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Atout France : un rapport parlementaire propose de renflouer ses finances avec l'argent des visas

Les visas rapportent 160 millions d'euros par an à l'Etat


Pour renflouer les finances d'Atout France, un rapport parlementaire préconise de reverser à l'institution une partie des recettes des visas touristiques. Ses représentations à l'étranger pourraient également être accueillies gracieusement dans les locaux des ambassades, histoire de faire des économies.


le Mercredi 22 Juillet 2015

Un rapport parlementaire sur la compétitivité du tourisme en France propose de renflouer les caisses de l'institution en lui octroyant une partie des recettes des visas touristiques - Photo : Atout France
Un rapport parlementaire sur la compétitivité du tourisme en France propose de renflouer les caisses de l'institution en lui octroyant une partie des recettes des visas touristiques - Photo : Atout France
C'est une idée qui va faire plaisir à Christian Mantéi, le directeur d'Atout France.

Un rapport parlementaire sur la compétitivité du tourisme en France présenté début juillet, propose de renflouer les caisses de l'institution en lui octroyant une partie des recettes des visas touristiques.

De quoi "assurer la pérennité du modèle économique de l'agence" qui accuse un déficit d'exploitation de 1,4 million d'euros.

"Nous pourrions mettre en place un modèle similaire à l'ESTA aux Etats-Unis, dont les revenus servent uniquement à la promotion touristique", estime Jeanine Dubié, l'une des co-rapporteurs avec Philippe Le Ray.

En effet, 2,764 millions de visas ont été délivrés en France l’an passé, ce qui a rapporté 160, 077 millions d'euros aux caisses de l'Etat.

Récupérer une partie de ces subsides serait salutaire à l'institution qui peine à équilibrer son budget.

Faire de la colocation avec les ambassades

En effet, Atout France, qui possède le statut d'un GIE, jouit d'un budget de 70 millions d’euros, dont 35 millions proviennent de l'Etat, 30 millions des recettes de partenariats (dont 15 millions émanant des comités régionaux du tourisme).

Le reste est apporté par les autres adhérents au GIE (3,5 millions d'euros).

"Ces trois types de recettes sont en baisse structurelle du fait de la politique de réduction des déficits publics," note le rapport.

D'autant que le cœur de son métier, la promotion du tourisme à l’étranger, n’est pas rentable.

Alors pour trouver des sources d'économies, le gouvernement a mandaté l’Inspection générale des finances.

L'institution devrait notamment se prononcer sur le maintien de certains services, comme les activités d’ingénierie.

En effet, les expertises et l’assistance prodiguées par l’agence à des porteurs de projets d’investissements touristiques (diagnostics de faisabilité, appui aux montages juridiques et financiers, recherche de partenaires, audits marketing) n'auraient pas la rentabilité escomptée et pourraient être assumées par des acteurs privés.

Autre piste de réflexion : la synergie avec les ambassades à l'étranger. Les deux députés estiment que ces dernières pourraient accueillir au sein de leurs locaux les représentations locales d'Atout France.

Mais jusqu'à présent, le contrôleur d’État a bloqué les contrats des nouveaux baux, arguant que les loyers payés par les ambassades, implantées dans des lieux prestigieux, étaient beaucoup plus élevés que ceux précédemment payés par Atout France.

Les deux députés jugent pourtant que les ambassades pourraient les héberger à titre gracieux.

Mais la colocation entre administrations semble encore loin d'être acquise.


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Commentaires

1.Posté par Yves Brossard - Primea Hotels Guadeloupe le 24/07/2015 13:51 | Alerter
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Un problème tout de même, c'est que les visas constituent un frein au développement du tourisme, et que l'on essaye plutôt de diminuer ces freins en supprimant le plus possible de visas. Cela reviendrait donc à diminuer régulièrement les ressources d'Atout France !

La contradiction me semble flagrante.

Une voie plus simple consisterait à modifier le régime de perception de la taxe de séjour, en supprimant la fixation de son montant par les Communes, et en remplaçant son mode de perception actuel par une perception associée à l'achat des billets d'avion. Bref, en plus de la "taxe d'aéroport", il y aurait une "taxe touristique" qui serait reversée pour partie aux offices du tourisme et pour partie à Atout France. L'idéal étant que cette "taxe touristique" soit fixée à l'échelon européen.

Yves Brossard - Primea Hotels Guadeloupe

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