Axel Guidicelli et Lancelot Hardel, les deux fondateurs d'Ulysse Travel ont des hautes ambitions pour la start-up qui doit devenir un leader mondial - Crédit photo : Ulysse
TourMaG.com - Tout va très vite pour Ulysse ! Après une première levée de fonds de 1,3 million d'euros en 2019, vous venez de finaliser une nouvelle opération, mais cette fois-ci de 4 millions d'euros. Pourquoi cette nouvelle opération ?
Axel Guidicelli : L'idée est de capitaliser sur la période du covid, qui nous a permis d'éprouver et surtout de prouver le bien-fondé de notre modèle. Le montant va nous permettre d'appuyer notre volonté de rendre le voyage en avion plus simple, plus fiable et durable.
Pour cela, nous allons recruter une dizaine de personnes, principalement dans la technologie, mais aussi le marketing (un directeur marketing, ndlr) et le service client (un autre directeur, ndlr). Les effectifs d'Ulysse vont passer de 15 à 25 personnes.
Jusqu'à maintenant, nous avons fait très peu de marketing, notre croissance étant principalement organique.
Dans le même temps, nous avons un modèle de rétention qui fonctionne très bien, car les clients reviennent et en parlent autour d'eux, en revanche, nous devons fortement accélérer sur l'acquisition client. Le bouche-à-oreille c'est très bien, mais lent.
Nous voulons devenir un leader en France et cela passera par énormément de publicité.
TourMaG.com - Frst vous rejoint dans l'aventure, alors que Kima Ventures continue de vous faire confiance. Pourquoi l'arrivée de ce fonds d'investissement ?
Axel Guidicelli : C'est le premier véritable fonds à rentrer dans le capital, puisque Kima Ventures est constitué principalement par l'argent de Xavier Niel (fondateur et actionnaire principal d'Iliad, la maison mère de Free).
Frst nous permet de préparer la prochaine phase, dans les prochains mois, avec beaucoup de croissance et probablement une nouvelle levée de fonds.
Axel Guidicelli : L'idée est de capitaliser sur la période du covid, qui nous a permis d'éprouver et surtout de prouver le bien-fondé de notre modèle. Le montant va nous permettre d'appuyer notre volonté de rendre le voyage en avion plus simple, plus fiable et durable.
Pour cela, nous allons recruter une dizaine de personnes, principalement dans la technologie, mais aussi le marketing (un directeur marketing, ndlr) et le service client (un autre directeur, ndlr). Les effectifs d'Ulysse vont passer de 15 à 25 personnes.
Jusqu'à maintenant, nous avons fait très peu de marketing, notre croissance étant principalement organique.
Dans le même temps, nous avons un modèle de rétention qui fonctionne très bien, car les clients reviennent et en parlent autour d'eux, en revanche, nous devons fortement accélérer sur l'acquisition client. Le bouche-à-oreille c'est très bien, mais lent.
Nous voulons devenir un leader en France et cela passera par énormément de publicité.
TourMaG.com - Frst vous rejoint dans l'aventure, alors que Kima Ventures continue de vous faire confiance. Pourquoi l'arrivée de ce fonds d'investissement ?
Axel Guidicelli : C'est le premier véritable fonds à rentrer dans le capital, puisque Kima Ventures est constitué principalement par l'argent de Xavier Niel (fondateur et actionnaire principal d'Iliad, la maison mère de Free).
Frst nous permet de préparer la prochaine phase, dans les prochains mois, avec beaucoup de croissance et probablement une nouvelle levée de fonds.
Ulysse veut "devenir une boîte mondiale et non rester une (simple) entreprise française"
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TourMaG.com - Comment expliquez-vous le choix de Frst pour vous accompagner ?
Axel Guidicelli : Après nous les connaissons depuis pas mal de temps, c'est un point important humainement.
Frst est un fonds d'investissement qui a énormément d'ambition. Il n'investit que dans des entreprises qui ont des potentiels en milliards ou plus. Cela correspond totalement à nos ambitions.
Ils ont aussi dans leur portefeuille de belles boites qui ont ensuite fait des levées avec des grands fonds anglo-saxons, c'est notre prochain objectif.
