L'emblématique A380, symbole de l'innovation aéronautique, 3 petits tours et puis s'en va... /crédit photo CH
Le secteur aéronautique file un mauvais coton. Ce n’est pas un scoop. Les commandes des compagnies ont drastiquement chuté et chez les constructeurs les commandes s’en ressentent.
Voilà pourquoi le consortium européen Airbus va passer par pertes et profits 15 000 emplois dont le tiers en France.
Ce chiffre ne tient pas compte de la sous-traitance, très importance dans cette industrie et qui risque, à son tour, de devoir licencier de façon massive.
Les compagnies aériennes font aussi leurs comptes et mettent au rebut les flottes gourmandes en kérosène et dont le bilan éco-environnemental n’est plus dans l’air du temps.
Récemment c’est Corsair qui se délestait, à regret, de ses Boeing 747 après quelques décennies de bons et loyaux services.
Mis au rebut également l’emblématique Airbus A380 chez Air France, un appareil aux performances technologiques impressionnantes, mais “sociale et environnementalement” dépassé.
Ce flagship de quelques compagnies du Golfe qui en avaient fait une french luxury way of travel va, lui-aussi, se retirer sur la pointe des roues pour prendre une retraite pas vraiment méritée mais devenue nécessaire, portefeuille oblige.
Ce flotte bashing conduira aussi à une réduction voire à une révision des commandes en cours qui risque d’être sévère.
Le PDG d’Airbus, Guillaume Faury, dans une récente interview au journal allemand Die Welt indiquait que durant les deux prochaines années « la production et les livraisons d'avions seront de 40% inférieures à celles initialement prévues »
Voilà pourquoi le consortium européen Airbus va passer par pertes et profits 15 000 emplois dont le tiers en France.
Ce chiffre ne tient pas compte de la sous-traitance, très importance dans cette industrie et qui risque, à son tour, de devoir licencier de façon massive.
Les compagnies aériennes font aussi leurs comptes et mettent au rebut les flottes gourmandes en kérosène et dont le bilan éco-environnemental n’est plus dans l’air du temps.
Récemment c’est Corsair qui se délestait, à regret, de ses Boeing 747 après quelques décennies de bons et loyaux services.
Mis au rebut également l’emblématique Airbus A380 chez Air France, un appareil aux performances technologiques impressionnantes, mais “sociale et environnementalement” dépassé.
Ce flagship de quelques compagnies du Golfe qui en avaient fait une french luxury way of travel va, lui-aussi, se retirer sur la pointe des roues pour prendre une retraite pas vraiment méritée mais devenue nécessaire, portefeuille oblige.
Ce flotte bashing conduira aussi à une réduction voire à une révision des commandes en cours qui risque d’être sévère.
Le PDG d’Airbus, Guillaume Faury, dans une récente interview au journal allemand Die Welt indiquait que durant les deux prochaines années « la production et les livraisons d'avions seront de 40% inférieures à celles initialement prévues »
En Amérique Latine les défaillances vont de paire avec les alliances
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Illustration : Norwegian Air Shuttle, dont les difficultés financières ont été exacerbées par la crise sanitaire, a annoncé lundi dernier avoir annuler une commande de 92 Boeing 737 Max et cinq Dreamliners.
La période est donc à l’austérité et le temps à l’orage dans le ciel pour le transport aérien.
Les compagnies licencient à tour de bras et les charrettes se multiplient dans le monde entier.
En Amérique Latine les défaillances vont de paire avec les alliances. Même les plus improbables.
Depuis mai, LATAM a quitté l'Argentine, s'est associée à son rival Azul SA ( AZUL.N ) au Brésil et a réduit ses opérations nationales au Chili, tandis qu'Avianca a quitté le Pérou. Les deux compagnies aériennes contrôlent généralement 60% du marché intérieur du Brésil.
Plus près de nous, Air France envisage la suppression d’ici à 2022 de plus de 7 000 postes, filiale régionale comprise.
Départs volontaires et mise à la retraite anticipée seront privilégiés. La rationalisation des marques bat aussi son plein. La flotte de Hop (59 avions), sera réduite de moitié. Les trajets inférieurs à 250 km ne seront plus desservis en dehors des vols en correspondance.
