Les start-up ont grandement modifié le secteur du tourisme, et ce n'est que le début - Crédit photo : Depositphotos @Rawpixel
Nous en faisons la promotion chaque semaine, les start-up ont envahi les magazines, et les entreprises. Elles sont devenues un buzz-word depuis quelques années, à tel point que de ne pas travailler avec une jeune pousse devient un peu honteux.
Et ce n'est pas à TourMaG.com que nous allons vous dire le contraire. En se lançant en 1998, alors que les foyers équipés d'internet ne représentaient que 2,4% de la population, votre magazine préféré était une start-up dans son genre.
D'ailleurs qu'est-ce qu'une start-up ? "C'est une jeune entreprise ayant moins de 5 ans d'existence, et qui possède un fort potentiel de croissance, reconnu par un écosystème professionnel" explique Laurent Queige, le fondateur du Welcom CIty Lab. Tout en ayant la capacité de rendre duplicable un produit issu d'une innovation.
En somme, une entreprise ne se déclare pas start-up, mais le devient. Cette appellation est décernée, elle se mérite.
Apparue avec l'avènement des nouvelles technologies de l'information, à la fin des années 1990, avant de devenir le véritable raz-de-marée que l'on connaît, les jeunes pousses ont connu la désillusion d'une bulle économique (2001-2002). Une fois cette remise à plat effectuée, la disruption pouvait se répandre et toucher le tourisme.
Pourtant ce n'était pas gagné "quand je suis allé frapper aux portes pour créer le Welcom City Lab, plein de personnes m'ont dit que la création d'un tel lieu n'avait aucun intérêt ni aucun sens" se remémore le créateur de l'incubateur.
Et ce n'est pas à TourMaG.com que nous allons vous dire le contraire. En se lançant en 1998, alors que les foyers équipés d'internet ne représentaient que 2,4% de la population, votre magazine préféré était une start-up dans son genre.
D'ailleurs qu'est-ce qu'une start-up ? "C'est une jeune entreprise ayant moins de 5 ans d'existence, et qui possède un fort potentiel de croissance, reconnu par un écosystème professionnel" explique Laurent Queige, le fondateur du Welcom CIty Lab. Tout en ayant la capacité de rendre duplicable un produit issu d'une innovation.
En somme, une entreprise ne se déclare pas start-up, mais le devient. Cette appellation est décernée, elle se mérite.
Apparue avec l'avènement des nouvelles technologies de l'information, à la fin des années 1990, avant de devenir le véritable raz-de-marée que l'on connaît, les jeunes pousses ont connu la désillusion d'une bulle économique (2001-2002). Une fois cette remise à plat effectuée, la disruption pouvait se répandre et toucher le tourisme.
Pourtant ce n'était pas gagné "quand je suis allé frapper aux portes pour créer le Welcom City Lab, plein de personnes m'ont dit que la création d'un tel lieu n'avait aucun intérêt ni aucun sens" se remémore le créateur de l'incubateur.
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Ce retour en dit long sur la façon de penser de certains professionnels du tourisme, d'autant que ces démarches remontent à 2013, il y a seulement 5 ans.
François Piot, le PDG de Prêt à Partir de corroborer "dans le tourisme, beaucoup de professionnels estiment qu’internet nous a fait du mal et dans le même temps l’agent de voyages « traditionnel » voit Airbnb comme un concurrent.
Bien souvent, nous regardons avec défiance, voire même haine, le monde des start-up." Entre la méconnaissance et la volonté de défendre son pré carré, cela explique bien la difficile percée de ces nouveaux acteurs.
Et pour expliquer cette différence de penser, Laurent Queige de constater un réel "manque d'ouverture à l'innovation et au changement." Pourtant la montée en puissance du phénomène n'est pas venue d'un jour d'un seul. Après 12 ans à la mairie de paris de 2001 à 2012, ce sont plus de 1 000 personnes qui sont venues témoigner de leur volonté de changer les choses.
"Il y a eu une montée de l'entrepreneuriat dans le secteur du tourisme. Pour tout vous dire, à mes débuts à la mairie de Paris, je recevais un entrepreneur par semaine, les dernières années c'était un par jour."
