La pénurie de carburant a un faible impact sur les agences de voyages spécialisées "affaires" mais ces dernières redoutent un enlisement de la grève dans les transports - Depositphotos.com Auteur pixelheadphoto
Les difficultés d’approvisionnement des stations-services se poursuivent en raison des grèves dans plusieurs raffineries françaises.
28,1% des stations étaient considérées "en difficulté" lundi 17 octobre, c'est-à-dire affectées par la rupture d'au moins un de leurs produits, selon le gouvernement.
Pour éviter les pénuries, l’Etat a annoncé de nouvelles réquisitions de personnel pour débloquer les dépôts de carburants à Dunkerque et Feyzin du groupe TotalEnergies.
28,1% des stations étaient considérées "en difficulté" lundi 17 octobre, c'est-à-dire affectées par la rupture d'au moins un de leurs produits, selon le gouvernement.
Pour éviter les pénuries, l’Etat a annoncé de nouvelles réquisitions de personnel pour débloquer les dépôts de carburants à Dunkerque et Feyzin du groupe TotalEnergies.
Un faible impact sur l’activité des agences affaires
Quelles conséquences cette pénurie a-t-elle pour les acteurs du voyage d’affaires ?
« Il est trop tôt pour mesurer l’impact. Très peu de déplacements sont annulés faute de carburant. La situation est maîtrisée. Les loueurs ne nous ont pas fait remonter de difficultés à trouver des véhicules ou de l’essence », affirme Grégory Mavoian, à la tête de l’agence Globéo Travel et président du GIE Manor.
« Je peux avoir par ailleurs, quelques membres de l’équipe en difficulté pour se déplacer, mais ça reste à la marge », complète-t-il.
Quid d’un prolongement de cette crise des carburants ? « C’est une bonne question. J’ai le profond sentiment que la situation ne va pas durer », reste optimiste Grégory Mavoian.
Pour William Edel, PDG de Wagram Voyages : « C’est certain qu’il y a un impact. Mais honnêtement, on ne le voit pas vraiment dans les chiffres. »
Même analyse chez Supertripper. « Sur la location de voitures, la situation a forcément un impact, il est compliqué cependant de le mesurer. Les loueurs arrivent à faire face, mais la pénurie peut être un frein pour les voyageurs d’affaires de louer un véhicule. Il ne renoncera pas à son déplacement, mais risque de choisir un autre moyen », observe Maxime Pialat, CEO de l’agence de voyages d'affaires.
« Nous avons des populations de voyageurs qui se déplacent en voiture et résident à l’hôtel tous les soirs. Pour autant, je n’ai pas de recul sur l’impact de la pénurie sur nos volumes d’activité. Sur l’ensemble de nos locations de voitures, nous n’avons pas noté de difficultés », affirme Brice Huet,co-fondateur et COO d'Okarito by Swile.
Cependant, l'incertitude des clients se lit dans les carnets de réservation des hôteliers. « Il y aura bien un impact sur l'activité d'octobre. Nous avons des retours d'hôteliers des quatre coins de France qui enregistrent des annulations sur des week-ends loisirs, mais qui constatent aussi un impact sur l'activité voyage d'affaires », affirme Elisabeth Sirou, directrice des ventes E-distribution et Corporate de The Originals, Human Hotels & Resorts.
Chez Logis, l'activité "affaires" poursuit sa progression mais « moins vite que la semaine précédente ».
« Il est trop tôt pour mesurer l’impact. Très peu de déplacements sont annulés faute de carburant. La situation est maîtrisée. Les loueurs ne nous ont pas fait remonter de difficultés à trouver des véhicules ou de l’essence », affirme Grégory Mavoian, à la tête de l’agence Globéo Travel et président du GIE Manor.
« Je peux avoir par ailleurs, quelques membres de l’équipe en difficulté pour se déplacer, mais ça reste à la marge », complète-t-il.
Quid d’un prolongement de cette crise des carburants ? « C’est une bonne question. J’ai le profond sentiment que la situation ne va pas durer », reste optimiste Grégory Mavoian.
Pour William Edel, PDG de Wagram Voyages : « C’est certain qu’il y a un impact. Mais honnêtement, on ne le voit pas vraiment dans les chiffres. »
Même analyse chez Supertripper. « Sur la location de voitures, la situation a forcément un impact, il est compliqué cependant de le mesurer. Les loueurs arrivent à faire face, mais la pénurie peut être un frein pour les voyageurs d’affaires de louer un véhicule. Il ne renoncera pas à son déplacement, mais risque de choisir un autre moyen », observe Maxime Pialat, CEO de l’agence de voyages d'affaires.
« Nous avons des populations de voyageurs qui se déplacent en voiture et résident à l’hôtel tous les soirs. Pour autant, je n’ai pas de recul sur l’impact de la pénurie sur nos volumes d’activité. Sur l’ensemble de nos locations de voitures, nous n’avons pas noté de difficultés », affirme Brice Huet,co-fondateur et COO d'Okarito by Swile.
Cependant, l'incertitude des clients se lit dans les carnets de réservation des hôteliers. « Il y aura bien un impact sur l'activité d'octobre. Nous avons des retours d'hôteliers des quatre coins de France qui enregistrent des annulations sur des week-ends loisirs, mais qui constatent aussi un impact sur l'activité voyage d'affaires », affirme Elisabeth Sirou, directrice des ventes E-distribution et Corporate de The Originals, Human Hotels & Resorts.
Chez Logis, l'activité "affaires" poursuit sa progression mais « moins vite que la semaine précédente ».
La grève des transports, véritable source d’inquiétude
Plus que la pénurie de carburants, c’est la grève entamée hier à la SNCF qui préoccupe les professionnels du voyage d’affaires.
« La grève a entrainé des annulations en pagaille. Cela va freiner notre reprise du voyage d’affaires dans les prochaines semaines, pointe le PDG de Wagram Voyages. J’ai peur qu’elle s’enlise et fasse effet boule de neige, entraînant d’autres industries. Nous ne sommes pas à l’abri d'une mobilisation de l’aérien. »
« Si la mobilisation de la SNCF se poursuit, c’est plus embêtant pour nous, ça a un impact direct sur notre service clients et nos réservations », appuie Brice Huet d’Okarito by Swile.
« Nous avons passé la journée de lundi à gérer des remboursements et des annulations. On commence à avoir l’habitude », ironise Maxime Pialat de Supertripper.
Ce mouvement s’inscrit-il dans la durée ? La réponse ne devrait pas se faire attendre.
« La grève a entrainé des annulations en pagaille. Cela va freiner notre reprise du voyage d’affaires dans les prochaines semaines, pointe le PDG de Wagram Voyages. J’ai peur qu’elle s’enlise et fasse effet boule de neige, entraînant d’autres industries. Nous ne sommes pas à l’abri d'une mobilisation de l’aérien. »
« Si la mobilisation de la SNCF se poursuit, c’est plus embêtant pour nous, ça a un impact direct sur notre service clients et nos réservations », appuie Brice Huet d’Okarito by Swile.
« Nous avons passé la journée de lundi à gérer des remboursements et des annulations. On commence à avoir l’habitude », ironise Maxime Pialat de Supertripper.
Ce mouvement s’inscrit-il dans la durée ? La réponse ne devrait pas se faire attendre.