Romain Afro : "C'est une véritable transformation que connaît le secteur touristique aujourd'hui, mais pas un coup d'arrêt !" - Depositphotos.com londondeposit
TourMaG.com - Quelles sont les difficultés rencontrées par votre école en raison de la crise liée au covid ?
Romain Afro : Plus des challenges que des difficultés, la crise du COVID génère chez Atlas une réorganisation des méthodes de travail pour les professeurs et d'apprentissage pour les étudiants. Nous avons adopté le principe du "blended learning" pour associer les cours en distanciel aux projets en présentiel. L'objectif est de maintenir le lien social, tout en réduisant au maximum les risques de création d'un cluster.
TourMaG.com - Avec quels types d’entreprises liez-vous habituellement des partenariats ?
Romain Afro : Les offices de tourisme et les métropoles sont assez présentes dans nos partenaires (à l'image d'Only Lyon par exemple). Les start-up naturellement, car l'ADN du groupe Next-U est d'abord et avant tout d'associer le 100% humain, 100% digital. Nous sommes convaincus que des étudiants en tourisme doivent désormais intégrer la compétence digitale dans leur savoir-faire, et l'esprit d'innovation lié à ce programme rend le lien avec les start-up de plus en plus prégnant.
TourMaG.com - Avez-vous des retours de vos récents diplômés, ont-ils des difficultés à entrer sur le marché de l’emploi ?
Romain Afro : Pas encore, il est trop tôt pour nous positionner de manière définitive sur ce sujet. Nous travaillons cependant de très près avec les entreprises du secteur dans le cadre de nos comités de perfectionnement (groupement d'experts, chefs d'entreprises et acteurs professionnels du secteur touristique) pour rendre nos programmes les plus attractifs possible au regard du marché de l'emploi.
Un gain d'attractivité vis à vis des employeurs dont bénéficient aussi nos étudiants, notamment de par l'association du digital au tourisme dans leurs cursus, et à travers notre spécialisation e-tourisme en particulier.
Romain Afro : Plus des challenges que des difficultés, la crise du COVID génère chez Atlas une réorganisation des méthodes de travail pour les professeurs et d'apprentissage pour les étudiants. Nous avons adopté le principe du "blended learning" pour associer les cours en distanciel aux projets en présentiel. L'objectif est de maintenir le lien social, tout en réduisant au maximum les risques de création d'un cluster.
TourMaG.com - Avec quels types d’entreprises liez-vous habituellement des partenariats ?
Romain Afro : Les offices de tourisme et les métropoles sont assez présentes dans nos partenaires (à l'image d'Only Lyon par exemple). Les start-up naturellement, car l'ADN du groupe Next-U est d'abord et avant tout d'associer le 100% humain, 100% digital. Nous sommes convaincus que des étudiants en tourisme doivent désormais intégrer la compétence digitale dans leur savoir-faire, et l'esprit d'innovation lié à ce programme rend le lien avec les start-up de plus en plus prégnant.
TourMaG.com - Avez-vous des retours de vos récents diplômés, ont-ils des difficultés à entrer sur le marché de l’emploi ?
Romain Afro : Pas encore, il est trop tôt pour nous positionner de manière définitive sur ce sujet. Nous travaillons cependant de très près avec les entreprises du secteur dans le cadre de nos comités de perfectionnement (groupement d'experts, chefs d'entreprises et acteurs professionnels du secteur touristique) pour rendre nos programmes les plus attractifs possible au regard du marché de l'emploi.
Un gain d'attractivité vis à vis des employeurs dont bénéficient aussi nos étudiants, notamment de par l'association du digital au tourisme dans leurs cursus, et à travers notre spécialisation e-tourisme en particulier.
TourMaG.com - Pensez-vous que pour les prochaines rentrées les étudiants vont se détourner de la filière tourisme ?
Romain Afro : Non pas du tout ! C'est une véritable transformation que connaît le secteur touristique aujourd'hui, mais pas un coup d'arrêt ! Au contraire, cela donne tout le sens de nos filières en tourisme durable où les étudiants sont invités à se positionner comme acteurs d'un tourisme responsable de proximité.
TourMaG.com - Quels sont les secteurs où les étudiants ont davantage de mal à trouver des employeurs ?