La base était là, sous-jacente, il ne manquait plus que la prise de conscience au plus haut niveau de l'Etat.
François Piot, le PDG de Prêt à Partir de corroborer "dans le tourisme, beaucoup de professionnels estiment qu’internet nous a fait du mal et dans le même temps l’agent de voyages « traditionnel » voit Airbnb comme un concurrent.
Bien souvent, nous regardons avec défiance, voire même haine, le monde des start-up." Entre la méconnaissance et la volonté de défendre son pré carré, cela explique bien la difficile percée de ces nouveaux acteurs.
Et pour expliquer cette différence de penser, Laurent Queige de constater un réel "manque d'ouverture à l'innovation et au changement." Pourtant la montée en puissance du phénomène n'est pas venue d'un jour d'un seul. Après 12 ans à la mairie de paris de 2001 à 2012, ce sont plus de 1 000 personnes qui sont venues témoigner de leur volonté de changer les choses.
"Il y a eu une montée de l'entrepreneuriat dans le secteur du tourisme. Pour tout vous dire, à mes débuts à la mairie de Paris, je recevais un entrepreneur par semaine, les dernières années c'était un par jour."
La base était là, sous-jacente, il ne manquait plus que la prise de conscience au plus haut niveau de l'Etat.
Les raisons de l'arrivée massive des start-up ?
Pour développer un écosystème favorable à l'innovation, le travail de Jean-louis Missika chargé de l'urbanisme, du développement économique et de l’attractivité sous Bertrand Delanoë a été plus que déterminant.
"Il a été prépondérant dans l'émergence d'une véritable réflexion d'une stratégie publique sur l'innovation" se remémore le fondateur du Welcome CIty Lab. Le fait de voir ces entreprises devenir des géants du secteur a sans doute fait évoluer les avis. Certains n'ont pas voulu louper le filon ou la nouvelle poule aux œufs d'or.
En plus d'un travail de pédagogie, il y a eu une certaine volonté étatique et la création de la Bpifrance pour soutenir le développement des start-up. Le terreau étant là, il ne reste plus qu'à essaimer les graines.
De son côté François Piot se veut moins enthousiaste : "je ne peux parler que de mon cas personnel, mais nous n’avons reçu aucune aide publique, et ce n’est pas faute de les avoir cherchées.
Quant à mes amis chefs d’entreprise, rares sont ceux qui ont investi dans des start-up, pour des motifs autres que fiscaux. C’est une démarche très particulière que de confier son argent à un inconnu, orgueilleux et sans doute brillant, qui pense global dès la naissance et qui ne mettra jamais les pieds dans une agence de voyages…"
Pour Laurent Queige du Welcome City Lab l'émergence "correspond à quelque chose de générationnel."
"Il a été prépondérant dans l'émergence d'une véritable réflexion d'une stratégie publique sur l'innovation" se remémore le fondateur du Welcome CIty Lab. Le fait de voir ces entreprises devenir des géants du secteur a sans doute fait évoluer les avis. Certains n'ont pas voulu louper le filon ou la nouvelle poule aux œufs d'or.
En plus d'un travail de pédagogie, il y a eu une certaine volonté étatique et la création de la Bpifrance pour soutenir le développement des start-up. Le terreau étant là, il ne reste plus qu'à essaimer les graines.
De son côté François Piot se veut moins enthousiaste : "je ne peux parler que de mon cas personnel, mais nous n’avons reçu aucune aide publique, et ce n’est pas faute de les avoir cherchées.
Quant à mes amis chefs d’entreprise, rares sont ceux qui ont investi dans des start-up, pour des motifs autres que fiscaux. C’est une démarche très particulière que de confier son argent à un inconnu, orgueilleux et sans doute brillant, qui pense global dès la naissance et qui ne mettra jamais les pieds dans une agence de voyages…"
Pour Laurent Queige du Welcome City Lab l'émergence "correspond à quelque chose de générationnel."
Quel est impact des start-up sur le tourisme ?
