Tout comme en Allemagne, le gouvernement italien verse le manque à gagner aux agences de vouyages durant la crise, les EDV se sont emparés du sujet - Crédit photo : Depositphotos @alexeynovikov
Enfermés et interdits de voyager, les Français tout comme les professionnels du tourisme ont les yeux tournés vers les vacances de Noël.
Alors qu'Olivier Véran, Ministre de la Santé tend la carotte pour inciter la population à respecter ce second confinement, l'ombre de nouvelles mesures plane sérieusement au-dessus de nos têtes.
Entre l'incertitude et des conditions peu propices, le secteur du voyage peine à s'imaginer un futur.
Les uns espèrent une reprise pour le 1er trimestre 2021, les autres pour le 2nd semestre de cette même année. En attendant les entrées d'argent se font rares et les clients auront déserté les agences de voyages depuis près d'un an.
La situation est là même partout en Europe. Sauf que certains de nos voisins ont trouvé la parade afin de maintenir artificiellement les points de vente dans une situation financière moins délicate.
Après avoir "inventé les vouchers" selon la formule de Frédéric Naar le vice-président Astoi (Seto italien), la créativité de la Botte est sans limites pour sauver son industrie.
A lire : Coronavirus : l'Italie a trouvé la parade au remboursement des voyages... quid de la France ?
b[En Italie, le gouvernement vient de décider] par décret (consulter) de verser une subvention "fonds perdus" aux agences de voyages venant compléter le manque à gagner de l'année 2020.
"Ils n'indemnisent pas vraiment le manque à gagner, mais versent une subvention qui se base sur la perte du chiffre d'affaires. Pour en arriver là, il y a eu énormément de travail pour convaincre le gouvernement," précise le président du tour-opérateur Naar.
Alors qu'Olivier Véran, Ministre de la Santé tend la carotte pour inciter la population à respecter ce second confinement, l'ombre de nouvelles mesures plane sérieusement au-dessus de nos têtes.
Entre l'incertitude et des conditions peu propices, le secteur du voyage peine à s'imaginer un futur.
Les uns espèrent une reprise pour le 1er trimestre 2021, les autres pour le 2nd semestre de cette même année. En attendant les entrées d'argent se font rares et les clients auront déserté les agences de voyages depuis près d'un an.
La situation est là même partout en Europe. Sauf que certains de nos voisins ont trouvé la parade afin de maintenir artificiellement les points de vente dans une situation financière moins délicate.
Après avoir "inventé les vouchers" selon la formule de Frédéric Naar le vice-président Astoi (Seto italien), la créativité de la Botte est sans limites pour sauver son industrie.
A lire : Coronavirus : l'Italie a trouvé la parade au remboursement des voyages... quid de la France ?
b[En Italie, le gouvernement vient de décider] par décret (consulter) de verser une subvention "fonds perdus" aux agences de voyages venant compléter le manque à gagner de l'année 2020.
"Ils n'indemnisent pas vraiment le manque à gagner, mais versent une subvention qui se base sur la perte du chiffre d'affaires. Pour en arriver là, il y a eu énormément de travail pour convaincre le gouvernement," précise le président du tour-opérateur Naar.
Comment fonction la subvention es "fonds perdus" en Italie ?
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Le dispositif prévu dès mars 2020 a été actualisé de nombreuses fois, sous le lobbying d'Astoi.
"Au début l'aide était de 40 millions d'euros, mais ça ne suffisait absolument pas, puis elle a été réévaluée à 250 millions en août 2020.
Ce n'était encore pas assez. Nous leur avons simplement dit que tout aller fermer," précise Frédéric Naar. Le ministère a alors revu sa copie.
Pour connaitre le "montant du fonds perdu, celui-ci est déterminé en appliquant un pourcentage sur la différence entre le montant du chiffre d'affaires du 1er février 2020 au 31 juillet 2020 et le montant du chiffre d'affaires pour la période correspondante de 2019," explique le site du ministère italien des Activités culturelles et du Tourisme.
Le taux appliqué concernant le versement de l'aide varie en fonction du chiffre d'affaires de l'agence de voyages, il va de 20 % pour celles dont les revenus ne dépassent pas les 400 000 euros à 5% pour les sociétés ayant enregistré plus de 50 millions de chiffre d'affaires.
"La plupart des tour-opérateurs et agences ont déposé un dossier. La subvention représente plus de 625 millions d'euros. Vous noterez que c'est assez peu pour sauver toute une industrie," analyse le vice-président de l'Astoi.
Les entreprises du secteur avaient jusqu'au 9 octobre pour adresser une demande au ministère, elles ont été 7 124 à déposer un dossier dont le montant total dépassait les 710 millions d'euros d'aides.
6 500 demandes ont été retenues par le gouvernement, pour une aide maximale de 3 millions d'euros par entreprises. La liste des entreprises choisies a été rendue publique, pour éviter toute accusation de clientélisme.
D'ores et déjà, la subvention devrait connaître une 2e étape pour prendre en compte le manque à gagner entre le 1er aout et le 31 décembre 2020.
"Au début l'aide était de 40 millions d'euros, mais ça ne suffisait absolument pas, puis elle a été réévaluée à 250 millions en août 2020.
Ce n'était encore pas assez. Nous leur avons simplement dit que tout aller fermer," précise Frédéric Naar. Le ministère a alors revu sa copie.
