TourMaG.com - Vous constatez une perte de terrain de la destination pour le tourisme d’affaires et de congrès ?
Gaston Franco - Effectivement, plusieurs clignotants d’activités nous montrent que nous perdons régulièrement des parts de marché dans ce domaine face aux destinations qui ont pour nom Barcelone, Budapest ou Prague. On constate une chute de 20 % au cours des 4 premiers mois de l’année des séjours affaires.
Les touristes dépensent moins et la durée moyenne des séjours pour les loisirs tombe à 6 nuits. Les gens fractionnent leurs vacances pour des destinations week-end souvent européennes. Il est donc nécessaire de se poser des questions sur la façon d’accueillir les grandes manifestations professionnelles.
TM.com - Pourquoi ce déclin ?
G.F. - Gérer des manifestations de 25.000 personnes comme le Mipim constitue un casse-tête. Nos équipements sont insuffisants et notre hôtellerie trop dispersée le long du littoral. Pour héberger les 25.000 participants du Mipim, les hôtels de Menton au Var ont été mobilisés.
Certains congressistes, logés dans des hôtels à Nice, ont mis plus de 2 heures en voiture pour rejoindre Cannes distante de 20 km seulement à cause de la saturation du réseau routier. Voilà une belle contre publicité !
Pour l’édition 2008, les organisateurs ont dû louer des paquebots en rade de Cannes autant de nuitées perdues pour l’hôtellerie azuréenne. Or le tourisme d’affaires est vital pour les acteurs du tourisme ici. Le tourisme estival qui par ailleurs constitue l’essentiel de l’activité d’une destination ne représente sur la Côte d’azur que 32 % des retombées économiques.
Notre infrastructure doit fonctionner 12 mois sur 12. Il en va de l’avenir de 140.000 salariés qui dépendent dans ce département de cette activité. Il faut adapter nos équipements selon la demande actuelle. Et ce n’est pas une extension de 2000 m2 au Palais des Festivals qui nous permettra de garder nos positions.
Gaston Franco - Effectivement, plusieurs clignotants d’activités nous montrent que nous perdons régulièrement des parts de marché dans ce domaine face aux destinations qui ont pour nom Barcelone, Budapest ou Prague. On constate une chute de 20 % au cours des 4 premiers mois de l’année des séjours affaires.
Les touristes dépensent moins et la durée moyenne des séjours pour les loisirs tombe à 6 nuits. Les gens fractionnent leurs vacances pour des destinations week-end souvent européennes. Il est donc nécessaire de se poser des questions sur la façon d’accueillir les grandes manifestations professionnelles.
TM.com - Pourquoi ce déclin ?
G.F. - Gérer des manifestations de 25.000 personnes comme le Mipim constitue un casse-tête. Nos équipements sont insuffisants et notre hôtellerie trop dispersée le long du littoral. Pour héberger les 25.000 participants du Mipim, les hôtels de Menton au Var ont été mobilisés.
Certains congressistes, logés dans des hôtels à Nice, ont mis plus de 2 heures en voiture pour rejoindre Cannes distante de 20 km seulement à cause de la saturation du réseau routier. Voilà une belle contre publicité !
Pour l’édition 2008, les organisateurs ont dû louer des paquebots en rade de Cannes autant de nuitées perdues pour l’hôtellerie azuréenne. Or le tourisme d’affaires est vital pour les acteurs du tourisme ici. Le tourisme estival qui par ailleurs constitue l’essentiel de l’activité d’une destination ne représente sur la Côte d’azur que 32 % des retombées économiques.
Notre infrastructure doit fonctionner 12 mois sur 12. Il en va de l’avenir de 140.000 salariés qui dépendent dans ce département de cette activité. Il faut adapter nos équipements selon la demande actuelle. Et ce n’est pas une extension de 2000 m2 au Palais des Festivals qui nous permettra de garder nos positions.
Gaston Franco
TM.com - Quelles solutions préconisez-vous ?
G.F. - Il faut travailler ensemble que ce soit Cannes, Nice ou Monaco afin de présenter une offre commune cohérente aux organisateurs en terme d’infrastructures de congrès et d’hôtels.