Dans le même temps, un bon nombre d'entreprises dans lesquelles Frst est entrée sont dirigées vers le BtoC, alors que beaucoup de fonds d'investissement misent dans le BtoB, car c'est moins risqué.
TourMaG.com - Vous parlez d'une troisième levée de fonds à venir, que pouvez-vous nous dire sur celle-ci ?
Axel Guidicelli : Nous pensons dans les 12 prochains mois.
Ce sera notre série A, (permet le développement de l’activité de la société et à l’accélérer, ndlr) avec pour ambition de réaliser une opération avec au moins un fonds étranger.
Notre stratégie est de devenir une boîte mondiale et non de rester une entreprise française.
TourMaG.com - Lors de notre dernier échange, vous nous aviez parlé de vos ambitions américaines. Où en êtes-vous ?
Axel Guidicelli : C'est le 3e enjeu de la récente levée de fonds : nous étendre à l'international.
Même si notre site est traduit en espagnol et en anglais ,avec tous les moyens de paiement propre au Royaume-Uni et aux USA, nous devons vraiment attaquer ces marchés.
98% de nos clients sont francophones, notre but est d'internationaliser la clientèle.
Axel Guidicelli : Après nous les connaissons depuis pas mal de temps, c'est un point important humainement.
Frst est un fonds d'investissement qui a énormément d'ambition. Il n'investit que dans des entreprises qui ont des potentiels en milliards ou plus. Cela correspond totalement à nos ambitions.
Ils ont aussi dans leur portefeuille de belles boites qui ont ensuite fait des levées avec des grands fonds anglo-saxons, c'est notre prochain objectif.
Dans le même temps, un bon nombre d'entreprises dans lesquelles Frst est entrée sont dirigées vers le BtoC, alors que beaucoup de fonds d'investissement misent dans le BtoB, car c'est moins risqué.
TourMaG.com - Vous parlez d'une troisième levée de fonds à venir, que pouvez-vous nous dire sur celle-ci ?
Axel Guidicelli : Nous pensons dans les 12 prochains mois.
Ce sera notre série A, (permet le développement de l’activité de la société et à l’accélérer, ndlr) avec pour ambition de réaliser une opération avec au moins un fonds étranger.
Notre stratégie est de devenir une boîte mondiale et non de rester une entreprise française.
TourMaG.com - Lors de notre dernier échange, vous nous aviez parlé de vos ambitions américaines. Où en êtes-vous ?
Axel Guidicelli : C'est le 3e enjeu de la récente levée de fonds : nous étendre à l'international.
Même si notre site est traduit en espagnol et en anglais ,avec tous les moyens de paiement propre au Royaume-Uni et aux USA, nous devons vraiment attaquer ces marchés.
98% de nos clients sont francophones, notre but est d'internationaliser la clientèle.
Ulysse "Nous devons décoller et prendre notre envol en 2022"
TourMaG.com - En décembre 2020, vous faisiez déjà mieux que 2019. Où en êtes-vous de votre activité en 2021 ?
Axel Guidicelli : Nous allons enregistrer une croissance de 100% en 2021.
Le covid impacte beaucoup plus les gros que les petits. Puis nous parlons d'un marché immense, dans lequel nous ne représentons rien. La contraction de ce marché ne change rien pour nous.
Je ne donnerai jamais de noms, mais beaucoup d'acteurs ont eu énormément de mal à supporter la charge induite par les réclamations et demandes auprès du service client.
Cette mauvaise gestion a dégradé leur image de marque, alors que cela a été l'inverse pour nous. C'est horrible à dire, mais le covid nous a servis.
TourMaG.com - Entre votre déploiement à l'international et les campagnes d'acquisition clients, quels sont les objectifs d'Ulysse Travel pour 2022 ?
Axel Guidicelli : Nous voyons 2022 comme notre année charnière. Nous devons décoller et prendre notre envol en 2022.
C'est la raison pour laquelle nous avons fait notre levée de fonds, pour grossir très vite et très fort. Nous pensons que ce sera une année de très forte croissance, plus que 2021.
A l'international nous allons attaquer, les USA, le Royaume-Uni et l'Espagne. Ce dernier pays sera la porte d'entrée pour l'Amérique latine.
Axel Guidicelli : Nous allons enregistrer une croissance de 100% en 2021.