Pour connaitre le "montant du fonds perdu, celui-ci est déterminé en appliquant un pourcentage sur la différence entre le montant du chiffre d'affaires du 1er février 2020 au 31 juillet 2020 et le montant du chiffre d'affaires pour la période correspondante de 2019," explique le site du ministère italien des Activités culturelles et du Tourisme.
Le taux appliqué concernant le versement de l'aide varie en fonction du chiffre d'affaires de l'agence de voyages, il va de 20 % pour celles dont les revenus ne dépassent pas les 400 000 euros à 5% pour les sociétés ayant enregistré plus de 50 millions de chiffre d'affaires.
"La plupart des tour-opérateurs et agences ont déposé un dossier. La subvention représente plus de 625 millions d'euros. Vous noterez que c'est assez peu pour sauver toute une industrie," analyse le vice-président de l'Astoi.
Les entreprises du secteur avaient jusqu'au 9 octobre pour adresser une demande au ministère, elles ont été 7 124 à déposer un dossier dont le montant total dépassait les 710 millions d'euros d'aides.
6 500 demandes ont été retenues par le gouvernement, pour une aide maximale de 3 millions d'euros par entreprises. La liste des entreprises choisies a été rendue publique, pour éviter toute accusation de clientélisme.
D'ores et déjà, la subvention devrait connaître une 2e étape pour prendre en compte le manque à gagner entre le 1er aout et le 31 décembre 2020.
Les Entreprises du Voyage travaillent-elles sur une subvention des "fonds perdus" ?
Une victoire permettant de voir l'avenir avec sérénité dans une industrie que le gouvernement a totalement gelée et où les faillites sont plus que rares pour le moment.
"Cela permet de couvrir les frais engagés tout au long de l'année. Il n'y a pas que les frais fixes, car détruire tout le travail que nous avions fait, avec le traitement vouchers, coûte cher" explique Frédéric Naar.
De l'autre côté des Alpes, la situation est similaire, sans la subvention pour couvrir les fonds perdus. Les frais fixes s'accumulent, alors que les revenus sont neurasthéniques.
Les Entreprises du Voyage (EDV) travaillent actuellement sur une solution identique pour soutenir les acteurs en France. Le second confinement a poussé le syndicat à passer à l'action et solliciter l'aide de l'exécutif.
"Nous demandons effectivement une aide spécifique pour compenser les pertes," nous confie Valérie Boned, la secrétaire générale des EDV.
Alors que novembre 2020 ressemble à hauteur de 10% à celui de l'année dernière, le syndicat souhaite qu'un fonds soit débloqué pour récupérer le manque à gagner.
"Mais aussi, car nous ne pourrons pas rembourser les billets que nous avons payés aux compagnies et qui volent. Toutefois, nous demandons au gouvernement et à la DGE d'offrir de la visibilité aux acteurs sur cette question de la perte de revenu."
Pour ce faire, un dossier a été constitué non seulement pour affronter ce confinement, mais aussi une reprise qui ne cesse de s'éloigner.
"Si les dispositifs répondent à certains objectifs, ce n'est pas suffisant.
Il faut une aide sur les six prochains mois avec un dispositif qui pourrait être plus ou moins similaire à ce qu'il se passe en Italie, notamment pour les entreprises ayant entre 50 et 300 salariés," milite Valérie Boned.
Pour le moment, il est encore trop tôt pour savoir si le gouvernement entendra la demande du secteur. En Italie, les premiers versements sont attendus dans les prochains jours, la bataille aura duré plus de six mois.
Les agences de voyages françaises pourront-elles tenir autant de temps ? La balle est dans le camp de Jean-Baptiste Lemoyne.
"Cela permet de couvrir les frais engagés tout au long de l'année. Il n'y a pas que les frais fixes, car détruire tout le travail que nous avions fait, avec le traitement vouchers, coûte cher" explique Frédéric Naar.
De l'autre côté des Alpes, la situation est similaire, sans la subvention pour couvrir les fonds perdus. Les frais fixes s'accumulent, alors que les revenus sont neurasthéniques.
Les Entreprises du Voyage (EDV) travaillent actuellement sur une solution identique pour soutenir les acteurs en France. Le second confinement a poussé le syndicat à passer à l'action et solliciter l'aide de l'exécutif.
"Nous demandons effectivement une aide spécifique pour compenser les pertes," nous confie Valérie Boned, la secrétaire générale des EDV.
Alors que novembre 2020 ressemble à hauteur de 10% à celui de l'année dernière, le syndicat souhaite qu'un fonds soit débloqué pour récupérer le manque à gagner.
"Mais aussi, car nous ne pourrons pas rembourser les billets que nous avons payés aux compagnies et qui volent. Toutefois, nous demandons au gouvernement et à la DGE d'offrir de la visibilité aux acteurs sur cette question de la perte de revenu."
Pour ce faire, un dossier a été constitué non seulement pour affronter ce confinement, mais aussi une reprise qui ne cesse de s'éloigner.
"Si les dispositifs répondent à certains objectifs, ce n'est pas suffisant.
Il faut une aide sur les six prochains mois avec un dispositif qui pourrait être plus ou moins similaire à ce qu'il se passe en Italie, notamment pour les entreprises ayant entre 50 et 300 salariés," milite Valérie Boned.
Pour le moment, il est encore trop tôt pour savoir si le gouvernement entendra la demande du secteur. En Italie, les premiers versements sont attendus dans les prochains jours, la bataille aura duré plus de six mois.
Les agences de voyages françaises pourront-elles tenir autant de temps ? La balle est dans le camp de Jean-Baptiste Lemoyne.