Le clash annoncé a bien eu lieu.
Ils étaient une vingtaine, ce mercredi 28 février 2018, a avoir bravé le froid pour manifester devant le siège parisien de Shneider, à quelques pas des Champs-Elysées.
Et leur mobilisation n'a pas été vaine puisque Philippe Ayme-Jouve, directeur associé de Schneider Brothers, a honoré sa promesse et reçu le collectif d'agences garanties par la branche financière de son groupe.
Durant plus de 2 heures d'échanges tendus, les entrepreneurs lésés par l'affaire des garanties perdues, ont échangé avec le directeur franco-américain de Schneider ainsi qu'avec M Matheson, représentant écossais des familles actionnaires du groupe.
Quelques heures avant, les représentants du collectif, dont certains avaient fait des heures de train pour venir défendre leur cause, avaient aussi été reçus à Bercy par la Direction générale des entreprises (DGE).
Résultat de cet après-midi agité, à laquelle nous avons réussi à assister : des nouvelles promesses, d'une part, et beaucoup de désillusion, de l'autre.
Ils étaient une vingtaine, ce mercredi 28 février 2018, a avoir bravé le froid pour manifester devant le siège parisien de Shneider, à quelques pas des Champs-Elysées.
Et leur mobilisation n'a pas été vaine puisque Philippe Ayme-Jouve, directeur associé de Schneider Brothers, a honoré sa promesse et reçu le collectif d'agences garanties par la branche financière de son groupe.
Durant plus de 2 heures d'échanges tendus, les entrepreneurs lésés par l'affaire des garanties perdues, ont échangé avec le directeur franco-américain de Schneider ainsi qu'avec M Matheson, représentant écossais des familles actionnaires du groupe.
Quelques heures avant, les représentants du collectif, dont certains avaient fait des heures de train pour venir défendre leur cause, avaient aussi été reçus à Bercy par la Direction générale des entreprises (DGE).
Résultat de cet après-midi agité, à laquelle nous avons réussi à assister : des nouvelles promesses, d'une part, et beaucoup de désillusion, de l'autre.
Une réunion "stérile"
Autres articles
-
Garantie financière : Arcus Solutions débarque en Belgique
-
Faillite FTI : plus de 10 M€ remboursés en Allemagne par le fonds de garantie ?🔑
-
Garantie financière Atradius : une nouvelle vague de résiliations ? 🔑
-
Défaillances agences : "De nombreux petits acteurs à la peine" 🔑
-
Garantie financière : Arcus Solutions resserre les liens avec TourCom 🔑
"La réunion a été stérile. Il répète le même discours que dans ces mails, mais le résultat est le même : on ne sait toujours pas où sont les 3 millions d'euros résume" résume un opérateur à la sortie de la rencontre.
i["Tout ça nous paraît toujours aussi opaque. Nous sommes là pour comprendre ce qui se passe, tout simplement. On ne sait rien à part que nos situations sont critiques ]b]i", avait expliqué en introduction, un autre voyagiste. Pour certains la situation est si précaire qu'ils doivent licencier. D'autres confient même avoir commencé à céder leurs sociétés...
"Vous nous devez de l'argent depuis trop longtemps", s'emporte l'un d'entre eux. "On se fout de nous, on nous traite avec mépris... êtes vous seulement un peu humain ?", s'indigne un autre.
i["Tout ça nous paraît toujours aussi opaque. Nous sommes là pour comprendre ce qui se passe, tout simplement. On ne sait rien à part que nos situations sont critiques ]b]i", avait expliqué en introduction, un autre voyagiste. Pour certains la situation est si précaire qu'ils doivent licencier. D'autres confient même avoir commencé à céder leurs sociétés...
"Vous nous devez de l'argent depuis trop longtemps", s'emporte l'un d'entre eux. "On se fout de nous, on nous traite avec mépris... êtes vous seulement un peu humain ?", s'indigne un autre.
Remboursement intégral d'ici fin mars ?
Dans l'autre camp, Phillipe Ayme-Jouve, sur un ton souvent agacé et parfois cynique, a cherché à rassurer et a alterné promesses et phrases chocs.
Morceaux choisis : "J'ai été dépêché à Paris par la société pour gérer cette crise. Et ce n'est pas la meilleure chose que j'ai faîte". "Nous sommes en retard sur les retours de dépôt, je l'admet. Mais je suis de votre côté".
"Je suis pris entre deux feux. Je m'en prends plein la gueule par Londres qui m'appelle 50 fois par jour". "Je sais que j'y perds sans cesse ma parole mais vous serez tous remboursés jusqu'au dernier centime".
Sans oublier de rejeter la responsabilité de la situation sur Atout France,. Il assure néanmoins avoir trouvé une solution : "J'ai eu l'occasion de vendre un portefeuille d'actions que détenait le groupe et dont les gains, au moins 700 000 euros, serviront à honorer une première liste de remboursements".
