La semaine dernière Pfizer l’américain, et BioNTechl’allemand, ont soulevé une énorme vague d’espoir en annonçant la mise au point d’un vaccin à message ARN et efficace à 90%. Schématiquement, une technique qui permet à l’organisme de déclencher lui-même ses propres anticorps contre le virus.
L’Agence européenne des médicaments (EMA) prévoit un déploiement d’ici fin décembre et l'Union européenne l’acquisition de 500 millions de doses, prioritairement pour les populations à risques comme les personnes âgées et le personnel médical.
Ce message qui allume la bougie au bout du tunnel signifie-t-il que la crise est derrière nous ? Certes pas. Le lendemain de l’annonce, alors que la France est en plein reconfinement, les pouvoirs publics déclarent que le pic de l’épidémie est devant nous…
Je ne m’étendrai pas sur les bourdes à répétition de la communication gouvernementale mais, pour une fois, force est de constater que nous ne sommes pas sortis de l’auberge, quelle qu’en soit sa nationalité d’ailleurs…
Mais nous devons nous rendre à l’évidence : la présence d’un tel antidote pose presque autant de questions que son absence.
Il y a bien sûr les questions intrinsèques, liées globalement à la prophylaxie et à la conception même du vaccin : quid de son efficacité, de la durée de son action, des éventuels effets collatéraux, des (grands) problèmes liés à la logistique de sa conservation. A toutes ses questions, il n’y a guère d’affirmations péremptoires…
Lire : Covid-19 : toutes les réponses aux questions que vous vous posez sur le vaccin Pfizer et BioNtech
L’Agence européenne des médicaments (EMA) prévoit un déploiement d’ici fin décembre et l'Union européenne l’acquisition de 500 millions de doses, prioritairement pour les populations à risques comme les personnes âgées et le personnel médical.
Ce message qui allume la bougie au bout du tunnel signifie-t-il que la crise est derrière nous ? Certes pas. Le lendemain de l’annonce, alors que la France est en plein reconfinement, les pouvoirs publics déclarent que le pic de l’épidémie est devant nous…
Je ne m’étendrai pas sur les bourdes à répétition de la communication gouvernementale mais, pour une fois, force est de constater que nous ne sommes pas sortis de l’auberge, quelle qu’en soit sa nationalité d’ailleurs…
Mais nous devons nous rendre à l’évidence : la présence d’un tel antidote pose presque autant de questions que son absence.
Il y a bien sûr les questions intrinsèques, liées globalement à la prophylaxie et à la conception même du vaccin : quid de son efficacité, de la durée de son action, des éventuels effets collatéraux, des (grands) problèmes liés à la logistique de sa conservation. A toutes ses questions, il n’y a guère d’affirmations péremptoires…
Lire : Covid-19 : toutes les réponses aux questions que vous vous posez sur le vaccin Pfizer et BioNtech
Caractère obligatoire ou non du vaccin, le point d’achoppement majeur...
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Mais en admettant que nous y ayons répondu plus ou moins favorablement, il reste celles encore plus ardues de la méthode.
Elles sont principalement au nombre de deux. D’abord le choix des populations prioritaires qui ne manquera pas de faire débat. Ensuite celui du caractère obligatoire ou non du vaccin, le point d’achoppement majeur.
Il y a aujourd’hui en France une fronde anti-vaccination (*) qui ne cesse d’augmenter. Plus d’un Français sur deux (56%) se dit contre les vaccins, quels qu’ils soient.
On a oublié l’expression "Je suis majeur et vacciné" quasiment tombée en désuétude et qui signifiait qu’on était un adulte responsable, en mesure de résister et de faire face aux infections les plus redoutables...
Des infections qui pendant des décennies ont ravagé le genre humain. Beaucoup sont toujours actives et d’autres résilientes. Qui se souvient encore de la variole et de ses pustules hautement contagieuses ? Apparue au XVIIIe siècle, elle est responsable de 300 millions de morts au cours du seul XXe siècle !
Et cela n’est pas si vieux puisque le dernier cas a été recensé en Somalie dans les années 70, même si la maladie est considérée par l’OMS comme éradiquée, depuis.