Romain Afro : Les offices de tourisme traditionnels et les réceptifs à l'international sont effectivement aujourd'hui touchés de plein fouet. Nous n'avons pas pu renouer nos liens pour des raisons évidentes cette année. Nous espérons pouvoir reprendre notre activité d'immersion à l'étranger dès que la situation sera rétablie.
TourMaG.com - Avez-vous stoppé certaines de vos formations ou les avez-vous réorganisés ?
Romain Afro : Les programmes internationaux ont été remplacés pour le moment par des immersions dématérialisées. Que ce soit pour Dublin, Singapour ou Berlin par exemple, les cours sont dispensés par les professeurs locaux depuis l'étranger, à distance. Le projet pédagogique est maintenu et les équipes d'étudiants continuent de suivre en langue anglaise le programme.
L'objectif est de maintenir le contact avec le monde professionnel touristique à l'étranger. Les conférenciers internationaux et les entreprises locales sont également toujours intégrés dans le programme international (systématique chez ATLAS) pour maintenir les partages d'expérience malgré la distance.
Romain Afro : Non pas du tout ! C'est une véritable transformation que connaît le secteur touristique aujourd'hui, mais pas un coup d'arrêt ! Au contraire, cela donne tout le sens de nos filières en tourisme durable où les étudiants sont invités à se positionner comme acteurs d'un tourisme responsable de proximité.
TourMaG.com - Quels sont les secteurs où les étudiants ont davantage de mal à trouver des employeurs ?
Romain Afro : Les offices de tourisme traditionnels et les réceptifs à l'international sont effectivement aujourd'hui touchés de plein fouet. Nous n'avons pas pu renouer nos liens pour des raisons évidentes cette année. Nous espérons pouvoir reprendre notre activité d'immersion à l'étranger dès que la situation sera rétablie.
TourMaG.com - Avez-vous stoppé certaines de vos formations ou les avez-vous réorganisés ?
Romain Afro : Les programmes internationaux ont été remplacés pour le moment par des immersions dématérialisées. Que ce soit pour Dublin, Singapour ou Berlin par exemple, les cours sont dispensés par les professeurs locaux depuis l'étranger, à distance. Le projet pédagogique est maintenu et les équipes d'étudiants continuent de suivre en langue anglaise le programme.
L'objectif est de maintenir le contact avec le monde professionnel touristique à l'étranger. Les conférenciers internationaux et les entreprises locales sont également toujours intégrés dans le programme international (systématique chez ATLAS) pour maintenir les partages d'expérience malgré la distance.
TourMaG.com - Quelle est votre vision à court terme et à plus ou moins long terme ?
Romain Afro : Chaque jour nous apprenons de nouvelles fermetures, temporaires ou définitives, d'acteurs récents ou historiques du secteur. Cette crise est profonde et n'épargnera pas si nous ne changeons pas nos modes de pensée et nos façons de travailler, d'innover. C'est une bonne nouvelle ! Nous allons devoir nous adapter.
Un déclic nécessaire pour nous permettre de transformer en profondeur les métiers du tourisme. À travers l'innovation digitale et l'intégration de la responsabilité sociale et environnementale dans nos méthodes de travail, la philosophie même du management de ces entreprises est en train de radicalement changer.
Nous sommes bien sûr perplexes sur les conclusions de cette crise et tristes des effets que celle-ci peut avoir sur les plus fragiles. Mais les effets directs d'une crise sont ceux de la transformation. Une transformation que nos étudiants doivent saisir et ne pas subir.
Romain Afro : Chaque jour nous apprenons de nouvelles fermetures, temporaires ou définitives, d'acteurs récents ou historiques du secteur. Cette crise est profonde et n'épargnera pas si nous ne changeons pas nos modes de pensée et nos façons de travailler, d'innover. C'est une bonne nouvelle ! Nous allons devoir nous adapter.
Un déclic nécessaire pour nous permettre de transformer en profondeur les métiers du tourisme. À travers l'innovation digitale et l'intégration de la responsabilité sociale et environnementale dans nos méthodes de travail, la philosophie même du management de ces entreprises est en train de radicalement changer.
Nous sommes bien sûr perplexes sur les conclusions de cette crise et tristes des effets que celle-ci peut avoir sur les plus fragiles. Mais les effets directs d'une crise sont ceux de la transformation. Une transformation que nos étudiants doivent saisir et ne pas subir.