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Le Québec veut développer le tourisme hors des grandes villes

La réglementation Airbnb resserrée


Friande du Québec et dépensière, la clientèle française représente un marché essentiel pour la province. Le ministère du tourisme du Québec espère voir le marché continuer à progresser, encouragé par son programme « Explore Québec », qui vise à développer le tourisme dans les régions les plus éloignées de Québec et Montréal.


Rédigé par le Jeudi 21 Novembre 2019

Caroline Proulx, ministre du Tourisme du Québec - DR : C.L.
Caroline Proulx, ministre du Tourisme du Québec - DR : C.L.
La ministre du Tourisme du Québec Caroline Proulx était présente à Paris, ce jeudi 21 novembre 2019, afin de présenter ses ambitions pour le marché français.

Aujourd’hui, la France est le deuxième marché émetteur vers la destination, derrière les Etats-Unis voisins.

Le Québec a accueilli 9 millions de touristes internationaux en 2018, dont 380 000 Français, un chiffre en hausse de 11% par rapport à 2017.

Le marché de la France laisse entrevoir encore de bonnes perspectives, avec une fréquentation en croissance de 1,4 % en 2020 et 2021.

Pour ce qui est des dépenses touristiques, le ministère table sur des croissances annuelles de 3,8% pour 2020 comme pour 2021.

La France est un marché absolument essentiel pour le développement touristique du Québec, à elle seule, elle représente près de 50% des dépenses touristiques outre-mer au Québec (excluant Canada, États-Unis et Mexique).

Au global, la province a vu les entrées des touristes internationaux à la frontière canadienne par le Québec progresser de 6,4 %, entre janvier et août 2019, par rapport à la même période en 2018.

Portes d’entrée, les villes de Québec et Montréal demeurent très attractives, et ont enregistré une progression de 5% des visites internationales à l’été 2019.

Lancement du programme « Explore Québec »

Pour poursuivre le développement de son industrie, le ministère du Tourisme souhaite stimuler les ventes, en mettant en place un programme qui facilitera l'accès pour les touristes aux régions touristiques éloignées du Québec : Gaspésie, Îles-de-la-Madeleine, Bas-Saint-Laurent, Abitibi-Témiscamingue, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Côte-Nord (Duplessis et Manicouagan), Eeyou Istchee Baie-James, Nunavik.

Pour ce faire, le gouvernement souhaite réduire le coût de l’aérien de 25% pour les touristes internationaux en s’appuyant sur des forfaits.

« A travers un forfait comprenant un vol, un minimum de nuits et de deux activités, les touristes pourront découvrir ce que le Québec a de meilleur à offrir.

Nous n’avons rien à envier aux destinations nordiques, nous avons des glaciers, des aurores boréales, de la banquise… il faut rendre accessibles ces régions »
, précise Caroline Proulx, ministre du Tourisme du Québec.

La mesure répond à trois objectifs : favoriser une croissance de la demande en réponse à une offre avantageuse, encourager une baisse des tarifs aériens à destination des régions ciblées, contribuer à prolonger la saison touristique pour les régions à forte saisonnalité.

Un appel d’offres est en cours auprès des professionnels du tourisme québécois qui souhaitent soumettre une proposition de forfait à un prix compétitif. Les premiers forfaits seront commercialisés au printemps 2020.

Le gouvernement évalue à 42 000 le nombre de bénéficiaires de ce programme et à 19,2 millions de dollars canadiens les retombées économiques en 2020. Le nombre de nuitées devraient augmenter de 250 000 dans la province.

Une réglementation encadrée pour l’hébergement touristique collaboratif

Autre mesure forte, le Québec a redéfini les règles du logement collaboratif, le limitant à la location de sa résidence principale.

Avant de publier une annonce sur des plateformes comme Airbnb, il faudra s’inscrire auprès de la Corporation de l’industrie touristique du Québec, et obtenir un numéro d’enregistrement à communiquer sur l’annonce de location.

Ceux qui souhaitent louer une résidence secondaire ou autres logements sur une courte durée devront obtenir un permis d’hébergement commercial et s’acquitter d’une taxe d’hébergement de 3,5%.

Des autorisations de louer devront être demandées aux syndicats de copropriété ou au propriétaire, pour les locataires.

« Nous voulons que ce soit clair, simple, applicable et on veut également que ce soit équitable pour les hôteliers », a indiqué la ministre du Tourisme.

Le Québec a-t-il trouvé la solution au problème Airbnb ?

Au lendemain de l’officialisation du partenariat entre Airbnb et le comité international olympique (CIO), la démarche a de quoi faire réfléchir le gouvernement et les hôteliers français.

Caroline Lelievre Publié par Caroline Lelievre Journaliste - TourMaG.com
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