Depuis 5 ans, les jeunes pousses sont partout et envahissent les centres-villes. Une autre explication réside aussi, dans le gain de temps que représentent ces petites structures plus faciles à bouger que les paquebots que représentent les grands groupes dans le tourisme
"Une de leur qualité est de n’avoir rien à perdre, et donc de pouvoir se lancer corps et âme dans le projet qui leur tient à cœur" selon le PDG de Prêt-àPartir. "Dans l’économie traditionnelle, nous trouvons toujours de bonnes raisons de repousser la bonne idée : trop risqué, pas le temps, déjà fait, marchera pas, etc. La start-up se lance et parfois réussit."
Quand elles réussissent, les conséquences peuvent être importantes en mettant parfois à l'amende les acteurs historiques du tourisme, comme le démontre l'arrivée des Airbnb, UBER, SpaceX, BlaBlaCar, Evaneos...
Et le responsable de reconnaître le rôle prépondérant de ces entreprises dans les nouvelles manières de concevoir mais surtout voyager. "Les impacts de leurs innovations sont énormes ! On ne s’en rend pas toujours compte, en agence de voyages, car l’année est bonne. Mais une part toujours plus grande du marché nous échappe.
La façon de voyager a été profondément transformée." Et ce n’est que le début face à la montée en puissance de l'intelligence artificielle, la blockchain ou encore les algorithmes.
Toutefois, il ne faut pas faire preuve d'angélisme, tout n'est pas rose dans le monde magique des start-up : "la plupart de ces entreprises rament, pivotent, nombreuses sont celles qui disparaissent, rares celles qui réussissent et deviennent des licornes (Entreprise valorisée à plus d'un milliard de dollars ndlr)."
Si la France se veut LA start-up nation, il manque encore une marche pour que ces entreprises créent un tissu économique assez important pour dynamiser l'économie du pays. "Ce n'est plus du ressort de la France. Monsieur Macron a fait une proposition dans ce sens au niveau européen, mais qui a été reçue froidement par Madame Merkel" rapporte avec amertume Laurent Queige.
"Nous n'aurons pas le choix si nous voulons voir plus loin, que de développer une politique favorable aux start-up au niveau européen." Un autre défi pour l'univers du voyage, et l'Europe.
"Une de leur qualité est de n’avoir rien à perdre, et donc de pouvoir se lancer corps et âme dans le projet qui leur tient à cœur" selon le PDG de Prêt-àPartir. "Dans l’économie traditionnelle, nous trouvons toujours de bonnes raisons de repousser la bonne idée : trop risqué, pas le temps, déjà fait, marchera pas, etc. La start-up se lance et parfois réussit."
Quand elles réussissent, les conséquences peuvent être importantes en mettant parfois à l'amende les acteurs historiques du tourisme, comme le démontre l'arrivée des Airbnb, UBER, SpaceX, BlaBlaCar, Evaneos...
Et le responsable de reconnaître le rôle prépondérant de ces entreprises dans les nouvelles manières de concevoir mais surtout voyager. "Les impacts de leurs innovations sont énormes ! On ne s’en rend pas toujours compte, en agence de voyages, car l’année est bonne. Mais une part toujours plus grande du marché nous échappe.
La façon de voyager a été profondément transformée." Et ce n’est que le début face à la montée en puissance de l'intelligence artificielle, la blockchain ou encore les algorithmes.
Toutefois, il ne faut pas faire preuve d'angélisme, tout n'est pas rose dans le monde magique des start-up : "la plupart de ces entreprises rament, pivotent, nombreuses sont celles qui disparaissent, rares celles qui réussissent et deviennent des licornes (Entreprise valorisée à plus d'un milliard de dollars ndlr)."
Si la France se veut LA start-up nation, il manque encore une marche pour que ces entreprises créent un tissu économique assez important pour dynamiser l'économie du pays. "Ce n'est plus du ressort de la France. Monsieur Macron a fait une proposition dans ce sens au niveau européen, mais qui a été reçue froidement par Madame Merkel" rapporte avec amertume Laurent Queige.
"Nous n'aurons pas le choix si nous voulons voir plus loin, que de développer une politique favorable aux start-up au niveau européen." Un autre défi pour l'univers du voyage, et l'Europe.
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