A Nairobi nous y étions passés le matin même, dans le cadre d'un voyage de presse organisé par le voyagiste Longs Courriers. Tout semblait calme. Tout était calme.
Par ce voyage rapidement organisé Karim Hammadache, directeur commercial de Longs Courriers, voyagiste spécialiste du Kenya (de la Tanzanie et de Zanzibar), voulait démontrer qu'en dépit de la crise politique et des émeutes amplement filmées le pays restait ouvert au tourisme et que les visiteurs étrangers ne craignaient rien.
Dans cet esprit, le programme donnait la part belle aux transports par la route. Première étape : Nakuru, capitale régionale et quatrième ville du pays où la foule s'était, notamment, livrée au pillage.
Par ce voyage rapidement organisé Karim Hammadache, directeur commercial de Longs Courriers, voyagiste spécialiste du Kenya (de la Tanzanie et de Zanzibar), voulait démontrer qu'en dépit de la crise politique et des émeutes amplement filmées le pays restait ouvert au tourisme et que les visiteurs étrangers ne craignaient rien.
Dans cet esprit, le programme donnait la part belle aux transports par la route. Première étape : Nakuru, capitale régionale et quatrième ville du pays où la foule s'était, notamment, livrée au pillage.
Zéro touriste pour les petits marchands
Sur le trajet aéroport de Nairobi / Nakuru, rien à signaler à l'exception des embouteillages monstres (et quotidiens) de Nairobi et d'une concentration de véhicules militaires aux abord de l'hôtel Serena. Explication : « ils » sont là et négocient.
A l'arrêt traditionnel d'un des jolis points de vue sur la Rifft Valley, les parkings sont déserts alors que s'y alignent traditionnellement d'innombrables mini-bus et autres 4X4.
Quelques petits marchands de souvenirs se plaignent. « Depuis le 31 décembre on a rien vendu. Il y a plus un touriste. C'est la catastrophe ».
Deux mois de crise et sans travail, cela a donné à chacun des acteurs du tourisme, du plus modeste au plus florissant, l'importance du secteur dans l'économie et dans la vie quotidienne du pays.
Au Kenya le tourisme représente 14 % du PNB du pays qui compte 36 millions d'habitants. Il fait travailler directement 500 000 personnes, un chiffre à multiplier par deux en tenant compte des emplois indirects et encore par sept ou huit quand on sait qu'un salarié fait vivre toute une famille.
A l'arrêt traditionnel d'un des jolis points de vue sur la Rifft Valley, les parkings sont déserts alors que s'y alignent traditionnellement d'innombrables mini-bus et autres 4X4.
Quelques petits marchands de souvenirs se plaignent. « Depuis le 31 décembre on a rien vendu. Il y a plus un touriste. C'est la catastrophe ».
Deux mois de crise et sans travail, cela a donné à chacun des acteurs du tourisme, du plus modeste au plus florissant, l'importance du secteur dans l'économie et dans la vie quotidienne du pays.
Au Kenya le tourisme représente 14 % du PNB du pays qui compte 36 millions d'habitants. Il fait travailler directement 500 000 personnes, un chiffre à multiplier par deux en tenant compte des emplois indirects et encore par sept ou huit quand on sait qu'un salarié fait vivre toute une famille.
Le portable, partout en brousse
Au Kenya les animaux sauvages naissent et meurent dans leur univers originel. Ils tracent, seuls, les limites de leurs territoires...
17h15, jeudi 28 février. Nous sommes sur la rive du lac Nakuru à l'heure rose et douce où le soleil décline. Heure idéale pour admirer des milliers – des millions peut-être – de flamants roses qui font escale ici. A quelques mètres de notre mini-bus au toit ouvrant une famille de rhinocéros noirs se dandine paisiblement.
Au Kenya les animaux sauvages naissent et meurent dans leur univers originel. Ils tracent, seuls, les limites de leurs territoires. Loin de toute civilisation ils ignorent les frontières géo-politiques et obéissent aux seules lois de la nature, des vents, des saisons. Et tout les chaos du monde n'y pourront rien changer.
Dans le silence un portable sonne – cela fonctionne partout au Kenya, du coeur des villes au fin fond des réserves les plus reculées - « C'est signé ! ». L'info arrive dans l'instant et, comme une nuée de poudre, elle se propage dans tous le pays.
Karim Hammadache laisse éclater sa joie. Cette signature, il l'attendait comme l'attendaient l'ensemble de la population et tous les acteurs qui touchent de près ou de loin l'industrie du tourisme du Kenya.
Les émeutes et règlements de comptes ethniques ont, pendant deux mois, vidé le pays de ses visiteurs étrangers. Seuls sont restés ceux qui étaient là à l'occasion des fêtes de fin d'années. A l'écart des violences, ils ne sont rendus rendus compte de rien affirment les hôteliers.