Le covid impacte beaucoup plus les gros que les petits. Puis nous parlons d'un marché immense, dans lequel nous ne représentons rien. La contraction de ce marché ne change rien pour nous.
Je ne donnerai jamais de noms, mais beaucoup d'acteurs ont eu énormément de mal à supporter la charge induite par les réclamations et demandes auprès du service client.
Cette mauvaise gestion a dégradé leur image de marque, alors que cela a été l'inverse pour nous. C'est horrible à dire, mais le covid nous a servis.
TourMaG.com - Entre votre déploiement à l'international et les campagnes d'acquisition clients, quels sont les objectifs d'Ulysse Travel pour 2022 ?
Axel Guidicelli : Nous voyons 2022 comme notre année charnière. Nous devons décoller et prendre notre envol en 2022.
C'est la raison pour laquelle nous avons fait notre levée de fonds, pour grossir très vite et très fort. Nous pensons que ce sera une année de très forte croissance, plus que 2021.
A l'international nous allons attaquer, les USA, le Royaume-Uni et l'Espagne. Ce dernier pays sera la porte d'entrée pour l'Amérique latine.
Ulysse : "pour réussir, nous ne pouvons pas être une petite boite"
TourMaG.com - La distribution dans l'aérien est un secteur à faible marge. Quand Ulysse sera-t-il rentable ?
Axel Guidicelli : Nous n'avons jamais perdu de vue cet objectif, depuis le début de l'aventure.
Ulysse est dans un marché où il est indispensable de lever des fonds, étant donné la grande concurrence qui y règne et les marges. Même si j'admire la réussite d'Uber, je ne veux pas que mon entreprise ne soit jamais rentable.
Nous prévoyons la rentabilité dans les trois prochaines années. Pour réussir, nous ne pouvons pas être une petite boite, nous devons forcément être une énorme entreprise ou alors ne pas exister.
Notre déploiement à l'international est rapide car nous devons vendre énormément de billets d'avion.
TourMaG.com - Vous parliez que l'un de vos objectifs est de rendre l'aérien plus durable, comment y arriver ?
Axel Guidicelli : Nous avons des projets en cours qui devraient prochainement être révélés.
Ulysse est à une taille et à un stade se son développement qui ne lui permet pas de faire ce qu'a entrepris Airbus ou Air France. A notre échelle, nous allons mettre en place des choses pour avoir un impact positif sur la durabilité du secteur.
Nous avons déjà fait de la compensation ou d'autres initiatives, comme lors des incendies en Australie, où nous avions reversé 1 euro sur chaque vente aux pompiers australiens.
Pour tout vous dire, en octobre 2021 une personne va arriver pour prendre ce sujet de la durabilité en main.
TourMaG.com - Que pensez-vous du déploiement de NDC de la part des compagnies ? Est-ce au point ?
Axel Guidicelli : Il est certain que cela n'avance pas aussi vite que si c'était développé par une entreprise spécialisée sur la technologie. C'est plutôt normal.
Je vois ça plutôt comme une avancée sur le marché, même si personne ne parle de la désintermédiation voulue par les compagnies. C'est une opportunité intéressante et nécessaire sur le marché. Les GDS n'apportent plus la valeur qu'ils apportaient, il y a 10 ans, avec les API.
Le covid a accéléré NDC. Les compagnies ont utilisé cette période pour accélérer leur transition vers la norme.
Axel Guidicelli : Nous n'avons jamais perdu de vue cet objectif, depuis le début de l'aventure.
Ulysse est dans un marché où il est indispensable de lever des fonds, étant donné la grande concurrence qui y règne et les marges. Même si j'admire la réussite d'Uber, je ne veux pas que mon entreprise ne soit jamais rentable.
Nous prévoyons la rentabilité dans les trois prochaines années. Pour réussir, nous ne pouvons pas être une petite boite, nous devons forcément être une énorme entreprise ou alors ne pas exister.
Notre déploiement à l'international est rapide car nous devons vendre énormément de billets d'avion.
TourMaG.com - Vous parliez que l'un de vos objectifs est de rendre l'aérien plus durable, comment y arriver ?
Axel Guidicelli : Nous avons des projets en cours qui devraient prochainement être révélés.
