Un accord, et ensuite ?
Quelques jours après la signature d'un accord salarial entre la direction d'Air France et les syndicats de la compagnie tricolore, après un conflit de près de 9 mois, le fait que le premier syndicat de pilote, le SNPL, ainsi que la CGT, n'aient pas signé ne rassure pas vraiment les observateurs du secteur.
« Il s’agit bien sur d’une avancée très positive qui assainit le climat social et va dans le sens d’une confiance rétablie entre Air France, les voyageurs et les agences de voyages », confie Jean-Pierre Mas, à la tête du syndicat des Entreprises du voyage, sans toutefois cacher son inquiétude.
« Tant que le SNPL n’aura pas signé l’accord salarial, le risque de voir le conflit repartir demeure. Je reste effrayé par leur capacité de nuisance », glisse-t-il.
Une crainte partagée par Jean Korcia, président du réseau d’agences de voyages Manor, très orienté vers le voyage d’affaires. « C’est évidemment une bonne chose, mais nous attendons vraiment la décision des pilotes », nous explique-t-il.
« S’ils se prononcent contre l’accord salarial, cela pourrait s’avérer catastrophique, pour Air France comme pour toute la chaîne du voyage ».
Quelques jours après la signature d'un accord salarial entre la direction d'Air France et les syndicats de la compagnie tricolore, après un conflit de près de 9 mois, le fait que le premier syndicat de pilote, le SNPL, ainsi que la CGT, n'aient pas signé ne rassure pas vraiment les observateurs du secteur.
« Il s’agit bien sur d’une avancée très positive qui assainit le climat social et va dans le sens d’une confiance rétablie entre Air France, les voyageurs et les agences de voyages », confie Jean-Pierre Mas, à la tête du syndicat des Entreprises du voyage, sans toutefois cacher son inquiétude.
« Tant que le SNPL n’aura pas signé l’accord salarial, le risque de voir le conflit repartir demeure. Je reste effrayé par leur capacité de nuisance », glisse-t-il.
Une crainte partagée par Jean Korcia, président du réseau d’agences de voyages Manor, très orienté vers le voyage d’affaires. « C’est évidemment une bonne chose, mais nous attendons vraiment la décision des pilotes », nous explique-t-il.
« S’ils se prononcent contre l’accord salarial, cela pourrait s’avérer catastrophique, pour Air France comme pour toute la chaîne du voyage ».
Le début des discussions catégorielles
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Après que cinq syndicats (CFDT, CFE-CGC/UNAC, FO/SNPNC, SPAF et UNSA Aérien, représentant ensemble 76,4% des suffrages exprimés aux dernières élections professionnelles) aient approuvé le projet social proposé la semaine dernière par Benjamin Smith, DG d'Air France- KLM, la CGT, d’une part, et le très puissant SNPL n’ont pas apposé leurs signatures.
« On préfère se prononcer quand on aura la photographie complète, cela nous paraît plus cohérent », a expliqué, samedi 20 octobre 2018, Philippe Evain, le président du SNPL Air France, au micro de nos confrères de France Info.
Pour le patron des pilotes d’Air France, mieux vaut attendre la fin des négociations catégorielles qui devraient se clore dans quelques semaines. « Les choses étaient parfaitement claires avec tous nos partenaires depuis le départ », explique-t-il encore à France Info. « On espère tous qu’on ne sera pas obligés de devoir recourir à nouveau à la grève », précise-t-il.
De son côté, Benjamin Smith, dont les techniques de dialogues plus « cash » semblent déjà appréciées des syndicalistes, salue, dans un communiqué, « les organisations professionnelles et les équipes d’Air France pour la qualité de nos discussions ces dernières semaines et de la confiance qui a prévalu dans tous nos échanges ».
« Cette manière de travailler ensemble doit nous permettre de donner de la perspective à Air France et au groupe Air France-KLM pour les prochaines années, et de construire ainsi le futur de nos compagnies », ajoute le Canadien.
« On préfère se prononcer quand on aura la photographie complète, cela nous paraît plus cohérent », a expliqué, samedi 20 octobre 2018, Philippe Evain, le président du SNPL Air France, au micro de nos confrères de France Info.
Pour le patron des pilotes d’Air France, mieux vaut attendre la fin des négociations catégorielles qui devraient se clore dans quelques semaines. « Les choses étaient parfaitement claires avec tous nos partenaires depuis le départ », explique-t-il encore à France Info. « On espère tous qu’on ne sera pas obligés de devoir recourir à nouveau à la grève », précise-t-il.
De son côté, Benjamin Smith, dont les techniques de dialogues plus « cash » semblent déjà appréciées des syndicalistes, salue, dans un communiqué, « les organisations professionnelles et les équipes d’Air France pour la qualité de nos discussions ces dernières semaines et de la confiance qui a prévalu dans tous nos échanges ».
« Cette manière de travailler ensemble doit nous permettre de donner de la perspective à Air France et au groupe Air France-KLM pour les prochaines années, et de construire ainsi le futur de nos compagnies », ajoute le Canadien.
« De l’ambiguïté naissent souvent les conflits futurs »
A propos des termes de l’accord proposé par Benjamin Smith, dont les principales mesures portent sur une augmentation générale des salaires de 2%, avec effet rétroactif au 1er janvier 2018, et sur une augmentation générale des salaires de 2% au 1er janvier 2019, Philippe Evain estime « qu’il reste du flou et de l’ambiguïté.
C’est un peu ce qui est dommage au moment où on cherche à construire de la confiance. Il faut de la transparence ».
« On regrette, et tous les syndicats regrettent, même ceux qui ont signé, que la direction n’ait pas été capable d’aller un tout petit peu plus loin, à coût parfaitement constant, pour bien clarifier l’année 2019. L’enveloppe y est, l’écriture n’y est pas encore.
De l’ambiguïté naissent souvent les conflits futurs, et c’est ce que l’on cherche à éviter », a aussi déclaré Philippe Evain.
Des propos qui ne rassureront probablement pas les professionnels du tourisme. D’après un sondage que nous avons mis en ligne lundi 22 octobre 2018, plus de la moitié des votants ne s’estiment pas complètement à l’abri de nouvelles grèves chez la compagnie nationale.
C’est un peu ce qui est dommage au moment où on cherche à construire de la confiance. Il faut de la transparence ».
« On regrette, et tous les syndicats regrettent, même ceux qui ont signé, que la direction n’ait pas été capable d’aller un tout petit peu plus loin, à coût parfaitement constant, pour bien clarifier l’année 2019. L’enveloppe y est, l’écriture n’y est pas encore.
De l’ambiguïté naissent souvent les conflits futurs, et c’est ce que l’on cherche à éviter », a aussi déclaré Philippe Evain.
Des propos qui ne rassureront probablement pas les professionnels du tourisme. D’après un sondage que nous avons mis en ligne lundi 22 octobre 2018, plus de la moitié des votants ne s’estiment pas complètement à l’abri de nouvelles grèves chez la compagnie nationale.