Le vieux-port de Montréal. - DR Eva Blue
La nouvelle bataille de l'Atlantique se joue-t-elle entre Paris et Montréal ?
Comme vers la Réunion ou vers Cuba ces dernières années, les compagnies aériennes se livrent actuellement une vraie guerre de capacité et de fréquences sur les lignes reliant la France et le Canada, ou le marché, pourtant historique, ne cesse de progresser.
Et derrière les deux compagnies nationales que sont Air France et Air Canada, Air Transat, Corsair, ou encore Level s'agitent. Les liaisons vont même jusqu'à attirer Lufthansa et autres Brussels Airlines, qui volent elles-aussi entre CDG et Montréal en direct.
"De manière générale, les routes France-Canada se portent bien. La concurrence est très active sur cet axe et ceci sur tous les segments de marché : loisirs, groupes, Mice, corporate...", décrypte Lydia Morinaux, à la tête du marché France chez Air Transat.
Pour elle, "de nouveaux acteurs nous obligent à être très attentifs et proactifs, tant en termes d'offre et de différenciation qu'en termes de yield. La concurrence a toujours été active et en particulier sur la route Paris-Montréal".
Comme vers la Réunion ou vers Cuba ces dernières années, les compagnies aériennes se livrent actuellement une vraie guerre de capacité et de fréquences sur les lignes reliant la France et le Canada, ou le marché, pourtant historique, ne cesse de progresser.
Et derrière les deux compagnies nationales que sont Air France et Air Canada, Air Transat, Corsair, ou encore Level s'agitent. Les liaisons vont même jusqu'à attirer Lufthansa et autres Brussels Airlines, qui volent elles-aussi entre CDG et Montréal en direct.
"De manière générale, les routes France-Canada se portent bien. La concurrence est très active sur cet axe et ceci sur tous les segments de marché : loisirs, groupes, Mice, corporate...", décrypte Lydia Morinaux, à la tête du marché France chez Air Transat.
Pour elle, "de nouveaux acteurs nous obligent à être très attentifs et proactifs, tant en termes d'offre et de différenciation qu'en termes de yield. La concurrence a toujours été active et en particulier sur la route Paris-Montréal".
Corsair en annuel
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Une concurrence qui se fait de plus en plus féroce. Derrière les Air France, Air Canada et Air Transat, leaders en parts de marché, Corsair vient d'annoncer sa montée en puissance sur le Canada en élargissant sa desserte de Montréal à l'année.
Présente depuis 14 ans au Québec et forte d'un taux de remplissage de 95% sur cette ligne à l'été 2018, la compagnie française, en plein plan de développement, opérera à partir du 20 avril 2019, 5 vols hebdomadaires entre Orly et Montréal, et passera même en quotidien en pointe d'été.
"Corsair souhaite prendre une part significative sur le marché", ne cache pas un communiqué de la compagnie française.
Pour Julien Houdebine, directeur du programme, revenue management pricing, des alliances et des partenariats chez Corsair : "La ligne vers Montréal 'performe' très bien, les retours sont excellents, les remplissages élevés et le potentiel de développement très fort". Pour lui, les échanges déjà forts, réguliers et équilibrés entre les deux pays vont continuer à se développer au delà des flux touristiques purs.
Dans cette optique, Corsair compte beaucoup sur ses A330 équipés de sa nouvelle classe business, au prix d'appel de 2000 euros l'aller-retour (363 en éco, 900 en premium) , pour se positionner aussi sur le public à "haute contribution".
"Clairement, nous voyons la concurrence de manière très sereine, et nous nous positionnons comme la meilleure alternative aux grandes compagnies tri-cabine, et comme le meilleur rapport qualité-prix face au low-cost. Notre position est intermédiaire entre low-cost et major, et cela va nous permettre de tirer notre épingle du jeu", décrypte Julien Houdebine.
Pour lui, l'arrivée de Level, la low-cost long-courrier du groupe IAG, entre Orly et Montréal en 2018 a été plutôt indolore, le marché étant suffisamment fort et en croissance pour résister.
Pourtant, la compagnie basée à Orly parle d'excellents résultats et de très bonne surprise sur cette ligne pour l'instant saisonnière.
Présente depuis 14 ans au Québec et forte d'un taux de remplissage de 95% sur cette ligne à l'été 2018, la compagnie française, en plein plan de développement, opérera à partir du 20 avril 2019, 5 vols hebdomadaires entre Orly et Montréal, et passera même en quotidien en pointe d'été.
"Corsair souhaite prendre une part significative sur le marché", ne cache pas un communiqué de la compagnie française.
