Le château de Bonrepos est un lieu d'expérimentations mais aussi un lieu de réception pour servir les intérêts du projet du canal de midi - Photo JFR
A une vingtaine de minutes au nord-est de Toulouse, les Coteaux du Girou sont un terroir agricole tranquille. C’est là, en 1652, que Pierre-Paul Riquet décide d’acheter un domaine de plus de 200 ha, Bonrepos.
Alors Fermier général des gabelles, il y fait construire un château, belle bâtisse sur trois niveaux encadrée par deux tours carrées. Son installation ici n’est pas innocente.
Aux portes de Toulouse, c’est une façon pour lui de marquer son ancrage nobiliaire et foncier, de produire de la rente agricole mais aussi de mener à bien les expérimentations hydrauliques en vue de son projet de canal.
Alors Fermier général des gabelles, il y fait construire un château, belle bâtisse sur trois niveaux encadrée par deux tours carrées. Son installation ici n’est pas innocente.
Aux portes de Toulouse, c’est une façon pour lui de marquer son ancrage nobiliaire et foncier, de produire de la rente agricole mais aussi de mener à bien les expérimentations hydrauliques en vue de son projet de canal.
Noblesse régionale et lobbying…
Car derrière l’intérieur noble qui sied à ce type d’habitat, le domaine cache un paysage encaissé dont Riquet va tirer profit. Au confluent de deux vallons, il fait édifier un mur-barrage, créant une petite retenue.
En aval, il creuse un bassin plus large, de 250 m de long. Son but : montrer qu’en régulant l’écoulement depuis le bassin amont il est possible de maintenir un niveau d’eau constant dans le second, en toutes saisons.
Les travaux menés de 1655 à 1662 sont probants : Riquet peut dès lors présenter son projet de canal et de dérivation des eaux de la Montagne Noire à la cour !
Le château de Bonrepos est aussi un lieu de réception pour servir les intérêts du projet : Riquet reçoit la noblesse régionale qui compte et mesure les bénéfices qu’il va pouvoir retirer du canal, grâce aux taxes sur le transport et à la jouissance des terres qui lui seront confiées après avoir été expropriées pour creuser l’ouvrage.
Pendant les travaux, quand il n’est pas à Bonrepos ou sur le chantier, il réside à Toulouse.
En aval, il creuse un bassin plus large, de 250 m de long. Son but : montrer qu’en régulant l’écoulement depuis le bassin amont il est possible de maintenir un niveau d’eau constant dans le second, en toutes saisons.
Les travaux menés de 1655 à 1662 sont probants : Riquet peut dès lors présenter son projet de canal et de dérivation des eaux de la Montagne Noire à la cour !
Le château de Bonrepos est aussi un lieu de réception pour servir les intérêts du projet : Riquet reçoit la noblesse régionale qui compte et mesure les bénéfices qu’il va pouvoir retirer du canal, grâce aux taxes sur le transport et à la jouissance des terres qui lui seront confiées après avoir été expropriées pour creuser l’ouvrage.
Pendant les travaux, quand il n’est pas à Bonrepos ou sur le chantier, il réside à Toulouse.
L’Orangerie à l’arrière du château de Bonrepos
Après sa mort en 1680, ses enfants héritent du canal et de la demeure. C’est en partie de là qu’ils vont continuer à gérer l’ouvrage et à encaisser les taxes.
Dans les années 1770-1780, Jean-Gabriel Riquet, procureur du roi à Toulouse et petit-fils de Riquet, fait construire l’Orangerie, à l’arrière du château. Sous la voûte en briques les 330 m² servent alors à protéger des orangers et à donner des représentations, signe de l’aisance des descendants de Riquet.
Mais après une succession compliquée, le château est vendu aux enchères en 1836. La famille Riquet restera toutefois impliquée de près ou de loin dans les affaires du canal jusqu’en 1898, année où l’Etat rachète l’ouvrage à la Compagnie du Canal du Midi.
Passé entre différentes mains, le château a été racheté en 2007 par la commune de Bonrepos-Riquet. Une charge énorme pour ce village de 300 habitants, en dépit de l’implication des bénévoles de l’association locale pour la Sauvegarde et la Valorisation du Domaine de Bonrepos-Riquet.
Mais l’ambition ne manque pas. Le château nécessite encore des travaux et compte sur un éventuel rattachement à l’inscription du canal du Midi à l’UNESCO pour être sanctuarisé.
Dans les années 1770-1780, Jean-Gabriel Riquet, procureur du roi à Toulouse et petit-fils de Riquet, fait construire l’Orangerie, à l’arrière du château. Sous la voûte en briques les 330 m² servent alors à protéger des orangers et à donner des représentations, signe de l’aisance des descendants de Riquet.
Mais après une succession compliquée, le château est vendu aux enchères en 1836. La famille Riquet restera toutefois impliquée de près ou de loin dans les affaires du canal jusqu’en 1898, année où l’Etat rachète l’ouvrage à la Compagnie du Canal du Midi.
Passé entre différentes mains, le château a été racheté en 2007 par la commune de Bonrepos-Riquet. Une charge énorme pour ce village de 300 habitants, en dépit de l’implication des bénévoles de l’association locale pour la Sauvegarde et la Valorisation du Domaine de Bonrepos-Riquet.
Mais l’ambition ne manque pas. Le château nécessite encore des travaux et compte sur un éventuel rattachement à l’inscription du canal du Midi à l’UNESCO pour être sanctuarisé.