TourMaG.com : Quelles leçons tirez-vous de la défaillance de Marsans ?
Raoul Nabet : C’est une affaire incompréhensible. Marsans nous donnait des bilans positifs alors que l’expert-comptable qui s’est penché sur les comptes estime, aujourd’hui, la perte de l’entreprise à plus de neuf millions d’euros.
Pour l’APS, le sinistre devrait se monter à 2,5 millions d’euros si tout va bien. Mais il est tellement difficile de s’y retrouver dans les comptes que nous ne sommes pas à l’abri d’une mauvaise surprise.
C’est pourquoi j’ai pris la décision de nous réassurer pour le cas où le montant allait au-delà.
Si ce n’est pas le cas, nous aurons dépensé 100 000 euros pour l’assurance, mais à l’inverse, c’est l’assurance qui prendra en charge les coûts qui dépasseront les 2,5 millions.
La situation est surtout difficile pour les agences indépendantes qui ont versé des acomptes pour leurs groupes à Marsans en toute confiance et qui se retrouvent aujourd’hui à devoir assumer des pertes qui peuvent aller jusqu‘à 50 000 euros dans certains cas.
Il est évident que certaines agences ne s’en remettront pas.
Raoul Nabet : C’est une affaire incompréhensible. Marsans nous donnait des bilans positifs alors que l’expert-comptable qui s’est penché sur les comptes estime, aujourd’hui, la perte de l’entreprise à plus de neuf millions d’euros.
Pour l’APS, le sinistre devrait se monter à 2,5 millions d’euros si tout va bien. Mais il est tellement difficile de s’y retrouver dans les comptes que nous ne sommes pas à l’abri d’une mauvaise surprise.
C’est pourquoi j’ai pris la décision de nous réassurer pour le cas où le montant allait au-delà.
Si ce n’est pas le cas, nous aurons dépensé 100 000 euros pour l’assurance, mais à l’inverse, c’est l’assurance qui prendra en charge les coûts qui dépasseront les 2,5 millions.
La situation est surtout difficile pour les agences indépendantes qui ont versé des acomptes pour leurs groupes à Marsans en toute confiance et qui se retrouvent aujourd’hui à devoir assumer des pertes qui peuvent aller jusqu‘à 50 000 euros dans certains cas.
Il est évident que certaines agences ne s’en remettront pas.
Autres articles
TM.com - Y-a-t-il un moyen pour l’APS de se couvrir davantage pour que des sinistres de ce type ne se reproduisent plus ?
Raoul Nabet : "Nous sommes plus vigilants que jamais sur les bilans que nous remettent les adhérents une fois par an mais il est difficile d’en demander davantage.
Je pense néanmoins que nous devons néanmoins être plus fermes avec les adhérents dont les bilans sont les plus fragiles et au pire, aller jusqu’au rejet avec les adhérents dont la situation provoque des interrogations.
Il faut faire plus de prévoyance de façon à ce que nous n’en arrivions pas à la dernière résolution qui serait d’avoir à augmenter la cotisation de tout le monde parce que les sinistres sont de plus en plus lourds."
TM.com - Où en est le projet de formation des agents que vous voulez mettre en place avec le SNAV?
Raoul Nabet : "Il est quasiment abouti et nous avons l’intention de le présenter avant la pause estivale. Il se trouve que ce projet tombe à pic avec les obligations de la nouvelle loi qui régit l’activité des agents de voyages.
En effet, la loi Novelli stipule que le BTS n’est plus une condition sine qua non pour ouvrir une agence de voyages mais qu’à la place, une formation de 300 heures est obligatoire, stage en entreprise compris.
C’est cette formation que la profession doit contrôler. Nous devons avoir notre mot à dire non seulement sur la qualité du programme qui sera mis en place mais également sur son coût . Le projet que nous avons mis au point avec le SNAV va dans ce sens."
Raoul Nabet : "Nous sommes plus vigilants que jamais sur les bilans que nous remettent les adhérents une fois par an mais il est difficile d’en demander davantage.
Je pense néanmoins que nous devons néanmoins être plus fermes avec les adhérents dont les bilans sont les plus fragiles et au pire, aller jusqu’au rejet avec les adhérents dont la situation provoque des interrogations.
Il faut faire plus de prévoyance de façon à ce que nous n’en arrivions pas à la dernière résolution qui serait d’avoir à augmenter la cotisation de tout le monde parce que les sinistres sont de plus en plus lourds."
TM.com - Où en est le projet de formation des agents que vous voulez mettre en place avec le SNAV?
Raoul Nabet : "Il est quasiment abouti et nous avons l’intention de le présenter avant la pause estivale. Il se trouve que ce projet tombe à pic avec les obligations de la nouvelle loi qui régit l’activité des agents de voyages.
En effet, la loi Novelli stipule que le BTS n’est plus une condition sine qua non pour ouvrir une agence de voyages mais qu’à la place, une formation de 300 heures est obligatoire, stage en entreprise compris.
C’est cette formation que la profession doit contrôler. Nous devons avoir notre mot à dire non seulement sur la qualité du programme qui sera mis en place mais également sur son coût . Le projet que nous avons mis au point avec le SNAV va dans ce sens."