Sur le Salon Mondial du Tourisme de Paris, jeudi 15 mars © CL TM
Ni vraiment local, ni vraiment parisien, le modèle de l'aéroport de Beauvais-Tillé aurait-il atteint ses limites ?
Le dernier rapport de l'Union des aéroports français (UAF), publié mardi 13 mars 2018, le montre : le trafic de l'aéroport situé à une centaine de kilomètres de Paris a une nouvelle fois reculé en 2017, chutant de près de 9% (à 3,6 millions de passagers).
Entre crise des annulations de vols et réduction de fréquences, Ryanair, qui représente près de 85% de son trafic, joue pour beaucoup dans la contre-performance de Beauvais-Tillé, qui n'accueille que 5 compagnies (proposant en 2018 une soixantaine de destinations).
Fait marquant, la plateforme picarde est la seule, parmi les 19 premiers aéroport français, à enregistrer un recul de ses activités passagers, alors que le secteur en France a gagné presque 6% l'an passé.
Le dernier rapport de l'Union des aéroports français (UAF), publié mardi 13 mars 2018, le montre : le trafic de l'aéroport situé à une centaine de kilomètres de Paris a une nouvelle fois reculé en 2017, chutant de près de 9% (à 3,6 millions de passagers).
Entre crise des annulations de vols et réduction de fréquences, Ryanair, qui représente près de 85% de son trafic, joue pour beaucoup dans la contre-performance de Beauvais-Tillé, qui n'accueille que 5 compagnies (proposant en 2018 une soixantaine de destinations).
Fait marquant, la plateforme picarde est la seule, parmi les 19 premiers aéroport français, à enregistrer un recul de ses activités passagers, alors que le secteur en France a gagné presque 6% l'an passé.
Rentabilité en berne et "accords illicites"
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Car après cette nouvelle baisse de fréquentation, l'aéroport picard pointe désormais à la 10e place du dernier classement des aéroports français de l'UAF. Surtout, la rentabilité inquiète les gestionnaires de la plateforme, qui n'a dégagé l'an dernier qu'un résultat net de 300 000 euros malgré de lourds investissements de l'ordre de 70 millions d'euros d'après ce que révèle Le Courrier Picard.
"Atypique, le modèle économique de l'aéroport de Paris-Beauvais a toujours été sous le feu des critiques. Ainsi en est-il souvent des réussites spectaculaires !", nous avait fait savoir la direction de l'aéroport dans un communiqué en juin dernier, rappelant que depuis 2000, l'exploitation de l'aéroport n'avait, pour l'instant, nécessité aucun recours à des "subventions d'équilibre".
Car le 19 juin 2017, par le biais de sa chambre régionale des Hauts-de-France, la Cour des comptes avait harponné les pratiques de l'aéroport dans un rapport qui pointait une gestion commerciale faite "d'avantages importants et injustifiés", "parfois irréguliers" et "d'accords illicites" conclus avec les compagnies low-cost qui s'y posent, et notamment Ryanair.
Lire aussi : L'aéroport de Beauvais accusé d'accords illicites avec Ryanair
Réduction de la taxe de sureté aérienne, remises sur les redevances aériennes, absence de facturation de l'assistance en escale : d'après la Cour des comptes, les organismes gérant l'aéroport se serait privé "d'environ 85 millions d'euros de produits, dont 78 millions au bénéfice de la seule compagnie Ryanair".
"Atypique, le modèle économique de l'aéroport de Paris-Beauvais a toujours été sous le feu des critiques. Ainsi en est-il souvent des réussites spectaculaires !", nous avait fait savoir la direction de l'aéroport dans un communiqué en juin dernier, rappelant que depuis 2000, l'exploitation de l'aéroport n'avait, pour l'instant, nécessité aucun recours à des "subventions d'équilibre".
Car le 19 juin 2017, par le biais de sa chambre régionale des Hauts-de-France, la Cour des comptes avait harponné les pratiques de l'aéroport dans un rapport qui pointait une gestion commerciale faite "d'avantages importants et injustifiés", "parfois irréguliers" et "d'accords illicites" conclus avec les compagnies low-cost qui s'y posent, et notamment Ryanair.
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Réduction de la taxe de sureté aérienne, remises sur les redevances aériennes, absence de facturation de l'assistance en escale : d'après la Cour des comptes, les organismes gérant l'aéroport se serait privé "d'environ 85 millions d'euros de produits, dont 78 millions au bénéfice de la seule compagnie Ryanair".