La ville de Saint-François, au sud de Grande Terre en Guadeloupe est particulièrement touché. Ici, le spot de surf de surf'action, le 31 mai 2018. - EG
Les côtes des Antilles, notamment la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy subissent des échouages de sargasses, cette macro-algues brunes qui ternit les côtes des Antilles de manière irrégulière depuis 2011.
« Depuis fin février 2018, un nouvel arrivage massif est en cours sur les Antilles. Selon les observations satellitaires, la saison 2018 devrait apporter davantage de sargasses que lors du pic de 2014-2015 », fait état un communiqué de presse du ministère des Outre-Mer diffusé en mai.
En 2015, La Guyane avait, elle aussi, subi des échouages. Depuis le mois d’avril 2018 de nouveaux bancs d’algues brunes sont observés.
L’invasion de sargasses a un impact sanitaire, les algues dégagent une odeur nauséabonde et un gaz toxique. Sur le plan économique, elle pénalise le secteur du tourisme, les activités de pêche et de l’aquaculture.
« Depuis fin février 2018, un nouvel arrivage massif est en cours sur les Antilles. Selon les observations satellitaires, la saison 2018 devrait apporter davantage de sargasses que lors du pic de 2014-2015 », fait état un communiqué de presse du ministère des Outre-Mer diffusé en mai.
En 2015, La Guyane avait, elle aussi, subi des échouages. Depuis le mois d’avril 2018 de nouveaux bancs d’algues brunes sont observés.
L’invasion de sargasses a un impact sanitaire, les algues dégagent une odeur nauséabonde et un gaz toxique. Sur le plan économique, elle pénalise le secteur du tourisme, les activités de pêche et de l’aquaculture.
Un manque à gagner important
Autres articles
-
Antilles françaises : à peine commencée, la saison des croisières déjà perturbée
-
Antilles : la faute aux médias ? 🔑
-
Montagne : les clubs de vacances all inclusive, une "arme anti-inflation" ? 🔑
-
Le Nord de la Martinique au Patrimoine mondial de l’UNESCO
-
Pierre & Vacances veut "convaincre les CSP+ d'abandonner l'avion"
Pour le patron de Primea Hôtels Guadeloupe il est impossible d'évaluer l'impact.
« Il est clair que savoir que 50% des plages sont inaccessibles n’encourage a pas aller dans le pays. Mais c’est avant tout un problème de santé publique », tient à préciser Yves Brossard, qui possède deux résidences au Gosier et à Saint-François.
Pour Benoît Onezime, à la tête de Surf’action depuis 17 ans, école de surf et de stand up paddle, basé à Saint-François, au sud de Grande-Terre en Guadeloupe, l’invasion de sargasses porte un sérieux coup à son activité. « Le volume de sargasses ne permet pas la pratique de l’activité, sans compter sur l’émanation de gaz toxique. Les sargasses ont également un impact majeur sur l’écosystème : poissons asphyxiés, mort de tortues pendant la période de ponte, destruction intégrale du récif corallien, etc... », regrette-t-il.
Depuis 6 ans, pendant la période estivale, il subit le développement de sargasses sur le littoral guadeloupéen. « Cette année, la première vague d’algues est arrivée le 24 mars, pendant deux mois non-stop sur 360 ° autour de l’île. Marie Galante, les Saintes et le sud de Grande Terre, dont Saint-François et Saint-Anne ont été particulièrement touchés. »
Cette année, l’invasion est d’autant plus importante que les années précédentes. « Rien que sur le début de saison estivale, j’ai perdu déjà plus de 2 mois et demi de CA brut, contre 15 jours en moyenne les étés précédents, souligne Benoît Onezime. Le lieu de pratique est sinistré, totalement envahi, sur 10 semaines depuis le 24 mars, une seule semaine a été praticable. »
Chez Pierre et Vacances, on assure que les réservations se portent bien, et affichent même une hausse.
Implantés à Sainte-Luce en Martinique et Sainte-Anne en Guadeloupe, les deux établissements de respectivement 350 et 530 unités disposent d’un accès direct à la plage. « Les sargasses sont un sujet de questionnement pour nos clients et nos réseaux », note Bruno Cordonnier, directeur des exploitations de Pierre et Vacances.
« Nous avons des sargasses comme tout le monde, qui arrivent par vague. En Guadeloupe, il y a deux ans, nous avons travaillé avec la Directions régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL) sur des dispositifs qui permettent d’éviter l’érosion des plages. Il s’agit de boudins immergés qui évitent au courant de venir creuser les plages. Ils nous protègent en partie des vagues et des sargasses », explique Bruno Cordonnier.
