Michel Datchary et Stan Brun ont fondé Autremer Voyages en 1997 - DR : A.BORIOS
La situation financière des groupes TUI, Thomas Cook et autres gros TO a fait la une de la presse ces derniers temps.
Pourtant, les mastodontes de la production ne sont pas les seuls à souffrir de la crise économique qui frappe le secteur du tourisme.
Chez Autremer Voyages, l'équipe de 6 à 7 salariés permanents a été réduite à ses 2 fondateurs, Michel Datchary, directeur général et Stan Brun, directeur de la production.
"Après avoir connu une progression à deux chiffres sur notre production Cap Vert entre 2003 et 2007, nous avons subi la crise de plein fouet en 2008, commente Michel Datchary.
Cette date coïncide également avec l'arrivée d'Héliades sur la destination et l'augmentation des ventes sur Internet."
Mais alors que d'autres se trouvent actuellement au creux de la vague, chez Autremer Voyages, en 2012, on sort enfin la tête de l'eau.
"Concernant la clientèle directe, un peu moins nombreuse que nos clients B2B, les gens ont compris les limites d'Internet et reviennent vers nous, poursuit Michel Datchary. Ils recherchent à nouveau ce SAV qu'ils ne trouvent pas sur la toile.
Quant à la clientèle agences, elle s'adresse à nous grâce au système Intranet, car nous ne sommes référencés sur aucun réseau.
Dans la plupart des cas, lorsqu'un agent recherche plus de flexibilité sur l'offre Cap Vert que celle proposée par Héliades, son réflexe est de regarder dans l'Icotour.
Etant spécialistes du Cap Vert depuis plus de 20 ans -j'ai réalisé ma première vente en 1989 !- , quand elle nous trouve et nous contacte, nous lui renvoyons rapidement un devis avec des photos, les noms des réceptifs, le taux de commission, etc.
Si la vente se conclut, l'agent nous ajoute dans son Intranet, nous permettant d'être connus des différents réseaux".
Pourtant, les mastodontes de la production ne sont pas les seuls à souffrir de la crise économique qui frappe le secteur du tourisme.
Chez Autremer Voyages, l'équipe de 6 à 7 salariés permanents a été réduite à ses 2 fondateurs, Michel Datchary, directeur général et Stan Brun, directeur de la production.
"Après avoir connu une progression à deux chiffres sur notre production Cap Vert entre 2003 et 2007, nous avons subi la crise de plein fouet en 2008, commente Michel Datchary.
Cette date coïncide également avec l'arrivée d'Héliades sur la destination et l'augmentation des ventes sur Internet."
Mais alors que d'autres se trouvent actuellement au creux de la vague, chez Autremer Voyages, en 2012, on sort enfin la tête de l'eau.
"Concernant la clientèle directe, un peu moins nombreuse que nos clients B2B, les gens ont compris les limites d'Internet et reviennent vers nous, poursuit Michel Datchary. Ils recherchent à nouveau ce SAV qu'ils ne trouvent pas sur la toile.
Quant à la clientèle agences, elle s'adresse à nous grâce au système Intranet, car nous ne sommes référencés sur aucun réseau.
Dans la plupart des cas, lorsqu'un agent recherche plus de flexibilité sur l'offre Cap Vert que celle proposée par Héliades, son réflexe est de regarder dans l'Icotour.
Etant spécialistes du Cap Vert depuis plus de 20 ans -j'ai réalisé ma première vente en 1989 !- , quand elle nous trouve et nous contacte, nous lui renvoyons rapidement un devis avec des photos, les noms des réceptifs, le taux de commission, etc.
Si la vente se conclut, l'agent nous ajoute dans son Intranet, nous permettant d'être connus des différents réseaux".
Héliades a crédibilisé la destination
Le Cap Vert représente 80% des ventes du TO - DR : Autremer Voyages
L'arrivée d'Héliades en 2008 n'a pas eu que des effets négatifs pour Autremer Voyages.
"Au contraire, avant leur implantation, le client qui demandait le Cap Vert en agence se voyait proposer les Canaries.
Mais Héliades a tellement communiqué sur la destination, ce qui l'a crédibilisé, que désormais les agents l'assimilent aux destinations balnéaires de la Méditerranée, comme les Açores, les Canaries ou Madère, et plus vraiment à une destination africaine", précise Stan Brun.
Le revers de la médaille, bien sur, reste le prix. "Le Cap Vert n'a pas un bon rapport qualité/prix, poursuit Stan Brun.
Le prix rationnel en balnéaire tourne autour de 1400 euros, mais avec les tarifs bradés d'Héliades à 900 euros par personne en 8jours/7 nuits, les agents pensent désormais que le Cap Vert c'est du balnéaire moyen-courrier à 1000 euros".
"Je suis d'ailleurs surpris qu'Héliades tienne la distance, alors que d'autres comme Fram ou Nouvelles Frontières se sont pris une claque", s'étonne Michel Datchary.
