Les passants rendent hommage aux journalistes de Charlie Hebdo sur le trottoir des bureaux du journal dans le 11 arrondissement. DR-LAC
Sous la grisaille hivernale, quelques touristes vagabondent aux pieds de la tour Eiffel.
Alors qu'il faut habituellement patienter plusieurs heures pour grimper en haut de la Dame de Fer, les files d'attentes sont aujourd'hui quasiment vides.
"Nous sommes étonnés, nous avons pu entrer sans attendre" s'exclame une Irlandaise venue avec son compagnon.
Ils se disent totalement rassurés et ne sont pas du tout inquiets après les attentats de la semaine dernière.
Même insouciance pour un couple d'Américains arrivés le matin même.
"Pendant quelques heures je me suis demandé si je n'allais pas annuler" nous avoue la jeune femme. "Mais c'est plutôt notre famille qui s'inquiète" poursuit-elle.
"Certaines personnes de notre entourage ont pensé que nous étions un peu fous de venir à Paris dans ces conditions" renchérit son ami. Mais tous deux ne se sentent pas du tout en danger. "Il y a des policiers et des militaires partout, c'est rassurant".
Alors qu'il faut habituellement patienter plusieurs heures pour grimper en haut de la Dame de Fer, les files d'attentes sont aujourd'hui quasiment vides.
"Nous sommes étonnés, nous avons pu entrer sans attendre" s'exclame une Irlandaise venue avec son compagnon.
Ils se disent totalement rassurés et ne sont pas du tout inquiets après les attentats de la semaine dernière.
Même insouciance pour un couple d'Américains arrivés le matin même.
"Pendant quelques heures je me suis demandé si je n'allais pas annuler" nous avoue la jeune femme. "Mais c'est plutôt notre famille qui s'inquiète" poursuit-elle.
"Certaines personnes de notre entourage ont pensé que nous étions un peu fous de venir à Paris dans ces conditions" renchérit son ami. Mais tous deux ne se sentent pas du tout en danger. "Il y a des policiers et des militaires partout, c'est rassurant".
Les groupes de scolaires vont poser problème
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Une famille qui vient du Mexique fait le même constat. "Nous habitons à la frontière avec les Etats-Unis, alors ici ce n'est pas vraiment dangereux. Nous savons comment les médias peuvent exagérer les choses".
Plus loin, un couple d'Espagnols prend des photos entre deux averses.
"Ma mère m'a conseillé de me raser la barbe avant de venir " s'amuse le jeune homme.
"Mais je n'ai pas songé une seconde à annuler ce voyage".
Juste à coté, un groupe d'une soixantaine d'étudiants sont arrivés de Géorgie deux jours après l'attaque.
"Bien sûr nos parents étaient inquiets et ne voulaient plus nous laisser partir. Mais nous attendions ce voyage depuis si longtemps.
Nous voulions vraiment découvrir Paris" s'exclame une jeune fille. "Je n'ai pas du tout le sentiment d'être en danger, la ville est très calme".
Les groupes de jeunes sont pourtant une clientèle qui pose problème pour les agences réceptives.
En effet, le plan Vigipirate a interdit toute sortie scolaire en Ile-de-France (voir notre article)
"Le responsable d'un groupe de jeunes en Allemagne nous a appelé mercredi dernier pour annuler leur séjour cette semaine. Les parents ne veulent pas faire prendre de risques à leurs enfants" explique Perrine Panier, la responsable de l'agence Europe Incoming France.
Si son équipe ne déplore pas d'autre annulation, elle s'inquiète en revanche pour les incentives. "Je pense que les clients vont vraiment hésiter à venir visiter Paris et choisiront peut-être une autre capitale".
Plus loin, un couple d'Espagnols prend des photos entre deux averses.
"Ma mère m'a conseillé de me raser la barbe avant de venir " s'amuse le jeune homme.
"Mais je n'ai pas songé une seconde à annuler ce voyage".
Juste à coté, un groupe d'une soixantaine d'étudiants sont arrivés de Géorgie deux jours après l'attaque.
"Bien sûr nos parents étaient inquiets et ne voulaient plus nous laisser partir. Mais nous attendions ce voyage depuis si longtemps.
Nous voulions vraiment découvrir Paris" s'exclame une jeune fille. "Je n'ai pas du tout le sentiment d'être en danger, la ville est très calme".
Les groupes de jeunes sont pourtant une clientèle qui pose problème pour les agences réceptives.
En effet, le plan Vigipirate a interdit toute sortie scolaire en Ile-de-France (voir notre article)
"Le responsable d'un groupe de jeunes en Allemagne nous a appelé mercredi dernier pour annuler leur séjour cette semaine. Les parents ne veulent pas faire prendre de risques à leurs enfants" explique Perrine Panier, la responsable de l'agence Europe Incoming France.
Si son équipe ne déplore pas d'autre annulation, elle s'inquiète en revanche pour les incentives. "Je pense que les clients vont vraiment hésiter à venir visiter Paris et choisiront peut-être une autre capitale".
Des attentats qui n'ont pas ciblé les lieux touristiques
Peu de visiteurs aux pieds de la Tour Eiffel pour ce début d'année bien mouvementé. DR-LAC
Béatrice Graignic, de l'agence French Travel Partners s'avoue soulagée d'être en période creuse.
"Heureusement, ces attaques n'ont pas visé des sites touristiques. Mais si par malheur quelque chose devait arriver dans les transports, ce serait catastrophique".
Ses bureaux sont situés à une centaine de mètres de ceux de Charlie Hebdo dans le 11e arrondissement. "L'un de nos partenaire au Texas nous a demandé si nous venions travailler au bureau sous escorte" s'exclame-t-elle.
Quelques rues plus loin, chez Intertourisme, le ralentissement de l'activité date de bien avant les attentats. Mais les évènements risquent de ne pas arranger les choses.
Pour tenter de rassurer un client allemand un peu méfiant Frederike Pausch, la responsable de l'agence, lui a conseillé d'éviter la Tour Eiffel ou le musée du Louvre.
"Je dois bien trouver quelque chose à leur dire. Mais vous savez, les clients oublient vite, regardez l'attentat dans le café de Marrakech en 2011 ou encore à Bali en 2002. Les gens apprennent à vivre avec le risque et heureusement continuent de voyager. "
"Heureusement, ces attaques n'ont pas visé des sites touristiques. Mais si par malheur quelque chose devait arriver dans les transports, ce serait catastrophique".
Ses bureaux sont situés à une centaine de mètres de ceux de Charlie Hebdo dans le 11e arrondissement. "L'un de nos partenaire au Texas nous a demandé si nous venions travailler au bureau sous escorte" s'exclame-t-elle.
Quelques rues plus loin, chez Intertourisme, le ralentissement de l'activité date de bien avant les attentats. Mais les évènements risquent de ne pas arranger les choses.
Pour tenter de rassurer un client allemand un peu méfiant Frederike Pausch, la responsable de l'agence, lui a conseillé d'éviter la Tour Eiffel ou le musée du Louvre.
"Je dois bien trouver quelque chose à leur dire. Mais vous savez, les clients oublient vite, regardez l'attentat dans le café de Marrakech en 2011 ou encore à Bali en 2002. Les gens apprennent à vivre avec le risque et heureusement continuent de voyager. "