Cette décision engage-t-elle aussi le reste du pavillon français et les compagnies low cost européennes ? La question n’est pas tranchée. Elle n’est pas non plus à l’abri d’une saisine de la Cour européenne de Justice....
Mais si tel était le cas, cela n’arrangerait pas vraiment les affaires des compagnies privées françaises, souvent performantes et rentables sur des petites distances, l'essentiel de leur core business.
La période est donc à l’austérité et le temps à l’orage dans le ciel pour le transport aérien.
Les compagnies licencient à tour de bras et les charrettes se multiplient dans le monde entier.
En Amérique Latine les défaillances vont de paire avec les alliances. Même les plus improbables.
Depuis mai, LATAM a quitté l'Argentine, s'est associée à son rival Azul SA ( AZUL.N ) au Brésil et a réduit ses opérations nationales au Chili, tandis qu'Avianca a quitté le Pérou. Les deux compagnies aériennes contrôlent généralement 60% du marché intérieur du Brésil.
Plus près de nous, Air France envisage la suppression d’ici à 2022 de plus de 7 000 postes, filiale régionale comprise.
Départs volontaires et mise à la retraite anticipée seront privilégiés. La rationalisation des marques bat aussi son plein. La flotte de Hop (59 avions), sera réduite de moitié. Les trajets inférieurs à 250 km ne seront plus desservis en dehors des vols en correspondance.
Cette décision engage-t-elle aussi le reste du pavillon français et les compagnies low cost européennes ? La question n’est pas tranchée. Elle n’est pas non plus à l’abri d’une saisine de la Cour européenne de Justice....
Mais si tel était le cas, cela n’arrangerait pas vraiment les affaires des compagnies privées françaises, souvent performantes et rentables sur des petites distances, l'essentiel de leur core business.
La contraction de l’offre débouchera sur des tarifs plus élevés
Si Les trajets inférieurs à 250 km s'appliquaient à l'ensemble du pavillon français, voilà qui pourrait mettre en danger nombre de petites compagnies... /crédit DR
Une épée de Damoclès supplémentaire au dessus de leur cockpit, alors même qu’elles se battent pour leur survie.
La contraction de l’offre débouchera à terme sur des tarifs plus élevés et donc une réduction automatique du nombre des voyages. L’époque où l’aviation annonçait un doublement des capacités et de la fréquentation dans le monde, est révolue.
La démocratisation du transport aérien va, qu’on le veuille ou non, subir un coup d’arrêt.
Les défenseurs de l’environnement ne s’en plaindront pas, mais l’industrie du tourisme, plus globalement, va entrer dans une période sombre de son histoire, après plus de deux décennies de forte croissance, soutenue et favorisée par l'avènement des nouvelles technologies et des compagnies low cost.
Et comme si cela ne suffisait pas il y a, à plus court terme, l’épineuse question des remboursements.
Des milliers d’agences de voyages et des centaines de milliers de consommateurs en France demandent aux compagnies, depuis des mois, le remboursement de leurs billets non volés.
IATA fait la sourde oreille, malgré le rappel à l’ordre de la Commission européenne et la pression des associations de consommateurs.
Mais il va bien falloir trouver une issue à ce conflit qui prend des allures de “désobéissance civique”, surtout lorsqu’il s’agit de la compagnie nationale, entité que les citoyens français ont contribué à renflouer à hauteur de 7 milliards d’euros...
La contraction de l’offre débouchera à terme sur des tarifs plus élevés et donc une réduction automatique du nombre des voyages. L’époque où l’aviation annonçait un doublement des capacités et de la fréquentation dans le monde, est révolue.
La démocratisation du transport aérien va, qu’on le veuille ou non, subir un coup d’arrêt.
Les défenseurs de l’environnement ne s’en plaindront pas, mais l’industrie du tourisme, plus globalement, va entrer dans une période sombre de son histoire, après plus de deux décennies de forte croissance, soutenue et favorisée par l'avènement des nouvelles technologies et des compagnies low cost.
Et comme si cela ne suffisait pas il y a, à plus court terme, l’épineuse question des remboursements.
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Mais il va bien falloir trouver une issue à ce conflit qui prend des allures de “désobéissance civique”, surtout lorsqu’il s’agit de la compagnie nationale, entité que les citoyens français ont contribué à renflouer à hauteur de 7 milliards d’euros...
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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