L'appréhension de ne pas trouver de bornes de recharge rebute les clients des loueurs - Photo Pixabay
Les loueurs de voitures ont tout intérêt à convaincre travel managers et voyageurs d'affaires de passer au-delà des appréhensions que génère la voiture électrique.
C'est ce qu'est venu expliquer Jacques de Villeplée, directeur commercial de Sixt, lors du dernier Carrefour des Experts organisé par l'association GBTA.
La loi LOM oblige en 2023 loueurs et entreprises qui ont plus de 100 véhicules dans leurs flotte à en consacrer 10% qui émettent moins de 50 grammes de CO2, donc électriques ou hybrides".
Et ce n'est qu'un début : "Avant 2030, il faudra que 50% de la flotte soit électrifiée".
Devant un parterre d'acheteurs, Jacques de Villeplée a souligné que "rares sont vos collaborateurs qui nous sollicitent en électrique".
Le "courant" ne passe pas encore, ce qui peut surprendre si l'on entend les arguments.
"Déjà, une voiture électrique, c'est très agréable à conduire".
Ensuite, "c'est un point positif pour la planète". Enfin, "c'est un atout pour les acheteurs et travel managers qui sont acteurs du bilan carbone de leur société".
C'est ce qu'est venu expliquer Jacques de Villeplée, directeur commercial de Sixt, lors du dernier Carrefour des Experts organisé par l'association GBTA.
La loi LOM oblige en 2023 loueurs et entreprises qui ont plus de 100 véhicules dans leurs flotte à en consacrer 10% qui émettent moins de 50 grammes de CO2, donc électriques ou hybrides".
Et ce n'est qu'un début : "Avant 2030, il faudra que 50% de la flotte soit électrifiée".
Devant un parterre d'acheteurs, Jacques de Villeplée a souligné que "rares sont vos collaborateurs qui nous sollicitent en électrique".
Le "courant" ne passe pas encore, ce qui peut surprendre si l'on entend les arguments.
"Déjà, une voiture électrique, c'est très agréable à conduire".
Ensuite, "c'est un point positif pour la planète". Enfin, "c'est un atout pour les acheteurs et travel managers qui sont acteurs du bilan carbone de leur société".
Le kilométrage moyen d'un voyageur d'affaires est de 200 km
Ajoutons, aussi, argument pour un acheteur, les "économies réalisées en ne devant pas faire le plein", même si certains loueurs, compte tenu des prix des véhicules électriques et de leur faible taux d'utilisation, pratiquent une surcharge.
Par ailleurs, ne pas avoir à faire trouver une station essence avant de rendre la voiture améliore l'expérience client.
Cette difficulté à louer des véhicules électriques est partagée par Guirec Grand-Clément, vice-président directeur général d'Enterprise France.
"Il n'y a pratiquement pas de pré-réservations pour les voitures électriques. C'est sur nos parkings, quand nous avons le client devant nous, que nous pouvons le convaincre qu'il peut louer une véhicule électrique".
Il met aussi en avant le plaisir de piloter ce type de véhicule.
Faut-il donc encore que les entreprises franchissent le Rubicon surtout si elles n'y sont pas poussées par les collaborateurs ?
Comme le souligne Frédéric Villa Vega, co-fondateur de Carbookr, broker spécialisé pour les professionnels, "les voyageurs d'affaires ont tout simplement peur de tomber en rade, c'est un peu moins vrai pour l'utilisateur loisir qui se fait plaisir en louant un véhicule électrique".
Un frein sans doute "psychologique", le "kilométrage moyen d'un voyageur d'affaires est en effet de 200 km".
Cela dit, Guirec Grand-Clément ne nie pas les difficultés liées au stress de trouver une borne électrique. "Il n'y en a que 50 000 alors que le gouvernement s'était engagé à en livrer 100 000. Et la quantité ne suffit pas, il faut aussi la qualité".
Par ailleurs, ne pas avoir à faire trouver une station essence avant de rendre la voiture améliore l'expérience client.
Cette difficulté à louer des véhicules électriques est partagée par Guirec Grand-Clément, vice-président directeur général d'Enterprise France.
"Il n'y a pratiquement pas de pré-réservations pour les voitures électriques. C'est sur nos parkings, quand nous avons le client devant nous, que nous pouvons le convaincre qu'il peut louer une véhicule électrique".
Il met aussi en avant le plaisir de piloter ce type de véhicule.
Faut-il donc encore que les entreprises franchissent le Rubicon surtout si elles n'y sont pas poussées par les collaborateurs ?
Comme le souligne Frédéric Villa Vega, co-fondateur de Carbookr, broker spécialisé pour les professionnels, "les voyageurs d'affaires ont tout simplement peur de tomber en rade, c'est un peu moins vrai pour l'utilisateur loisir qui se fait plaisir en louant un véhicule électrique".
Un frein sans doute "psychologique", le "kilométrage moyen d'un voyageur d'affaires est en effet de 200 km".
Cela dit, Guirec Grand-Clément ne nie pas les difficultés liées au stress de trouver une borne électrique. "Il n'y en a que 50 000 alors que le gouvernement s'était engagé à en livrer 100 000. Et la quantité ne suffit pas, il faut aussi la qualité".
Inciter les entreprises à intégrer le bilan carbone des locations de voiture
Les self booking tools (SBT) offrent sans doute une partie de la solution.
Ils sont là pour influencer les choix du collaborateur comme l'explique Stéphanie Zetlaoui, senior consultant travel chez SAP Concur. "ils permettent déjà de mesurer l'impact CO2 de chaque collaborateur.
Ce travail fait, l'entreprise va pouvoir pousser des options plus éco-responsables comme, donc, les voitures électriques et hybrides, le train ou les vols directs".
Encore faut-il que les acheteurs et travel managers se décident à placer la voiture électrique au cœur de leur politique voyage.
Pour changer les habitudes, Guirec Grand-Clément, plaide pour une modification de la loi LOM afin que les entreprises puissent intégrer les "émissions locations de voiture" dans leur bilan carbone, pour inciter leurs collaborateurs à se tourner vers l'électrique, "un cercle vertueux qui ne coûterait rien à personne".
Ils sont là pour influencer les choix du collaborateur comme l'explique Stéphanie Zetlaoui, senior consultant travel chez SAP Concur. "ils permettent déjà de mesurer l'impact CO2 de chaque collaborateur.
Ce travail fait, l'entreprise va pouvoir pousser des options plus éco-responsables comme, donc, les voitures électriques et hybrides, le train ou les vols directs".
Encore faut-il que les acheteurs et travel managers se décident à placer la voiture électrique au cœur de leur politique voyage.
Pour changer les habitudes, Guirec Grand-Clément, plaide pour une modification de la loi LOM afin que les entreprises puissent intégrer les "émissions locations de voiture" dans leur bilan carbone, pour inciter leurs collaborateurs à se tourner vers l'électrique, "un cercle vertueux qui ne coûterait rien à personne".