Pas suffisant pour ne pas être touchés par l’invasion. « Elles sont repérées à l’avance. Dans ce cas, nous avons mis à disposition des moyens humain et matériel pour organiser leur ramassage et leur évacuation », explique le directeur des exploitations Pierre et Vacances.
« Il est clair que savoir que 50% des plages sont inaccessibles n’encourage a pas aller dans le pays. Mais c’est avant tout un problème de santé publique », tient à préciser Yves Brossard, qui possède deux résidences au Gosier et à Saint-François.
Pour Benoît Onezime, à la tête de Surf’action depuis 17 ans, école de surf et de stand up paddle, basé à Saint-François, au sud de Grande-Terre en Guadeloupe, l’invasion de sargasses porte un sérieux coup à son activité. « Le volume de sargasses ne permet pas la pratique de l’activité, sans compter sur l’émanation de gaz toxique. Les sargasses ont également un impact majeur sur l’écosystème : poissons asphyxiés, mort de tortues pendant la période de ponte, destruction intégrale du récif corallien, etc... », regrette-t-il.
Depuis 6 ans, pendant la période estivale, il subit le développement de sargasses sur le littoral guadeloupéen. « Cette année, la première vague d’algues est arrivée le 24 mars, pendant deux mois non-stop sur 360 ° autour de l’île. Marie Galante, les Saintes et le sud de Grande Terre, dont Saint-François et Saint-Anne ont été particulièrement touchés. »
Cette année, l’invasion est d’autant plus importante que les années précédentes. « Rien que sur le début de saison estivale, j’ai perdu déjà plus de 2 mois et demi de CA brut, contre 15 jours en moyenne les étés précédents, souligne Benoît Onezime. Le lieu de pratique est sinistré, totalement envahi, sur 10 semaines depuis le 24 mars, une seule semaine a été praticable. »
Chez Pierre et Vacances, on assure que les réservations se portent bien, et affichent même une hausse.
Implantés à Sainte-Luce en Martinique et Sainte-Anne en Guadeloupe, les deux établissements de respectivement 350 et 530 unités disposent d’un accès direct à la plage. « Les sargasses sont un sujet de questionnement pour nos clients et nos réseaux », note Bruno Cordonnier, directeur des exploitations de Pierre et Vacances.
« Nous avons des sargasses comme tout le monde, qui arrivent par vague. En Guadeloupe, il y a deux ans, nous avons travaillé avec la Directions régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL) sur des dispositifs qui permettent d’éviter l’érosion des plages. Il s’agit de boudins immergés qui évitent au courant de venir creuser les plages. Ils nous protègent en partie des vagues et des sargasses », explique Bruno Cordonnier.
Pas suffisant pour ne pas être touchés par l’invasion. « Elles sont repérées à l’avance. Dans ce cas, nous avons mis à disposition des moyens humain et matériel pour organiser leur ramassage et leur évacuation », explique le directeur des exploitations Pierre et Vacances.
Un plan national de 3 millions d’euros
L’Etat et les collectivités territoriales se sont mobilisés pour déployer des moyens et organiser le ramassage des algues.
Le gouvernement a mis en place un plan de lutte anti-sargasses, comprenant le déblocage d’un fonds de 3 millions d’euros de crédits pour l’acquisition, aux côtés des collectivités et des fonds communautaires, de machines performantes de ramassage et des équipements de protection individuels pour les équipes de ramassage.
Localement des digues de protection pour dévier les algues des côtes sont installés. « Stop aux sargasses (association loi 1901) travaillent au jour le jour sur la construction de digues de protection des zones impactées, avec les moyens du bord. Cela semble malgré tout efficace », remarque Benoit Onezime, membre de l’association.
Des moyens humains pour l’organisation et le ramassage ont été dépêchés selon la communication du ministère des Outre-Mer.
#Sargasses Les principales mesures gouvernementales d'urgence pic.twitter.com/l2OFf9zRwC
— Préfet de la Martinique (@prefet972) 4 mai 2018
Le gouvernement a mis en place un plan de lutte anti-sargasses, comprenant le déblocage d’un fonds de 3 millions d’euros de crédits pour l’acquisition, aux côtés des collectivités et des fonds communautaires, de machines performantes de ramassage et des équipements de protection individuels pour les équipes de ramassage.
Localement des digues de protection pour dévier les algues des côtes sont installés. « Stop aux sargasses (association loi 1901) travaillent au jour le jour sur la construction de digues de protection des zones impactées, avec les moyens du bord. Cela semble malgré tout efficace », remarque Benoit Onezime, membre de l’association.
Des moyens humains pour l’organisation et le ramassage ont été dépêchés selon la communication du ministère des Outre-Mer.