Ensuite, durant les mois de janvier et février, période de belle et haute saison, les lodges des réserves et les hôtels balnéaires ont chuté en moyenne de 80 %. Il faudra du temps pour retrouver la normalité du trafic.
Au Kenya les animaux sauvages naissent et meurent dans leur univers originel. Ils tracent, seuls, les limites de leurs territoires. Loin de toute civilisation ils ignorent les frontières géo-politiques et obéissent aux seules lois de la nature, des vents, des saisons. Et tout les chaos du monde n'y pourront rien changer.
Dans le silence un portable sonne – cela fonctionne partout au Kenya, du coeur des villes au fin fond des réserves les plus reculées - « C'est signé ! ». L'info arrive dans l'instant et, comme une nuée de poudre, elle se propage dans tous le pays.
Karim Hammadache laisse éclater sa joie. Cette signature, il l'attendait comme l'attendaient l'ensemble de la population et tous les acteurs qui touchent de près ou de loin l'industrie du tourisme du Kenya.
Les émeutes et règlements de comptes ethniques ont, pendant deux mois, vidé le pays de ses visiteurs étrangers. Seuls sont restés ceux qui étaient là à l'occasion des fêtes de fin d'années. A l'écart des violences, ils ne sont rendus rendus compte de rien affirment les hôteliers.
Ensuite, durant les mois de janvier et février, période de belle et haute saison, les lodges des réserves et les hôtels balnéaires ont chuté en moyenne de 80 %. Il faudra du temps pour retrouver la normalité du trafic.
Et maintenant, restaurer la confiance...
Dr Ongong'a Achieng, directeur général du Tourisme du Kenya
Hors les marchés africains de proximité le Kenya accueille près d'un million de visiteurs étrangers. Le Royaume-Uni, qui représente pour certains lodges 50 % de la clientèle, est en tête. Il est suivi par les Etats-Unis, l'Allemagne, l'Italie. La France arrive en cinquième position avec environ 40 000 clients.
Comme ils le font chaque année, les professionnels du tourisme du Kenya avaient décidé de participer au grand salon du tourisme de Berlin. Cette année plus que jamais ils y vont en force, une centaine de personnes représentant une quarantaine de sociétés, Dr Ongong'a Achieng, directeur général du Tourisme du Kenya en tête.
A notre retour à Nairobi, après notre périple (Nakuru, Masaï Mara et Mombasa) nous l'avons rencontré à la veille de son départ pour Berlin, L'occasion de faire le point sur la situation.
« L'important est de restaurer la confiance, précise-t-il. Nous allons profiter des mois qui viennent qui sont des mois de basse saison pour élaborer un programme de relance.
Nous allons organiser des opérations de presse et de relations publiques, organiser des talk shows. Il faut faire venir des leaders d'opinion, des vedettes pour leur montrer la situation telle qu'elle est. Nous ferons aussi des campagnes de promotions et de publicité. »
Tout cela arrive rapidement et les responsables du tourisme kényan n'ont pas encore chiffré et arrêté de programme de relance très précis.
Quand on interroge le directeur du tourisme du Kenya sur la suite à espérer de ce fameux accord et sur la fragilité probable d'une paix civile, il répond : « Il faut analyser d'une façon symbolique, d'un point de vue africain et non , comme vous le faites, d'un point de vue européen. ».
Non, il ne communiquera pas sur le thème de la sécurité. « Nous sommes un pays sûr et nous n'avons pas à communiquer la-dessus ».
Comme ils le font chaque année, les professionnels du tourisme du Kenya avaient décidé de participer au grand salon du tourisme de Berlin. Cette année plus que jamais ils y vont en force, une centaine de personnes représentant une quarantaine de sociétés, Dr Ongong'a Achieng, directeur général du Tourisme du Kenya en tête.
A notre retour à Nairobi, après notre périple (Nakuru, Masaï Mara et Mombasa) nous l'avons rencontré à la veille de son départ pour Berlin, L'occasion de faire le point sur la situation.
« L'important est de restaurer la confiance, précise-t-il. Nous allons profiter des mois qui viennent qui sont des mois de basse saison pour élaborer un programme de relance.
Nous allons organiser des opérations de presse et de relations publiques, organiser des talk shows. Il faut faire venir des leaders d'opinion, des vedettes pour leur montrer la situation telle qu'elle est. Nous ferons aussi des campagnes de promotions et de publicité. »
Tout cela arrive rapidement et les responsables du tourisme kényan n'ont pas encore chiffré et arrêté de programme de relance très précis.
Quand on interroge le directeur du tourisme du Kenya sur la suite à espérer de ce fameux accord et sur la fragilité probable d'une paix civile, il répond : « Il faut analyser d'une façon symbolique, d'un point de vue africain et non , comme vous le faites, d'un point de vue européen. ».
Non, il ne communiquera pas sur le thème de la sécurité. « Nous sommes un pays sûr et nous n'avons pas à communiquer la-dessus ».