La dune de Merzouga© Virginie Picon-Lefebvre
Après lui avoir apporté célébrité et devises étrangères, la superbe dune de l’erg Chebbi, située en bordure du village de Merzouga, va peut-être causer sa perte.
Autrefois petit village paisible de nomades sédentarisés, Merzouga s’est rapidement développé en 2002, suite à la construction d’une route goudronnée.
De nombreux hôtels sont alors édifiés afin de loger le flot de voyageurs venu faire l’expérience du désert. Mais ces bâtiments ont été construits en zone inondable.
Une situation qui leur sera fatale en 2006, lorsque des pluies diluviennes ont ravagé la région.
Autrefois petit village paisible de nomades sédentarisés, Merzouga s’est rapidement développé en 2002, suite à la construction d’une route goudronnée.
De nombreux hôtels sont alors édifiés afin de loger le flot de voyageurs venu faire l’expérience du désert. Mais ces bâtiments ont été construits en zone inondable.
Une situation qui leur sera fatale en 2006, lorsque des pluies diluviennes ont ravagé la région.
Un site naturel lourdement dégradé
C’est dans ce contexte qu’intervient Virginie Picon Lefebvre, architecte et professeur d’histoire à l’école d’architecture Paris Malaquais. Elle a été contactée par le ministère du tourisme marocain pour étudier l’impact du tourisme dans le désert, et notamment à Merzouga.
Son constat est alarmant : urbanisation incontrôlée, pollution visuelle, mauvaise gestion des ordures, de l’eau, construction en zone inondable.
Quant à la dune, principal point d’intérêt de la destination, elle subit les assauts continuels des quads et des campements nomades désastreux pour l’environnement. Toutes ces dégradations ont fait fuir certains opérateurs de tourisme.
« Il nous est arrivé de devoir nous affronter à des quadeurs ou motards indélicats, mais le combat est inégal. Nous avons préféré privilégier des régions encore préservées » explique Sylvie Ait Addi, gérante de la filiale marocaine du groupe Voyageurs du Monde.
Son constat est alarmant : urbanisation incontrôlée, pollution visuelle, mauvaise gestion des ordures, de l’eau, construction en zone inondable.
Quant à la dune, principal point d’intérêt de la destination, elle subit les assauts continuels des quads et des campements nomades désastreux pour l’environnement. Toutes ces dégradations ont fait fuir certains opérateurs de tourisme.
« Il nous est arrivé de devoir nous affronter à des quadeurs ou motards indélicats, mais le combat est inégal. Nous avons préféré privilégier des régions encore préservées » explique Sylvie Ait Addi, gérante de la filiale marocaine du groupe Voyageurs du Monde.
Inciter les touristes à prolonger leur séjour
Merzouga n’est une ville étape dans un circuit, où les visiteurs ne passent qu’une seule nuit. C’est l’origine du problème selon l’étude de Virginie Picon Lefebvre.
Pour un meilleur développement, il faudrait inciter les voyageurs à rester plus longtemps, grâce à des hôtels plus qualitatifs. Mais aussi grâce à l’oasis, qui restaurée rentrouvrait sa place d’espace de culture vivrière et mais aussi de lieu d’activité.
Elle propose également de limiter la taille des groupes qui campent sur la dune, pour retrouver le coté authentique. Malheureusement, selon Sylvie Ait Addi qui travaille toujours sur place, aucune de ces recommandations n’ont été suivies.
« Les hébergements détruits par l’inondation n’ont pas tous été reconstruits, mais ont été remplacés par des bivouacs ou par des auberges plus ou moins confortables.
Certaines proposent même des piscines quasi olympiques, une aberration dans le désert». A Merzouga, comme ailleurs, les intérêts économiques priment encore sur la préservation écologique.
Pour un meilleur développement, il faudrait inciter les voyageurs à rester plus longtemps, grâce à des hôtels plus qualitatifs. Mais aussi grâce à l’oasis, qui restaurée rentrouvrait sa place d’espace de culture vivrière et mais aussi de lieu d’activité.
Elle propose également de limiter la taille des groupes qui campent sur la dune, pour retrouver le coté authentique. Malheureusement, selon Sylvie Ait Addi qui travaille toujours sur place, aucune de ces recommandations n’ont été suivies.
« Les hébergements détruits par l’inondation n’ont pas tous été reconstruits, mais ont été remplacés par des bivouacs ou par des auberges plus ou moins confortables.
Certaines proposent même des piscines quasi olympiques, une aberration dans le désert». A Merzouga, comme ailleurs, les intérêts économiques priment encore sur la préservation écologique.
photo D.R.