René-Marc Chikli, président de l'Association des tour opérateurs (CETO), estime que le dépôt de bilan d'Euralair, après ceux d'Aéris et d'Air Littoral et la liquidation d'Air Lib, sont très préoccupants. "Sur une dizaine de petites compagnies charter en France, la moitié ont disparu ou sont menacées.
Or les voyagistes utilisent le charter pour deux tiers des vols", note-t-il. "Les autorités ont ignoré l'aviation charter en France, déplore M. Chikli, ne s'intéressant qu'aux vols réguliers". Plusieurs professionnels souhaitent "une réflexion globale au niveau des ministères".
C'est pourquoi plusieurs professionnels cherchent la parade et envisagent de fédérer l'offre charter française, dans une alliance qui pourrait mettre en commun certains outils, comme un portail internet, et être un interlocuteur pour les pouvoirs publics.
Disparition des Cies charter : les low cost coupables ?
Pour César Balderacchi, président du Snav (Syndicat national des agents de voyages), "il faut une remise à plat de la question du transport aérien". "Il n'y a pas de tourisme sans transports. Or, si cela continue il n'y aura plus de petites compagnies, plus de concurrence, plus de choix".
Auparavant, il y avait un grand opérateur charter, Air Charter, adossé à Air France, mais aujourd'hui seuls 30% des vols charter touristiques se font sur des compagnies françaises, ou filiales françaises telles Star Airlines", note M. Chikli.
Certains mettent en cause les compagnies low cost (à bas coût) dans la disparition presque totale des compagnies charter indépendantes. Mais ce n'est pas l'avis de Carlos da Silva, PDG de Go Voyages, tout au moins en ce qui concerne la France.
Les compagnies à bas coûts "concurrencent peut-être les vols réguliers, mais pas les charters, qui sont sur des destinations qui n'intéressent pas les low cost, comme Ibiza, les Canaries, Héraklion, Tenerife... des destinations 100% touristiques".
"Le marché est insuffisant, trop petit, trop saisonnier"
Pour C. da Silva, le principal problème des sociétés charter, même si des erreurs de gestion ont pu être commises, c'est "le manque de clients". Dans le cas d'Euralair, par exemple, dit-il, "un A-310 ne volait pas assez, alors qu'il fallait faire face à des coûts fixes".
"Le marché est insuffisant, trop petit, trop saisonnier", renchérit Robert Darfeuille, responsable de la commission air du Snav. "Il y a trop de compagnies avec un seul, deux, trois avions... En cas de panne, c'est la catastrophe".
Afin de s'en sortir, des compagnies pratiquent la location à long terme, comme avec Fram et Go Voyage pour Aeris, et maintenant Air Méditerranée. Aeris a aussi tenté d'affréter des destinations pour remplir ses sièges, et Star Airlines a lancé un tour opérateur en ligne : Crystal.
JdaL - 24 décembre 2003
redaction@tourmag.com
Or les voyagistes utilisent le charter pour deux tiers des vols", note-t-il. "Les autorités ont ignoré l'aviation charter en France, déplore M. Chikli, ne s'intéressant qu'aux vols réguliers". Plusieurs professionnels souhaitent "une réflexion globale au niveau des ministères".
C'est pourquoi plusieurs professionnels cherchent la parade et envisagent de fédérer l'offre charter française, dans une alliance qui pourrait mettre en commun certains outils, comme un portail internet, et être un interlocuteur pour les pouvoirs publics.
Disparition des Cies charter : les low cost coupables ?
Pour César Balderacchi, président du Snav (Syndicat national des agents de voyages), "il faut une remise à plat de la question du transport aérien". "Il n'y a pas de tourisme sans transports. Or, si cela continue il n'y aura plus de petites compagnies, plus de concurrence, plus de choix".
Auparavant, il y avait un grand opérateur charter, Air Charter, adossé à Air France, mais aujourd'hui seuls 30% des vols charter touristiques se font sur des compagnies françaises, ou filiales françaises telles Star Airlines", note M. Chikli.
Certains mettent en cause les compagnies low cost (à bas coût) dans la disparition presque totale des compagnies charter indépendantes. Mais ce n'est pas l'avis de Carlos da Silva, PDG de Go Voyages, tout au moins en ce qui concerne la France.
Les compagnies à bas coûts "concurrencent peut-être les vols réguliers, mais pas les charters, qui sont sur des destinations qui n'intéressent pas les low cost, comme Ibiza, les Canaries, Héraklion, Tenerife... des destinations 100% touristiques".
"Le marché est insuffisant, trop petit, trop saisonnier"
Pour C. da Silva, le principal problème des sociétés charter, même si des erreurs de gestion ont pu être commises, c'est "le manque de clients". Dans le cas d'Euralair, par exemple, dit-il, "un A-310 ne volait pas assez, alors qu'il fallait faire face à des coûts fixes".
"Le marché est insuffisant, trop petit, trop saisonnier", renchérit Robert Darfeuille, responsable de la commission air du Snav. "Il y a trop de compagnies avec un seul, deux, trois avions... En cas de panne, c'est la catastrophe".
Afin de s'en sortir, des compagnies pratiquent la location à long terme, comme avec Fram et Go Voyage pour Aeris, et maintenant Air Méditerranée. Aeris a aussi tenté d'affréter des destinations pour remplir ses sièges, et Star Airlines a lancé un tour opérateur en ligne : Crystal.
JdaL - 24 décembre 2003
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