Schneider chercherait ainsi par tous les moyens à récolter du cash pour rembourser les 144 voyagistes lésés. "Tout le monde sera remboursé d'ici la fin mars" a, cette fois, assuré le directeur associé.
"J'aimerais vraiment vous croire, j'en rêve même", lui a répondu, désespérée, la gérante d'un TO de 16 salariés. "Mais qu'est ce qui se passe si demain vous disparaissez de la circulation avec notre argent ?".
D'après les dires de la direction de Schneider, une dizaine de voyagistes auraient même déjà été indemnisés. Ce que nous avons vérifié. "Envie de voyages", par exemple, a bien reçu son dépôt mais pas encore le remboursement des intérêts et du prorata.
Morceaux choisis : "J'ai été dépêché à Paris par la société pour gérer cette crise. Et ce n'est pas la meilleure chose que j'ai faîte". "Nous sommes en retard sur les retours de dépôt, je l'admet. Mais je suis de votre côté".
"Je suis pris entre deux feux. Je m'en prends plein la gueule par Londres qui m'appelle 50 fois par jour". "Je sais que j'y perds sans cesse ma parole mais vous serez tous remboursés jusqu'au dernier centime".
Sans oublier de rejeter la responsabilité de la situation sur Atout France,. Il assure néanmoins avoir trouvé une solution : "J'ai eu l'occasion de vendre un portefeuille d'actions que détenait le groupe et dont les gains, au moins 700 000 euros, serviront à honorer une première liste de remboursements".
Schneider chercherait ainsi par tous les moyens à récolter du cash pour rembourser les 144 voyagistes lésés. "Tout le monde sera remboursé d'ici la fin mars" a, cette fois, assuré le directeur associé.
"J'aimerais vraiment vous croire, j'en rêve même", lui a répondu, désespérée, la gérante d'un TO de 16 salariés. "Mais qu'est ce qui se passe si demain vous disparaissez de la circulation avec notre argent ?".
D'après les dires de la direction de Schneider, une dizaine de voyagistes auraient même déjà été indemnisés. Ce que nous avons vérifié. "Envie de voyages", par exemple, a bien reçu son dépôt mais pas encore le remboursement des intérêts et du prorata.
L'affaire Schneider, et après ?
Même son de cloche pour "Artoo"qui n'a récupéré qu'environ la moitié de son dépôt de garantie. Pour le TO "45° Nord", qui a gagné une action en justice contre Schneider, aucune trace des 15 000 euros avancés.
Surtout, les professionnels présents veulent penser à l'avenir. "Ok il y a un problème, c'est tombé sur vous", résume l'une d'elle. "Mais après, comment va-t-on faire pour éviter que des situations pareilles ne se répètent ? Qui est le responsable ?".
Car pour le collectif d'agents, entre Schneider, l'ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), la DGE et Atout France, tout le monde se renvoie la balle dans un quiproquo kafkaïen.
"Notre stratégie, maintenant, va être d'alerter sur le rôle des pouvoirs publics. Et d'éclaircir tous les problèmes soulevés par l'affaire", explique Karl Grémillet.
En attendant, Philippe Ayme-Jouve promet qu'en plus des dépôts de garantie, Schneider indemnisera les retards de paiement. Et ose même aller plus loin en proposant aux voyagistes de les assurer à nouveau lorsque la crise sera passée.
"Je vous donne ma parole que je ne repartirai à Londres qu'une fois que tout sera réglé", lance-t-il plein d'assurance. Avant de s'engager à rencontrer, dès la mi-mars, la DGE et Atout France.
C'est bien connu... les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent !
Surtout, les professionnels présents veulent penser à l'avenir. "Ok il y a un problème, c'est tombé sur vous", résume l'une d'elle. "Mais après, comment va-t-on faire pour éviter que des situations pareilles ne se répètent ? Qui est le responsable ?".
Car pour le collectif d'agents, entre Schneider, l'ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), la DGE et Atout France, tout le monde se renvoie la balle dans un quiproquo kafkaïen.
"Notre stratégie, maintenant, va être d'alerter sur le rôle des pouvoirs publics. Et d'éclaircir tous les problèmes soulevés par l'affaire", explique Karl Grémillet.
En attendant, Philippe Ayme-Jouve promet qu'en plus des dépôts de garantie, Schneider indemnisera les retards de paiement. Et ose même aller plus loin en proposant aux voyagistes de les assurer à nouveau lorsque la crise sera passée.
"Je vous donne ma parole que je ne repartirai à Londres qu'une fois que tout sera réglé", lance-t-il plein d'assurance. Avant de s'engager à rencontrer, dès la mi-mars, la DGE et Atout France.
C'est bien connu... les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent !