Lionel Guérin a été évincé de la Présidence d’Air France, il revient en force et ce n’est que justice. Si quelqu’un peut réussir ce challenge, c’est bien lui... - Photo DR
Il s’agit ni plus ni moins de séparer de la compagnie internationale, tout le réseau domestique, tout au moins celui qui n’est pas intégré dans le « hub » de Charles de Gaulle.
A cette fin, Air France va être amenée à se séparer de ses filiales dédiées au transport régional : Britair, Régional et pour une moindre part Airlinair dont il faut tout de même rappeler qu’elle n’y détient pas la majorité.
Mais il ne suffit pas de se séparer des activités jugées non stratégiques, il faut savoir quoi en faire.
C’est là qu’intervient un montage certes compliqué mais qui a quelques chances de réussir.
Il faut d’abord trouver un manager crédible. C’est fait : ce sera Lionel Guérin l’actuel dirigeant de Transavia et l’actionnaire majoritaire et PDG d’Airlinair, compagnie qu’il a construite en partant de zéro, faut-il le rappeler.
A cette fin, Air France va être amenée à se séparer de ses filiales dédiées au transport régional : Britair, Régional et pour une moindre part Airlinair dont il faut tout de même rappeler qu’elle n’y détient pas la majorité.
Mais il ne suffit pas de se séparer des activités jugées non stratégiques, il faut savoir quoi en faire.
C’est là qu’intervient un montage certes compliqué mais qui a quelques chances de réussir.
Il faut d’abord trouver un manager crédible. C’est fait : ce sera Lionel Guérin l’actuel dirigeant de Transavia et l’actionnaire majoritaire et PDG d’Airlinair, compagnie qu’il a construite en partant de zéro, faut-il le rappeler.
Amalgamer les compagnies régionales
L’homme n’est plus contesté, et plus même, il est considéré comme la seule possibilité crédible pour gérer le nouvel ensemble à constituer.
Celui-ci devra amalgamer les compagnies régionales mentionnées plus haut : Britair et Régional mais aussi (et c’est encore un peu flou) Transavia, qui sera dotée pour l’occasion d’une sérieuse augmentation de sa flotte qui passerait de 8 à 22 avions tous des Boeing 737.
Le plus intéressant dans l’affaire est que cette cristallisation se fera vraisemblablement autour de la plus petite des compagnies : Airlinair qui est d’ailleurs la seule à ne pas perdre d’argent.
Son dirigeant a su garder une stratégie définie depuis sa création : l’exploitation d’une seule marque d’avions : la famille ATR.
Son idée de base est que pour des destinations de moins de 600 km, lesquelles composent la grande majorité des réseaux de Régional et Britair, l’ATR était l’appareil le plus performant et le plus économique.
Il en a fait la preuve dans sa compagnie.
Celui-ci devra amalgamer les compagnies régionales mentionnées plus haut : Britair et Régional mais aussi (et c’est encore un peu flou) Transavia, qui sera dotée pour l’occasion d’une sérieuse augmentation de sa flotte qui passerait de 8 à 22 avions tous des Boeing 737.
Le plus intéressant dans l’affaire est que cette cristallisation se fera vraisemblablement autour de la plus petite des compagnies : Airlinair qui est d’ailleurs la seule à ne pas perdre d’argent.
Son dirigeant a su garder une stratégie définie depuis sa création : l’exploitation d’une seule marque d’avions : la famille ATR.
Son idée de base est que pour des destinations de moins de 600 km, lesquelles composent la grande majorité des réseaux de Régional et Britair, l’ATR était l’appareil le plus performant et le plus économique.
Il en a fait la preuve dans sa compagnie.
Une nouvelle entité court-courrier ne pourra se faire qu’en réorganisant des réseaux
Alors il est vraisemblable qu’il amènera Airlinair dans le nouvel ensemble ainsi créé et qu’il sera ainsi le seul privé à détenir du capital, ce qui lui donnera une légitimité certaine en dehors de ses capacités managériales.
L’affaire ne sera pourtant pas simple. Les difficultés à surmonter sont gigantesques.
La constitution d’une nouvelle entité court-courrier français ne pourra se faire qu’en réorganisant des réseaux pour le moment très disparates, en harmonisant les conditions d’emploi y compris celles des pilotes, le tout sans dérive financière, et réunifiant autant que faire se peut une flotte actuellement composée d’Embraers, de Bombardiers, d’ATRs et de Boeings, excusez du peu.
Cerise sur le gâteau la compagnie nouvelle devra opérer en grande coordination avec Air France laquelle sera dans les grandes turbulences.
Enfin il faudra bien engranger de l’argent frais pour faire fonctionner ce meccano complexe.
Qui va souscrire la nécessaire augmentation de capital ? Et quelle est la valeur d’un ensemble qui ressemble à un patchwork dont une seule compagnie : la plus petite, équilibre ses comptes ?
L’affaire ne sera pourtant pas simple. Les difficultés à surmonter sont gigantesques.
La constitution d’une nouvelle entité court-courrier français ne pourra se faire qu’en réorganisant des réseaux pour le moment très disparates, en harmonisant les conditions d’emploi y compris celles des pilotes, le tout sans dérive financière, et réunifiant autant que faire se peut une flotte actuellement composée d’Embraers, de Bombardiers, d’ATRs et de Boeings, excusez du peu.
Cerise sur le gâteau la compagnie nouvelle devra opérer en grande coordination avec Air France laquelle sera dans les grandes turbulences.
Enfin il faudra bien engranger de l’argent frais pour faire fonctionner ce meccano complexe.