Je pense même qu'il faudrait associer à cette démarche nos voisins varois d’un côté et de la riviera italienne de l’autre car vu de l’étranger nous formons la même entité touristique.
TM.com - Et du côté des transports ?
G.F. - Pour les transports nous demandons à la SNCF de mettre en place, lors de grandes manifestations, un réseau cadencé de TER. Pour notre chance, la voie ferrée dessert parfaitement les villes du littoral et constitue donc une offre en transport performante à condition d’y mettre les moyens.
Le département, comme l’a réalisé récemment la Principauté, est prêt à apporter sa contribution financière. On a même fait des simulations avec quelques rames supplémentaires on peut augmenter de 60 % l’offre actuelle. Mais à l’offre transport, il faut que l’on fasse un effort d’accueil de ces congressistes dans les gares. On est capable de favoriser l’hélicoptère comme le réseau de lignes régulières qui existe déjà entre Monaco et l’aéroport de Nice.
Nous pouvons faire de même vers Cannes où le département aide la ville à ériger une hélistation digne de ce nom. Pour fédérer l’ensemble des énergies, on va créer un club tourisme d’affaires regroupant 120 membres et favorisant cette synergie nécessaire à une offre de qualité. Il faut s’inspirer de la politique engagée par la ville de Cannes.
G.F. - Il faut travailler ensemble que ce soit Cannes, Nice ou Monaco afin de présenter une offre commune cohérente aux organisateurs en terme d’infrastructures de congrès et d’hôtels.
Je pense même qu'il faudrait associer à cette démarche nos voisins varois d’un côté et de la riviera italienne de l’autre car vu de l’étranger nous formons la même entité touristique.
TM.com - Et du côté des transports ?
G.F. - Pour les transports nous demandons à la SNCF de mettre en place, lors de grandes manifestations, un réseau cadencé de TER. Pour notre chance, la voie ferrée dessert parfaitement les villes du littoral et constitue donc une offre en transport performante à condition d’y mettre les moyens.
Le département, comme l’a réalisé récemment la Principauté, est prêt à apporter sa contribution financière. On a même fait des simulations avec quelques rames supplémentaires on peut augmenter de 60 % l’offre actuelle. Mais à l’offre transport, il faut que l’on fasse un effort d’accueil de ces congressistes dans les gares. On est capable de favoriser l’hélicoptère comme le réseau de lignes régulières qui existe déjà entre Monaco et l’aéroport de Nice.
Nous pouvons faire de même vers Cannes où le département aide la ville à ériger une hélistation digne de ce nom. Pour fédérer l’ensemble des énergies, on va créer un club tourisme d’affaires regroupant 120 membres et favorisant cette synergie nécessaire à une offre de qualité. Il faut s’inspirer de la politique engagée par la ville de Cannes.
TM.com - Quels sont vos souhaits pour le tourisme de loisirs ?
G.F. - Plus largement, le CRT va initier une image plus conforme à la réalité de la destination Côte d’Azur qui associe aux richesses du littoral et l’offre touriste trop méconnue du massif montagneux.
Nous devons jouer le contraste littoral sophistiqué et montagne authentique avec le parc national du Mercantour à une heure de route de la Promenade des Anglais. Le tourisme c’est l’affaire de tous et pas seulement des professionnels.
TM.com - Vous souhaitez que la population soit également acteur ?
G.F. - Oui, il faut que la population s’approprie cette activité et soit à son tour acteur de la qualité de l’accueil voire de la promotion de la destination à l’étranger. Ainsi la présidente de la chambre des Notaires des Alpes Maritimes s’est battue pour obtenir la tenue du congrès national à Nice en 2008.
Même attitude pour le doyen de la faculté de médecine de Nice qui s’est démenée pour décrocher un congrès international médical. Le tourisme doit également une priorité du quotidien pour les élus. Nous sommes dans l’obligation d’affirmer cette identité et montrer que loin de certains clichés, la Côte d’Azur présente des atouts méconnus.
