Bénin : Chemins de sable nous a fait aimer les voies béninoises

Plus de trente ans déjà qu'Olivier Théry est, comme il dit, tombé dans le chaudron de l'Afrique. Autrefois gérant d'agences de voyages en province, il s'est lancé en 1985 dans la construction et la gestion d'un hôtel en Sierra Leone.

Un premier pas suivi tout naturellement par la création d'un TO, Out of Africa, destiné dans un premier temps à commercialiser l'hôtel mais rapidement devenu spécialiste en circuits et séjours africains.

Amoureux véritable d'une Afrique authentique, l'homme ne pouvait que croiser la route du Point Afrique, avec qui il s'associe en 2001 pour créer Chemins de Sable, qu’il a, 6 ans plus tard, racheté pour son propre compte, avec de nouveaux associés.

Aujourd'hui, et malgré la chute de la Mauritanie, jusqu'alors son fer de lance, le TO réalise 3,5M€ de CA avec 2500 passagers, dont 80% en individuels, même si la part des groupes est en augmentation régulière.

Une toute récente association avec le TO belge Your Travel devrait consolider ce chiffre, la clientèle belge étant une fidèle du réseau depuis ses débuts.

En France, les voyages Chemins de Sable sont référencés en particulier par Carlson WL et Afat, mais "nous ne sommes interdits nulle part" sourit le directeur, très fier d'avoir été élu "Voyagiste de l'année" lors de la deuxième édition des Trophées du Tourisme Responsable.

Une élection que le TO doit à ses choix éthiques de longue date. Pour répondre à ses envies de partage des bénéfices d'un développement local, Olivier Théry inclut dans chaque dossier une contribution financière, de 10 à 25 euros selon les destinations, intégralement reversée à un projet choisi dans chaque pays par les équipes sur place.

Le voyageur a ainsi l'occasion de rencontrer pendant son circuit des acteurs locaux impliqués dans la santé, l'éducation, l'environnement, la culture ou le respect des droits de l'homme, selon les pays, et de constater de ses propres yeux où va son don.

Un partage direct qui privilégie l'implication des populations concernées, locales et touristiques, et donne du sens aux rencontres.

L'apport économique ne se limite pas aux dons des participants aux circuits. Le TO, souvent associé à ses réceptifs locaux, choisit ses destinations et ses itinéraires dans des régions toujours splendides mais parfois défavorisées de la planète, et tente, à sa mesure, d'y offrir des perspectives de développement avec créations d'emploi et formations, en partenariat avec des acteurs locaux motivés et dans le respect de la culture et du patrimoine des habitants.

C’est souvent l’occasion de découvertes originales, comme avec le mythique Bou el Mogdad sur le fleuve Sénégal, dans le train du Désert en Mauritanie ou dans les pinasses aménagées sur le fleuve Niger au Mali par exemple. Aujourd’hui, l’équipe trace ses Chemins sur d’autres continents, notamment à travers toute l’Amérique du sud et quelques pays d’Asie.

Pour prendre l’exemple du Bénin, le voyageur y arpente la route de sable que piétinèrent les millions d'esclaves vendus par le roi d'Abomey aux trafiquants de chair noire désireux de faire fortune aux Amériques.

Dans le fil de l'histoire, il danse au rythme des tambours du culte Vodoun, qu'emportèrent les déracinés avec eux pour le faire refleurir de l'autre côté de l'Atlantique, faisant ainsi le lien avec la culture brésilienne, caraïbe ou haïtienne.

Dans un décor de savane sculptée de baobabs, dans des villages de terre rouge où subsistent quelques façades portugaises abandonnées, il revit le temps des colons européens, et, le verre à la main, monte à bord d'un vieux train en bois de 1922, tout droit sorti de Coup de Torchon, et remonté planche par planche par nos associés pour en faire une exclusivité touchante et ludique.

Dans la lagune de Ganvié, étonnant village sur pilotis aux lisières de Cotonou, il côtoie bien sûr des pirogues légères, coiffées de pagnes colorés et rapiécés à l'ombre desquels le pêcheur peine depuis toujours à ramener la ration familiale, mais aussi des barges lourdes et profondes où se contrebande en toute impunité l'essence du Nigéria qui assure une nouvelle économie parallèle, sous l'œil indifférent des hirondelles et des martins-pêcheurs.

Partout, le voyageur est accueilli avec le sourire et traité avec chaleur, justifiant la réputation d'hospitalité du Bénin. Des auberges simples mais charmantes, une cuisine goûteuse, des cocktails « sodabi » au fort parfum d’alcool de palme et de jus d’ananas, un service attentif, sont de mise aux étapes du soir, ajoutant la convivialité au dépaysement.

On se sent bien au Bénin, le luxe est dans la sérénité du décor, l’harmonie des rythmes et la spiritualité omniprésente d’un peuple qui n’a rien abandonné de ses traditions animistes, même si le téléphone portable est de rigueur dans toutes les poches de boubous.

Et c’est bien cette cohérence immémoriale qu’a voulu nous faire partager l’équipe de Chemins de Sable, avec succès dirons-nous.

www.cheminsdesable.com ou www.ethnika-voyages.com

La jeune compagnie lybienne a ouvert son escale parisienne en 2002 et ne cesse de progresser sur le marché français en direction de l’Afrique, ethnique en priorité, mais également touristique compte tenu de son bon rapport qualité / tarifs imbattables en vols réguliers. Elle dessert 16 capitales africaines à ce jour, et va ouvrir en 2009 Joannesbourg et Pékin.

Très médiatisée lors des récentes rencontres entre le Président lybien et le gouvernement français, la commande ferme de 17 Airbus va renforcer son réseau long courrier. Avec la construction d’un nouveau terminal pouvant accueillir 20 millions de passagers, les autorités lybiennes espèrent ainsi faire de Tripoli « le hub majeur en Afrique ».

Sur le Bénin, Afriquiah propose 4 rotations par semaine depuis Paris (1 escale). Exemple tarif grand public à fin janvier : 550 euros TTC, contre 1385 en vol direct AF, ou 840 si réservation un mois auparavant.

Service « Professionnels et demandes Groupe » : resagences.afriqiyah@wanadoo.fr – 01 42 96 56 66