Demain pour atteindre les 50 millions d'euros, tous les domaines sont amenés à grandir, mais aussi les contours du réseau qui ne restera pas longtemps avec ses agences et ses 2 plateaux affaires.
"Un de mes objectifs est de réaliser de la croissance externe, par des acquisitions. Je me suis positionné sur le rachat d'Actuels Voyages. Malheureusement, pour moi, Bernard Benhamou a fait une offre plus importante.
Sur la partie voyage d'affaires, tout a été mis en place pour que ça continue à se développer. Par contre nous devons relancer l'activité loisir. Nous voulons nous diversifier en touchant une cible de passionnés de voyages" fixe comme objectif, l'actuel dirigeant.
Pour le MICE, l'engouement va bien au-delà des attentes. Le palier des 50 millions d'euros n'a pas été lancé en l'air. C'est un cap stratégique pour permettre à l'entreprise de bénéficier d'économie d'échelle, grâce à de meilleures négociations avec les prestataires, attirer de nouveaux clients et pouvoir augmenter les marges.
François Lévêque s'est donné 3 ans pour augmenter le volume d'affaires de 51%. "Après je me pose plein de questions sur l'avenir.
Faut-il conserver les agences physiques ? Quasiment plus personne n'y rentre, si ce n'est pour demander des devis et créer son propre voyage à la maison. Quels seront les effets de l'IA sur l'activité ?
Je regarde les choses avec un œil neuf, c'est terriblement excitant," conclut celui qui entend faire perdurer le travail et les valeurs d'Eric de Beauchamp, même en cas de changement de dimension de l'entreprise.