Oui, la vaccination est une chose sérieuse. Elle a permis de sauver des millions de vies et ceux qui prétendent le contraire avec des arguments fallacieux ou complotistes sont, au mieux de doux rêveurs et au pire des adeptes du complotisme et des fake news qui se répandent comme une traînée de poudre…
Avant l'avènement de l'épidémie, certains pays exigeaient déjà un certificat de vaccination (fièvre jaune, par exemple) pour franchir leurs frontières. Qui s’offusque aujourd’hui de l’obtention d’un visa pour voyager ? Pourquoi n’en serait-il pas de même d’un vaccin qui permettrait en théorie de franchir de nouveau les frontières européennes (en attendant mieux) en toute quiétude ?
Elles sont principalement au nombre de deux. D’abord le choix des populations prioritaires qui ne manquera pas de faire débat. Ensuite celui du caractère obligatoire ou non du vaccin, le point d’achoppement majeur.
Il y a aujourd’hui en France une fronde anti-vaccination (*) qui ne cesse d’augmenter. Plus d’un Français sur deux (56%) se dit contre les vaccins, quels qu’ils soient.
On a oublié l’expression "Je suis majeur et vacciné" quasiment tombée en désuétude et qui signifiait qu’on était un adulte responsable, en mesure de résister et de faire face aux infections les plus redoutables...
Des infections qui pendant des décennies ont ravagé le genre humain. Beaucoup sont toujours actives et d’autres résilientes. Qui se souvient encore de la variole et de ses pustules hautement contagieuses ? Apparue au XVIIIe siècle, elle est responsable de 300 millions de morts au cours du seul XXe siècle !
Et cela n’est pas si vieux puisque le dernier cas a été recensé en Somalie dans les années 70, même si la maladie est considérée par l’OMS comme éradiquée, depuis.
Oui, la vaccination est une chose sérieuse. Elle a permis de sauver des millions de vies et ceux qui prétendent le contraire avec des arguments fallacieux ou complotistes sont, au mieux de doux rêveurs et au pire des adeptes du complotisme et des fake news qui se répandent comme une traînée de poudre…
Avant l'avènement de l'épidémie, certains pays exigeaient déjà un certificat de vaccination (fièvre jaune, par exemple) pour franchir leurs frontières. Qui s’offusque aujourd’hui de l’obtention d’un visa pour voyager ? Pourquoi n’en serait-il pas de même d’un vaccin qui permettrait en théorie de franchir de nouveau les frontières européennes (en attendant mieux) en toute quiétude ?
Un vaccin rassurant à bord d’un avion ou à destination
L’éventualité d’un passeport sanitaire, évoqué encore dernièrement dans nos colonnes, n’a rien de choquant dans le contexte actuel. Il est même plutôt rassurant à bord d’un avion ou à destination.
Il reste, bien entendu, la question de la forme. Beaucoup d’entreprises privées se sont lancées dans la conception de ce type de laissez-passer, en faisant souvent appel aux nouvelles technologies, ce qui pose, bien sûr, la question de la confidentialité des données.
Il m’est avis, comme pour la délivrance des passeports, que les Etats doivent être et rester plus que jamais les garants des libertés individuelles, suffisamment malmenées comme ça aujourd’hui…
Alors oui, qu’on se le dise : pour voyager demain il faudra plus que jamais être “majeur”, responsable et vacciné !
(*) Onze vaccins (contre 2 précédemment) sont désormais obligatoires pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018. S’y ajoutent : coqueluche, rougeole-oreillons-rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae de type B, pneumocoque et méningocoque C.
Il reste, bien entendu, la question de la forme. Beaucoup d’entreprises privées se sont lancées dans la conception de ce type de laissez-passer, en faisant souvent appel aux nouvelles technologies, ce qui pose, bien sûr, la question de la confidentialité des données.
Il m’est avis, comme pour la délivrance des passeports, que les Etats doivent être et rester plus que jamais les garants des libertés individuelles, suffisamment malmenées comme ça aujourd’hui…
Alors oui, qu’on se le dise : pour voyager demain il faudra plus que jamais être “majeur”, responsable et vacciné !
(*) Onze vaccins (contre 2 précédemment) sont désormais obligatoires pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018. S’y ajoutent : coqueluche, rougeole-oreillons-rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae de type B, pneumocoque et méningocoque C.
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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