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Accor : Gilles Pélisson déjà vainqueur ?

fin du « suspense » ce soir


La crise de succession à la tête du groupe Accor qui s'est ouverte ouverte jeudi dernier devrait se terminer en fin de soirée avec la nomination attendue de Gilles Pélisson. Une crise qui fait intervenir publiquement l'autre co-fondateur du Groupe Accor. Mais en attendant l'issue prévisible (?), elle a déjà fait une première victime. Capgemini a décidé de mettre fin vendredi dernier aux fonctions Pierre Danon, autre candidat en lice.


Rédigé par Herve Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com le Dimanche 9 Octobre 2005

Le suspense devrait prendre fin aujourd'hui. Mais y en avait il un ?
Le suspense devrait prendre fin aujourd'hui. Mais y en avait il un ?
La fin de semaine a été fertile en rebondissement : après l'annonce, jeudi, du retrait du processus de nomination des trois institutionnels actionnaires d'Accor (BNP Paribas, Société générale et Caisse des dépôts ­ ainsi que celui du cabinet de recrutement Russell Reynolds), Paul Dubrule, l'autre co-fondateur du groupe hôtelier est à, son tour, sorti de son silence.

Dans un entretien donné vendredi en fin de journée à la radio BFM, Paul Dubrule a tenu à préciser les conditions du futur départ annoncé des 2 co-fondateurs et sur événements de la veille.

« Ce n'est pas l'entreprise Accor que l'on quitte ! Nous avons pris la décision, si comme nous le pensons c'est Gilles Pélisson qui est désigné lundi, de quitter la présidence et la vice-présidence du conseil de surveillance du groupe Accor. »

L'autre « tonton flingueur »

Sur la position adoptée par les trois banques actionnaires à propos du manque de « gouvernance » du processus de désignation dénoncé par les 3 banques et sur leur départ, Pau Dubrule n’y va pas par quatre chemins.

« C'est honteux ! Je dirais que la gouvernance a été parfaitement respectée et je dirais que le président du comité et son vice-président sont absolument choqués de tels propos ! Moi, je pense qu'il y a une dictature de l'establishement ­ ou d'un certain establishement. »

Quand au soutien apporté à Gilles Pélisson, Paul Dubrule a rappelé que le neveu de Gérard Pélisson a déjà passé douze ans chez Accor : « Il passe extrêmement bien. Il a cette envergure pour mobiliser les troupes, c’est ce qui est important aujourd'hui, remobiliser les troupes. Enfin, il est capable de créer une équipe de direction et d'assurer aussi le développement et il peut démarrer du jour au lendemain."

Premier dégât collatéral

Le second et dernier candidat à la succession de Jean Marc Espalioux est lui aussi désormais disponible au pied levé. Pierre Danon, depuis le vendredi 7 octobre à 18 heures, n'est plus directeur général adjoint du groupe Capgemini.

La SSII ayant constaté que « les conditions nécessaires à son maintien à un poste d'autorité dans le groupe ne pourront plus être réunies, en dépit du souhait exprimé par ce dernier de poursuivre sa mission » , elle a décidé de mettre fin à ses fonctions à compter de vendredi dernier à 18h00.

Pierre Danon y était entré en début d'année pour reprendre en mains les activités outre-Atlantique, avec un certain succès, comme le montrent les premiers résultats obtenus outre-Atlantique par la SSII.

Ce dernier a cependant fait acte de candidature afin de briguer la présidence d'Accor, « ce qu'on ne lui aurait pas pardonné », selon la rumeur. Un pari risqué dans lequel il risque de perdre sur les deux tableaux.

Les petits actionnaires montent au front

Car, à moins d'un rebondissement in extremis lors du conseil de surveillance qui se réunira aujourd'hui à 20h30, c’est Gilles Pélisson, grand favori des 2 co-fondateurs du Groupe, qui sera désigné à la présidence.

Mais en attendant, l'Association des actionnaires minoritaire et l'Appac (Association des petits porteurs actifs) a demandé la tenue d'une assemblée générale extraordinaire devant laquelle tous les membres du conseil de surveillance d'Accor remettraient en jeu leur mandat.

Quant à Deminor, le cabinet de défense des petits actionnaires, il s'interroge sur les raisons qui ont poussé les banques « à porter sur la place publique leur désaccord » et appelle « chaque administrateur à prendre ses responsabilités et à voter lundi 10 octobre en toute indépendance. »

Car c'est vraiment à une première dans le capitalisme français que l'on assiste à un tel déballage sur la place publique. Et selon un proche du dossier, évoquant les interrogations sur l'indépendance des membres du conseil vis-à-vis des deux fondateurs, il s'avère nécessaire de changer les structures mêmes du groupe.

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