TM.com - Quels sont vos projets ?
G.F. - Nous allons prochainement nous rendre dans la région du Valais en Suisse qui a mis en place une démarche qualité de la destination en structurant son offre. Nous avons beaucoup d’efforts à réaliser. Ainsi chaque office de tourisme et chaque syndicat d’initiative publient son dépliant sans charte ou logo commun. Le conseil général finance à hauteur de 1,5 ME ces offices et syndicats.
Nous agirons sur ces subventions pour demander aux offices de rationaliser leurs documents. Il faudra mettre en place une politique d’évaluation des campagnes de communication. Et le CRT doit redevenir le bras du tourisme de la Côte d’Azur.
G.F. - Plus largement, le CRT va initier une image plus conforme à la réalité de la destination Côte d’Azur qui associe aux richesses du littoral et l’offre touriste trop méconnue du massif montagneux.
Nous devons jouer le contraste littoral sophistiqué et montagne authentique avec le parc national du Mercantour à une heure de route de la Promenade des Anglais. Le tourisme c’est l’affaire de tous et pas seulement des professionnels.
TM.com - Vous souhaitez que la population soit également acteur ?
G.F. - Oui, il faut que la population s’approprie cette activité et soit à son tour acteur de la qualité de l’accueil voire de la promotion de la destination à l’étranger. Ainsi la présidente de la chambre des Notaires des Alpes Maritimes s’est battue pour obtenir la tenue du congrès national à Nice en 2008.
Même attitude pour le doyen de la faculté de médecine de Nice qui s’est démenée pour décrocher un congrès international médical. Le tourisme doit également une priorité du quotidien pour les élus. Nous sommes dans l’obligation d’affirmer cette identité et montrer que loin de certains clichés, la Côte d’Azur présente des atouts méconnus.
TM.com - Quels sont vos projets ?
G.F. - Nous allons prochainement nous rendre dans la région du Valais en Suisse qui a mis en place une démarche qualité de la destination en structurant son offre. Nous avons beaucoup d’efforts à réaliser. Ainsi chaque office de tourisme et chaque syndicat d’initiative publient son dépliant sans charte ou logo commun. Le conseil général finance à hauteur de 1,5 ME ces offices et syndicats.
Nous agirons sur ces subventions pour demander aux offices de rationaliser leurs documents. Il faudra mettre en place une politique d’évaluation des campagnes de communication. Et le CRT doit redevenir le bras du tourisme de la Côte d’Azur.
Résultats 2006
Le total des séjours a dépassé 10 millions dont 5,3 millions d’étrangers (1,5 million grâce aux low cost) pour 64 millions de nuitées en hausse de 2,5 %.
Le taux d’occupation hôtelier moyen s’établit à 61 % (+2 % par rapport à 2005). Dans l’hôtellerie 4 étoiles luxe, il atteint 63 % (+3 %). Les résidences de tourisme font mieux avec 66 % (+2 %).
Les nuitées dans l’hôtellerie et les résidences s’élèvent à 12,4 millions. Les dépenses sont en baisse avec une moyenne de 95 euros contre 111 euros en 2005 (-14 %). Au niveau des clientèles étrangères celles en provenance d’Italie et de Grande Bretagne diminuent au profit de celles en provenance d’Europe de l’Est. On observe une reprise des marchés allemands, néerlandais, espagnols et asiatiques
Le taux d’occupation hôtelier moyen s’établit à 61 % (+2 % par rapport à 2005). Dans l’hôtellerie 4 étoiles luxe, il atteint 63 % (+3 %). Les résidences de tourisme font mieux avec 66 % (+2 %).
Les nuitées dans l’hôtellerie et les résidences s’élèvent à 12,4 millions. Les dépenses sont en baisse avec une moyenne de 95 euros contre 111 euros en 2005 (-14 %). Au niveau des clientèles étrangères celles en provenance d’Italie et de Grande Bretagne diminuent au profit de celles en provenance d’Europe de l’Est. On observe une reprise des marchés allemands, néerlandais, espagnols et asiatiques