"Au contraire, avant leur implantation, le client qui demandait le Cap Vert en agence se voyait proposer les Canaries.
Mais Héliades a tellement communiqué sur la destination, ce qui l'a crédibilisé, que désormais les agents l'assimilent aux destinations balnéaires de la Méditerranée, comme les Açores, les Canaries ou Madère, et plus vraiment à une destination africaine", précise Stan Brun.
Le revers de la médaille, bien sur, reste le prix. "Le Cap Vert n'a pas un bon rapport qualité/prix, poursuit Stan Brun.
Le prix rationnel en balnéaire tourne autour de 1400 euros, mais avec les tarifs bradés d'Héliades à 900 euros par personne en 8jours/7 nuits, les agents pensent désormais que le Cap Vert c'est du balnéaire moyen-courrier à 1000 euros".
"Je suis d'ailleurs surpris qu'Héliades tienne la distance, alors que d'autres comme Fram ou Nouvelles Frontières se sont pris une claque", s'étonne Michel Datchary.
Un outil de devis et de paiement en ligne en décembre
Quoi qu'il en soit, dans les locaux du TO marseillais, face à l'Opéra et à deux pas du Vieux Port, on garde le cap.
"Nous ne lancerons pas de nouvelles destinations, on continue simplement dans ce que l'on sait faire, en l'améliorant toujours un peu plus", confie Michel Datchary.
Doucement mais surement, au 30 juin 2012, le TO a déjà atteint le chiffre d'affaires réalisé en 2011, soit environ 1 million d'euros, alors que l'exercice sera clôturé au 30 septembre 2012.
Le prochain projet devrait voir le jour d'ici la fin de l'année. "Nous développons actuellement notre propre outil de devis en ligne, avec possibilité de paiement en ligne. L'idée serait d'avoir une interface permettant la gestion du stock aérien pour les clients", explique Michel Datchary.
Quant à l'activité windsurf/kite surf, elle ne représente plus que 20% des ventes du TO, grâce à une clientèle de fidèles.
"La planche à voile est un sport qui se meurt, car il est trop élitiste et la formation au kite, qui se fait généralement en France avant de le pratiquer ailleurs, est beaucoup trop reglementée. En été, on ne peut le pratiquer qu'après 19h30 sur la majorité des plages", indique Michel Datchary.
L'avenir du TO repose donc sur son offre Cap Vert, assurée par un réceptif sur chaque ile, et par les personnalités de ses 2 fondateurs, aussi divergentes que complémentaires...
"Nous ne lancerons pas de nouvelles destinations, on continue simplement dans ce que l'on sait faire, en l'améliorant toujours un peu plus", confie Michel Datchary.
Doucement mais surement, au 30 juin 2012, le TO a déjà atteint le chiffre d'affaires réalisé en 2011, soit environ 1 million d'euros, alors que l'exercice sera clôturé au 30 septembre 2012.
Le prochain projet devrait voir le jour d'ici la fin de l'année. "Nous développons actuellement notre propre outil de devis en ligne, avec possibilité de paiement en ligne. L'idée serait d'avoir une interface permettant la gestion du stock aérien pour les clients", explique Michel Datchary.
Quant à l'activité windsurf/kite surf, elle ne représente plus que 20% des ventes du TO, grâce à une clientèle de fidèles.
"La planche à voile est un sport qui se meurt, car il est trop élitiste et la formation au kite, qui se fait généralement en France avant de le pratiquer ailleurs, est beaucoup trop reglementée. En été, on ne peut le pratiquer qu'après 19h30 sur la majorité des plages", indique Michel Datchary.
L'avenir du TO repose donc sur son offre Cap Vert, assurée par un réceptif sur chaque ile, et par les personnalités de ses 2 fondateurs, aussi divergentes que complémentaires...
Quelques chiffres
- CA 2011 : environ 1 million d'euros (sans inclure Soloways, qui a désormais son propre numéro d'immatriculation) ; estimation CA 2012 : environ 1 million d'euros également.
- 500 à 700 clients par an : 80% Cap Vert et 20% Windsurf, Kite Surf
- Profil clientèle : moyen de gamme, au pouvoir d'achat très controlé pour le Cap Vert. Clientèle de fidèles pour le Wind surf et de passionnés pour le kite.
- Panier moyen : 1400 euros/pax sur le Cap Vert et 1100 euros pour le windsurf
- Commission à 11% pour les agences
- 500 à 700 clients par an : 80% Cap Vert et 20% Windsurf, Kite Surf
- Profil clientèle : moyen de gamme, au pouvoir d'achat très controlé pour le Cap Vert. Clientèle de fidèles pour le Wind surf et de passionnés pour le kite.
- Panier moyen : 1400 euros/pax sur le Cap Vert et 1100 euros pour le windsurf
- Commission à 11% pour les agences