Ulysse est à une taille et à un stade se son développement qui ne lui permet pas de faire ce qu'a entrepris Airbus ou Air France. A notre échelle, nous allons mettre en place des choses pour avoir un impact positif sur la durabilité du secteur.
Nous avons déjà fait de la compensation ou d'autres initiatives, comme lors des incendies en Australie, où nous avions reversé 1 euro sur chaque vente aux pompiers australiens.
Pour tout vous dire, en octobre 2021 une personne va arriver pour prendre ce sujet de la durabilité en main.
TourMaG.com - Que pensez-vous du déploiement de NDC de la part des compagnies ? Est-ce au point ?
Axel Guidicelli : Il est certain que cela n'avance pas aussi vite que si c'était développé par une entreprise spécialisée sur la technologie. C'est plutôt normal.
Je vois ça plutôt comme une avancée sur le marché, même si personne ne parle de la désintermédiation voulue par les compagnies. C'est une opportunité intéressante et nécessaire sur le marché. Les GDS n'apportent plus la valeur qu'ils apportaient, il y a 10 ans, avec les API.
Le covid a accéléré NDC. Les compagnies ont utilisé cette période pour accélérer leur transition vers la norme.
Ulysse : "nous nous rendons compte que sur NDC, très peu de compagnies sont prêtes"
TourMaG.com - Alors que votre business modèle était d'éviter les GDS, le fait que NDC ne soit pas au point, est-ce pénalisant ?
Axel Guidicelli : Aujourd'hui, il est assez difficile de faire sans les GDS ou les agrégateurs, je dois bien l'avouer. Nous nous rendons compte que sur NDC, très peu de compagnies sont prêtes.
C'est assez compliqué.
Sur notre business modèle, nous ne sommes pas impactés, car nous sommes basés sur le volume. Le problème est sur l'opérationnel, par la mauvaise qualité technique des GDS, cela génère beaucoup de travail pour le service client et pour nos développeurs.
TourMaG.com - D'un point de vue produit, qu'avez-vous développé récemment ?
Axel Guidicelli : A la fin de l'année 2020, nous avons lancé une véritable assurance sans motif, sans justificatif et avec remboursement immédiat, grâce à Koala.
Pour l'avoir testé récemment, c'est assez bluffant et unique sur le marché.
Nous avons refait entièrement notre site, comme si nous avions recréé l'entreprise.
Notre plateforme, créée par Lancelot qui est mon associé, n'a pas été prévue pour atteindre un tel stade de développement et encore moins pour notre importante phase de croissance prévue prochainement. La refonte va être mise en ligne dans les semaines qui viennent.
Pour finir, notre application devrait sortir d'ici la fin de l'année. Elle sera dans un premier temps accessible uniquement à nos clients et voyageurs. Nous voulons créer une expérience exceptionnelle et nous attendons leurs retours réguliers, pour l'améliorer et l'ouvrir à tous.
Axel Guidicelli : Aujourd'hui, il est assez difficile de faire sans les GDS ou les agrégateurs, je dois bien l'avouer. Nous nous rendons compte que sur NDC, très peu de compagnies sont prêtes.
C'est assez compliqué.
Sur notre business modèle, nous ne sommes pas impactés, car nous sommes basés sur le volume. Le problème est sur l'opérationnel, par la mauvaise qualité technique des GDS, cela génère beaucoup de travail pour le service client et pour nos développeurs.
TourMaG.com - D'un point de vue produit, qu'avez-vous développé récemment ?
Axel Guidicelli : A la fin de l'année 2020, nous avons lancé une véritable assurance sans motif, sans justificatif et avec remboursement immédiat, grâce à Koala.
Pour l'avoir testé récemment, c'est assez bluffant et unique sur le marché.
Nous avons refait entièrement notre site, comme si nous avions recréé l'entreprise.
Notre plateforme, créée par Lancelot qui est mon associé, n'a pas été prévue pour atteindre un tel stade de développement et encore moins pour notre importante phase de croissance prévue prochainement. La refonte va être mise en ligne dans les semaines qui viennent.
Pour finir, notre application devrait sortir d'ici la fin de l'année. Elle sera dans un premier temps accessible uniquement à nos clients et voyageurs. Nous voulons créer une expérience exceptionnelle et nous attendons leurs retours réguliers, pour l'améliorer et l'ouvrir à tous.