Pour Julien Houdebine, directeur du programme, revenue management pricing, des alliances et des partenariats chez Corsair : "La ligne vers Montréal 'performe' très bien, les retours sont excellents, les remplissages élevés et le potentiel de développement très fort". Pour lui, les échanges déjà forts, réguliers et équilibrés entre les deux pays vont continuer à se développer au delà des flux touristiques purs.
Dans cette optique, Corsair compte beaucoup sur ses A330 équipés de sa nouvelle classe business, au prix d'appel de 2000 euros l'aller-retour (363 en éco, 900 en premium) , pour se positionner aussi sur le public à "haute contribution".
"Clairement, nous voyons la concurrence de manière très sereine, et nous nous positionnons comme la meilleure alternative aux grandes compagnies tri-cabine, et comme le meilleur rapport qualité-prix face au low-cost. Notre position est intermédiaire entre low-cost et major, et cela va nous permettre de tirer notre épingle du jeu", décrypte Julien Houdebine.
Pour lui, l'arrivée de Level, la low-cost long-courrier du groupe IAG, entre Orly et Montréal en 2018 a été plutôt indolore, le marché étant suffisamment fort et en croissance pour résister.
Pourtant, la compagnie basée à Orly parle d'excellents résultats et de très bonne surprise sur cette ligne pour l'instant saisonnière.
La province pour Air Transat et Air Canada
Dans les prochaines semaines, Air Transat ajoutera de son côté des fréquences au départ de Bordeaux, Nice et Bale-Mulhouse pour passer respectivement à 3,4 et 2 fréquences par semaine.
"L'introduction de l'A321neoLR dans notre flotte va nous permettre d'augmenter le nombre de rotations au départ de toutes nos plateformes de province et ainsi offrir un meilleur produit à nos passagers", se réjouit Lydia Morinaux, précisant que l'offre de sa compagnie au départ de 7 aéroports de province était cruciale.
A ces nouvelles fréquences s'ajoute l'introduction d'Air Transat dans le programme TGV Air, qui lui permet de relier 18 gares françaises et Bruxelles à CDG et d'améliorer son offre globale au départ de la France.
Sur les villes où nous avons des vols directs, nous avons dorénavant une offre quotidienne vers Montréal, que ce soit en vols directs ou via TGV Air", ajoute la directrice France.
La province est aussi le cheval de bataille d'Air Canada. Après Paris, Lyon, Nice et Marseille, la compagnie à la feuille d'érable ouvrira le 15 juin une ligne Bordeaux-Montréal.
Lancée en 2016, la ligne Lyon -Montréal est de son côté profitable, a transporté en octobre dernier son 100 000e passagers et devrait devenir quotidienne à horizon 2020.
"Le potentiel en France reste conséquent sur la région Amérique du Nord. La compagnie regarde attentivement Nantes et Toulouse", nous expliquait récemment Jean-François Raudin, directeur général d'Air Canada en France, troisième marché européen de la compagnie.
Depuis la province, Air Transat comme Air Canada mettent en avant les facilités de connexion.
"Il y a encore un potentiel de croissance vers des villes secondaires américaines qui ne sont pas desservies en direct au départ de Paris, telles que Las Vegas", conclut le DG d'Air Canada, laissant entrevoir de futures années encourageantes pour le marché.
"L'introduction de l'A321neoLR dans notre flotte va nous permettre d'augmenter le nombre de rotations au départ de toutes nos plateformes de province et ainsi offrir un meilleur produit à nos passagers", se réjouit Lydia Morinaux, précisant que l'offre de sa compagnie au départ de 7 aéroports de province était cruciale.
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Sur les villes où nous avons des vols directs, nous avons dorénavant une offre quotidienne vers Montréal, que ce soit en vols directs ou via TGV Air", ajoute la directrice France.
La province est aussi le cheval de bataille d'Air Canada. Après Paris, Lyon, Nice et Marseille, la compagnie à la feuille d'érable ouvrira le 15 juin une ligne Bordeaux-Montréal.
Lancée en 2016, la ligne Lyon -Montréal est de son côté profitable, a transporté en octobre dernier son 100 000e passagers et devrait devenir quotidienne à horizon 2020.
"Le potentiel en France reste conséquent sur la région Amérique du Nord. La compagnie regarde attentivement Nantes et Toulouse", nous expliquait récemment Jean-François Raudin, directeur général d'Air Canada en France, troisième marché européen de la compagnie.
Depuis la province, Air Transat comme Air Canada mettent en avant les facilités de connexion.
"Il y a encore un potentiel de croissance vers des villes secondaires américaines qui ne sont pas desservies en direct au départ de Paris, telles que Las Vegas", conclut le DG d'Air Canada, laissant entrevoir de futures années encourageantes pour le marché.
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