AccorHotels et Air France iront-ils ensemble concurrencer Booking, Expedia et consorts ?
Le premier groupe hôtelier européen l’a confirmé, lundi 4 juin 2018 : il songe très sérieusement à reprendre la part minoritaire (14%) que possède l’Etat français dans Air France-KLM.
Dans un communiqué, le groupe dirigé par Sébastien Bazin affirme mener des « réflexions » dans le but de prendre des parts dans le groupe aérien et de faire « travailler ensemble ces deux acteurs européens du voyage » sur un projet d’offre global d’achat de voyage.
Le premier groupe hôtelier européen l’a confirmé, lundi 4 juin 2018 : il songe très sérieusement à reprendre la part minoritaire (14%) que possède l’Etat français dans Air France-KLM.
Dans un communiqué, le groupe dirigé par Sébastien Bazin affirme mener des « réflexions » dans le but de prendre des parts dans le groupe aérien et de faire « travailler ensemble ces deux acteurs européens du voyage » sur un projet d’offre global d’achat de voyage.
Une future « plateforme globale » ?
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Si le projet n’en est qu’à des étapes « préliminaires », la direction d’AccorHotels évoque pourtant déjà « une plateforme commune de fidélisation et de services » qui permettrait aux clients des sociétés « de bénéficier d’une offre enrichie de services autour de la mobilité à travers le monde ».
Maison-mère de Sofitel, Novotel ou encore Mercure, présente mondialement sur les marchés de la location de résidences privées de luxe, de la conciergerie, du co-working, de la restauration ou encore de l’évènementiel, AccorHotels ne cesse ces dernières années d’élargir son offre au grand public.
L’hôtelier pourrait ainsi se lancer dans le transport et être en mesure de proposer, à la manière d'un tour-opérateur, des offres vol + hébergement.
Ce qu’elle cherche en fait à faire depuis 1999 et l’entrée en bourse d’Air France.
Comme l’avance Le Monde en date du mardi 5 juin, le groupe hôtelier « aurait en tête un véritable projet industriel dont les origines remonteraient à près de 20 ans ».
« AccorHotels a conduit à plusieurs reprises, au cours des dernières années, des discussions avec Air France-KLM en vue de développer notamment des projets digitaux communs », confirme aussi le communiqué envoyé par l'hôtelier.
Maison-mère de Sofitel, Novotel ou encore Mercure, présente mondialement sur les marchés de la location de résidences privées de luxe, de la conciergerie, du co-working, de la restauration ou encore de l’évènementiel, AccorHotels ne cesse ces dernières années d’élargir son offre au grand public.
L’hôtelier pourrait ainsi se lancer dans le transport et être en mesure de proposer, à la manière d'un tour-opérateur, des offres vol + hébergement.
Ce qu’elle cherche en fait à faire depuis 1999 et l’entrée en bourse d’Air France.
Comme l’avance Le Monde en date du mardi 5 juin, le groupe hôtelier « aurait en tête un véritable projet industriel dont les origines remonteraient à près de 20 ans ».
« AccorHotels a conduit à plusieurs reprises, au cours des dernières années, des discussions avec Air France-KLM en vue de développer notamment des projets digitaux communs », confirme aussi le communiqué envoyé par l'hôtelier.
Une « erreur » pour Barclays
A la bourse de Paris, les investisseurs avaient déjà réagi en fin de journée à ces annonces : le titre AccorHotels affichait l'un des plus lourds replis du CAC 40, quand celui d’Air France signait la plus forte hausse du SBF 120.
De son côté, l’analyste financier Barclays estime qu’une telle prise de participation constituerait « une erreur » pour le groupe Accor.
« Nous pensons que les récentes acquittions d’hôtels par l’entreprise vont dans le bon sens stratégiquement parlant, mais nous nous interrogerions sur la logique d’un tel investissement s’il devait aller de l’avant », fait savoir le cabinet, précisant qu’un tel rapprochement irait contre les objectifs d’Accor, et que le groupe n’en tirerait pas suffisamment de bénéfices.
De son côté, l’analyste financier Barclays estime qu’une telle prise de participation constituerait « une erreur » pour le groupe Accor.
« Nous pensons que les récentes acquittions d’hôtels par l’entreprise vont dans le bon sens stratégiquement parlant, mais nous nous interrogerions sur la logique d’un tel investissement s’il devait aller de l’avant », fait savoir le cabinet, précisant qu’un tel rapprochement irait contre les objectifs d’Accor, et que le groupe n’en tirerait pas suffisamment de bénéfices.
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