Qui va souscrire la nécessaire augmentation de capital ? Et quelle est la valeur d’un ensemble qui ressemble à un patchwork dont une seule compagnie : la plus petite, équilibre ses comptes ?
Pour réussir il faudra néanmoins un concours de circonstances favorables
Il ne faut certes pas compter sur des investisseurs privés.
Mais, et c’est là que réside l’astuce probablement, l’Etat par l’intermédiaire du Fonds d’Investissement de Proximité, ou celui de son bras armé la Caisse des Dépôts, pourra monter au capital sans que les autorités de Bruxelles puissent si opposer car il s’agirait alors de la création d’une nouvelle compagnie.
L’affaire paraît bien pensée. Pour réussir il faudra néanmoins un concours de circonstances favorables. D’abord l’acceptation du patron, ce qui devrait être certainement la partie la plus facile.
Le reste s’annonce singulièrement plus compliqué tant les obstacles paraissent élevés. D’abord il faudra éviter les conflits sociaux et faire accepter ce qu’il faut bien appeler des « sacrifices » à une population qui n’y est pas habituée.
Il faudra également que les Collectivités Locales qui soutiennent certaines lignes, poursuivent leurs contributions dans un contexte économique difficile.
Et puis il sera nécessaire que les relations avec la grande compagnie nationale soient confiantes et surtout pas à sens unique comme cela a été trop souvent le cas par le passé.
L’affaire est déjà assez compliquée comme cela, elle le sera encore plus avec l’intégration de Transavia dans le dispositif si c’est la solution retenue.
Lionel Guérin a été évincé de la Présidence d’Air France, il revient en force et ce n’est que justice.
Si quelqu’un peut réussir ce challenge, c’est lui. Bon courage Lionel !
Mais, et c’est là que réside l’astuce probablement, l’Etat par l’intermédiaire du Fonds d’Investissement de Proximité, ou celui de son bras armé la Caisse des Dépôts, pourra monter au capital sans que les autorités de Bruxelles puissent si opposer car il s’agirait alors de la création d’une nouvelle compagnie.
L’affaire paraît bien pensée. Pour réussir il faudra néanmoins un concours de circonstances favorables. D’abord l’acceptation du patron, ce qui devrait être certainement la partie la plus facile.
Le reste s’annonce singulièrement plus compliqué tant les obstacles paraissent élevés. D’abord il faudra éviter les conflits sociaux et faire accepter ce qu’il faut bien appeler des « sacrifices » à une population qui n’y est pas habituée.
Il faudra également que les Collectivités Locales qui soutiennent certaines lignes, poursuivent leurs contributions dans un contexte économique difficile.
Et puis il sera nécessaire que les relations avec la grande compagnie nationale soient confiantes et surtout pas à sens unique comme cela a été trop souvent le cas par le passé.
L’affaire est déjà assez compliquée comme cela, elle le sera encore plus avec l’intégration de Transavia dans le dispositif si c’est la solution retenue.
Lionel Guérin a été évincé de la Présidence d’Air France, il revient en force et ce n’est que justice.
Si quelqu’un peut réussir ce challenge, c’est lui. Bon courage Lionel !
Lionel GUERIN, 56 ans, ingénieur aéronautique de formation ENSMA (Ecole Nationale Supérieure de Mécanique et d’Aérotechnique de Poitiers), a été successivement directeur technique d’Europe Aéro Service (EAS) en charge de la maintenance de la flotte, puis pilote de ligne (EPL A’) à Uni Air, Air Inter, et enfin Air France.
Au sein de cette dernière, il a exercé en qualité de commandant de bord sur Airbus A320, instructeur pilote de ligne et cadre (dernier poste occupé : responsable des standards opérationnels), avant de créer et fonder la compagnie aérienne régionale AIRLINAIR, dont il est Président Directeur Général d’AIRLINAIR.
Depuis 2003, il préside également la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (FNAM) et de la Chambre Syndicale du Transport Aérien (CSTA). Il est également membre du Conseil Supérieur de l’Aviation Marchande (CSAM).
En 2006, il est nommé conseiller consultatif auprès de la succursale Banque de France de Créteil pour une durée de 3 ans, renouvelée jusqu’à fin 2011.
En février 2007, il devient Président Directeur Général de la société Transavia France et son dirigeant responsable au sens de l’OPS 1.175. Transavia France est une compagnie aérienne régulière de loisirs exploitant des Boeing 737-800, filiale d’Air France et de la néerlandaise transavia.com.
M. Lionel GUERIN est marié et père de 2 enfants.
Au sein de cette dernière, il a exercé en qualité de commandant de bord sur Airbus A320, instructeur pilote de ligne et cadre (dernier poste occupé : responsable des standards opérationnels), avant de créer et fonder la compagnie aérienne régionale AIRLINAIR, dont il est Président Directeur Général d’AIRLINAIR.
Depuis 2003, il préside également la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (FNAM) et de la Chambre Syndicale du Transport Aérien (CSTA). Il est également membre du Conseil Supérieur de l’Aviation Marchande (CSAM).
En 2006, il est nommé conseiller consultatif auprès de la succursale Banque de France de Créteil pour une durée de 3 ans, renouvelée jusqu’à fin 2011.
En février 2007, il devient Président Directeur Général de la société Transavia France et son dirigeant responsable au sens de l’OPS 1.175. Transavia France est une compagnie aérienne régulière de loisirs exploitant des Boeing 737-800, filiale d’Air France et de la néerlandaise transavia.com.
M. Lionel GUERIN est marié et père de 2 enfants.
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com